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#Sri Lanka

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La situation des défenseur-ses des droits humains s'est considérablement améliorée depuis l'arrivée au pouvoir de Maithripala Sirisena en janvier 2015, avec de meilleures conditions pour la liberté d'expression, la société civile et l'indépendance du système judiciaire. L'administration Sirisena a entamé un vaste revirement à l'égard des dérives autoritaires du pays perpétrées sous Mahinda Rajapaksa, mais les défenseur-ses des droits humains qui luttent contre la corruption, les disparitions forcées ou qui défendent le droit de l'environnement sont toujours en grand danger.

Malgré la fin du conflit armé avec les Tigres de libération de l'Îlam Tamoul en 2009, des lois strictes sur la sécurité sont en vigueur et la situation des défenseur-ses des droits humains au Sri Lanka reste critique pour ceux qui travaillent sur les disparitions forcées, la torture et le droit à la terre. Les DDH qui veulent que les coupables d'exactions perpétrées par les deux parties du conflit soient jugés sont victimes de représailles graves, notamment de menaces de mort, campagnes de diffamation, acharnement judiciaire, torture, disparitions forcées et meurtres. L'armée a aussi imposé certaines restrictions sur les rassemblements dans des régions tamoules. L'impunité pour les crimes contre l'humanité est une préoccupation majeure, car le gouvernement ne montre aucune réelle volonté de poursuivre les membres des forces de sécurité responsables des crimes commis contre les DDH et les journalistes pendant la guerre civile et les années Rajapaksa. La liberté de la presse reste fragile, car les journalistes rencontrent toujours des difficultés lorsqu'ils couvrent certains sujets et ils sont la cible de harcèlement et d'intimidation. La réouverture du Conseil de la Presse, largement utilisé par le régime Rajapaksa pour cibler les voix indépendantes, en juillet 2015, a également alarmé les DDH.

Le cadre juridique du Sri Lanka comprend des lois qui ont été et peuvent encore être utilisées contre les DDH. En mai 2017, le cabinet a approuvé le 3e projet de loi contre le terrorisme (CTA), créé pour remplacer la précédente loi draconienne sur la prévention du terrorisme, qui était employée contre les DDH. Le vote parlementaire doit encore avoir lieu, mais le texte contient des dispositions qui pourraient bafouer la libre expression et les activités militantes, et accorder de larges pouvoirs à la police, qui pourra détenir les gens sur de longues périodes sans supervision judiciaire. De nouveaux amendements du Code de procédure pénale (CCP), présentés en mars 2017, pourraient restreindre les droits des suspects à accéder à un avocat.

 

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