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#Arménie

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Les campagnes de diffamation menées par les médias publics et les fonctionnaires sont souvent utilisées pour stigmatiser les défenseur·ses des droits humains (DDH) et discréditer leur travail en Arménie. Ces campagnes tendent à taxer les DDH d’agents de l’étranger et d’espions et peuvent entraîner une hausse des menaces, de l’acharnement judiciaire et de coûteuses inspections fiscales de leurs organisations. Le traitement réservé aux défenseur·ses des droits LGBTI, qui sont souvent victimes d’agressions physiques et verbales, tant de la part des fonctionnaires de l’État que du grand public, est une source de préoccupation majeure. Les défenseuses des droits des femmes sont régulièrement menacées et sont fréquemment critiquées pour leur travail par les médias, l’opinion publique en général et les membres de leur famille. En outre, certains DDH qui travaillent dans des zones isolées sont victimes d’acharnement judiciaire et de menaces par les forces de l’ordre locales. 

Même si la liberté d’expression est relativement respectée et qu’il existe des médias libres en Arménie, les journalistes qui critiquent les autorités et ceux qui dénoncent les violations des droits humains et la corruption sont victimes de harcèlement, de restrictions dans leur travail, de menaces et d’attaques. La persécution et l’intimidation arbitraires des DDH et des journalistes, ainsi que l’impunité généralisée pour ceux qui s’en prennent aux DDH, restent un problème aussi important aujourd’hui qu’en 2010 lorsque le Rapporteur spécial des Nations Unies pour les défenseur·ses des droits humains a mis en lumière ces sujets de préoccupation suite à une visite dans le pays en juin de la même année. L’incapacité de la police et de la justice à enquêter sur les infractions commises contre les DDH et à traduire les auteurs en justice conduit souvent à une autocensure accrue et une réticence à s’impliquer dans le signalement des atteintes contre les droits humains.

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