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#Chine

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Les défenseur⸱ses des droits humains chinois travaillent sur un large éventail de questions et sont en prise avec les auteurs de violations à de nombreux niveaux. Bon nombre d’éminents défenseur·ses les plus sévèrement poursuivis en Chine travaillent pour protéger la santé et le bien-être des victimes de pratiques gouvernementales et d’entreprises physiquement nuisibles, y compris l’avortement forcé, les scandales de santé alimentaire, la pollution de l’environnement et des mesures gouvernementales corrompues ou négligentes qui entraînent des pertes de vie évitables. D’autres DDH en Chine travaillent pour la protection des droits économiques des citoyens chinois en plaidant pour les victimes d’expropriation de leurs biens, de démolitions forcées et de violations des contrats de travail. D’autres encore défendent la liberté d’expression des minorités ethniques et religieuses.

Actions de l’ONU sur la Chine en 2020

Outre les problèmes ci-dessus, tous les DDH chinois sont victimes d’une restriction de la liberté d’expression et de réunion. Plutôt que d’attaquer directement le travail des défenseur⸱ses des droits humains, les autorités chinoises utilisent fréquemment les déclarations publiques des défenseur⸱ses appelant à des réformes politiques comme preuves criminelles, les accusant de « subversion du pouvoir de l’État » ou de « séparatisme ». Celles et ceux qui sont accusés — en particulier ceux qui préconisent une réforme démocratique et l’autonomie des minorités ethniques — sont condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement. D’autres défenseur·ses sont incarcérés pour « avoir provoqué une querelle » et « troublé l’ordre social » en réponse à des manifestations publiques pacifiques. De nouvelles lois adoptées en 2016 et 2017 sur les ONG, la cybersécurité et le terrorisme confèrent de nouveaux pouvoirs aux autorités pour restreindre l’espace de défense des droits humains.

Dans le cadre d’actions judiciaires contre les défenseur·ses, le système tripartite « gongjianfa » de police, de poursuites et de justice a toujours commis et toléré des violations flagrantes des droits procéduraux des DDH, y compris l’intimidation et le harcèlement des membres de leur famille, les perquisitions sans mandat des maisons et des bureaux, la fermeture d’organisations, les renvois de leurs emplois et la suppression de certificats professionnels, les « déplacement » forcés avec la police aux fins de détention et de réinstallation, les assignations à résidence et les internements dans des « prisons noires » non officielles, ainsi que les tortures en détention.

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