Back to top

Priyalal Sirisena

DDH, avocat

Priyalal Sirisena est défenseur des droits humains et avocat ; il se consacre à soutenir et défendre les victimes de violations des droits humains, en particulier les victimes de torture et de détention arbitraire au Sri Lanka. Le défenseur représente des groupes tels que les Small Scale Fishers - SSF (pêcheurs à petite échelle) pour obtenir justice contre les détenteurs de permis à grande échelle dont les pratiques causent la destruction marine qui affecte leurs moyens de subsistance. Il milite contre les lois antiterroristes et faisait partie de l’équipe juridique qui s’est opposée au projet de loi antiterroriste en 2018. Priyalal Sirisena collabore avec des parties prenantes au niveau national et international pour sensibiliser le public au bilan du Sri Lanka en matière de droits humains, notamment en coordonnant la soumission nationale de la société civile à l’Examen périodique universel des Nations Unies en 2017 et 2022.

La situation des défenseur⸱ses des droits humains s’est nettement améliorée depuis l’arrivée au pouvoir de Maithripala Sirisena en janvier 2015, notamment grâce à de meilleures conditions pour la liberté d’expression, la société civile et l’indépendance judiciaire. L’administration de Sirisena a nettement renversé la dérive autoritaire du pays sous Mahinda Rajapaksa, mais les défenseur⸱ses des droits humains qui luttent contre la corruption, les disparitions forcées ou qui défendent l’environnement sont toujours en grand danger.

Malgré la fin du conflit armé avec les Tigres tamouls en 2009, des lois sécuritaires strictes sont en vigueur et la situation des DDH qui travaillent sur les disparitions forcées, la torture et le droit à la terre reste critique. Les DDH qui veulent que les coupables d’exactions perpétrées par les deux parties du conflit soient jugés sont victimes de représailles graves, notamment de menaces de mort, campagnes de diffamation, acharnement judiciaire, torture, disparitions forcées et meurtres. L’armée a aussi imposé certaines restrictions sur les rassemblements dans des régions tamoules. L’impunité pour les crimes contre l’humanité est une préoccupation majeure, car le gouvernement ne montre aucune réelle volonté de poursuivre les membres des forces de sécurité responsables des crimes commis contre les DDH et les journalistes pendant la guerre civile et les années Rajapaksa. La liberté de la presse reste fragile, car les journalistes rencontrent toujours des difficultés lorsqu’ils couvrent certains sujets et ils sont la cible de harcèlement et d’intimidation. En juillet 2015, la reprise du Conseil de la presse — largement utilisé sous Rajapaksa pour cibler les voix indépendantes — a également alarmé les DDH.