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#Biélorussie

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L’environnement de travail des défenseur⸱ses des droits humains (DDH) en Biélorussie ne cesse de se détériorer depuis la mise en place d’un régime politique autoritaire en 1994. Les DDH sont systématiquement victimes d’intimidation et de harcèlement, y compris d’acharnement judiciaire, de restrictions à la liberté d’expression, d’association, de réunion et de mouvement ; ils font aussi face à des détentions et des condamnations arbitraires, des mauvais traitements et à la diffamation, à des perquisitions de leurs bureaux et la confiscation de matériel et de leurs effets personnels. L’impunité généralisée des forces de l’ordre contribue à exacerber les violations des droits humains et les représailles contre les DDH.

Les organisations de défense des droits humains se voient systématiquement refusé l’enregistrement, tandis que le Code pénal criminalise les membres de groupes non enregistrés avec des peines allant jusqu’à deux ans de prison. En outre, les amendements législatifs adoptés en 2011 interdisent aux ONG de défense des droits humains de détenir des capitaux à l’étranger et pénalisent la réception de subventions ou de donations étrangères. Des avocats en droits humains sont radiés du barreau pour avoir défendu des activistes civils ou politiques emprisonnés et lorsqu’ils dénoncent leurs conditions de détention, ainsi que le non-respect des garanties pour un procès équitable. La communauté des droits humains est régulièrement stigmatisée et taxée d’avoir des motifs politiques et accusée de recevoir des fonds étrangers pour parvenir à la sédition, critiquer le gouvernement ou déstabiliser le système politique existant.

Il n’y a pas d’agences de presse biélorusses indépendantes enregistrées en Biélorussie. Les journalistes travaillant avec des agences en exil, ainsi que les blogueurs et photographes, qui dénoncent ouvertement les violations des droits humains, sont souvent victimes d’arrestations et de détentions arbitraires ou d’acharnement judiciaire pour production et distribution illégales d’informations, extrémisme, discrédit et insultes à l’encontre du président ou hooliganisme. En 2000 et en 2016, deux journalistes ont été tués alors qu’ils couvraient activement les violations des droits humains et les critiques des politiques répressives du gouvernement autoritaire biélorusse.

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