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#Émirats arabes unis

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Aux EAU, les poursuites contre les défenseur-ses des droits humains (DDH) sont systématiques. Depuis 2011, l'État intensifié la répression contre la liberté d'association, de réunion et d'expression. Les DDH et les membres de leurs familles sont victimes de disparitions forcées, détentions arbitraires prolongées, torture, acharnement judiciaire et procès inéquitables, interdictions de voyager, surveillance physique et numérique et de renvois arbitraires de leurs emplois.

Le Code pénal inclut des dispositions formulées de façon très vague, utilisées pour poursuivre les DDH. L’article 176 du Code pénal prévoit jusqu’à cinq ans de prison pour "quiconque insulte l’État, son président, son drapeau ou son emblème national". L’article 8 du Code pénal élargit cette disposition afin d’inclure le vice-président, les membres du conseil suprême de la Fédération et d’autres hauts dignitaires de l’État.

En août 2014, les EAU ont adopté une loi contre le terrorisme, qui donne aux autorités de larges pouvoirs pour poursuivre les critiques pacifiques, les dissidents politiques et les défenseur-ses des droits humains et les taxer de terroristes. Dans la loi de 2014, la définition vague et trop vaste du terrorisme, qui permet d'assimiler de nombreuses activités pacifiques et légitimes à des activités terroristes, peut être utilisée pour condamner les défenseur-ses des droits humains à de lourdes peines de prison ou même à la peine de mort. En vertu de cette loi, manifester pacifiquement peut être considéré comme "s'opposer à l'État", ce qui selon la loi est un "motif de terrorisme".