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The Belarusian Association of Journalists

Sakharov Prize
2004
Atlantic Council’s Freedom Award
2011
UNESCO/Guillermo Cano World Press Freedom Prize
2022

La Belarusian Association of Journalists (BAJ) a été créée en tant qu’association de journalistes, de professionnels des médias et de médias basés en Biélorussie qui œuvrent pour protéger et promouvoir la liberté d’expression, la liberté d’information et les droits des journalistes et des médias dans le pays. Depuis sa création en 1995, l’organisation surveille les violations de la liberté d’expression, y compris celles commises lors des élections présidentielles de 2020. Le 27 août 2021, la Cour suprême de Biélorussie a révoqué la licence d’exploitation de la BAJ, mais celle-ci poursuit ses activités en dehors du pays en tant qu’organisation de défense des droits humains en exil. Le travail de la BAJ est reconnu internationalement par des prix et des récompenses, notamment le Prix Sakharov de l’APCE en 2004, le Prix de la liberté du Conseil atlantique en 2011 et le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano en 2022.

L’environnement de travail des défenseur⸱ses des droits humains (DDH) en Biélorussie ne cesse de se détériorer depuis la mise en place d’un régime politique autoritaire en 1994. Les DDH sont systématiquement victimes d’intimidation et de harcèlement, y compris d’acharnement judiciaire, de restrictions à la liberté d’expression, d’association, de réunion et de mouvement ; ils font aussi face à des détentions et des condamnations arbitraires, des mauvais traitements et à la diffamation, à des perquisitions de leurs bureaux et la confiscation de matériel et de leurs effets personnels. L’impunité généralisée des forces de l’ordre contribue à exacerber les violations des droits humains et les représailles contre les DDH.

Les organisations de défense des droits humains se voient systématiquement refuser l’enregistrement, tandis que le Code pénal criminalise les membres de groupes non enregistrés avec des peines allant jusqu’à deux ans de prison. En outre, les amendements législatifs adoptés en 2011 interdisent aux ONG de défense des droits humains de détenir des capitaux à l’étranger et pénalisent la réception de subventions ou de donations étrangères. Des avocats en droits humains sont radiés du barreau pour avoir défendu des activistes civils ou politiques emprisonnés et lorsqu’ils dénoncent leurs conditions de détention, ainsi que le non-respect des garanties pour un procès équitable. La communauté des droits humains est régulièrement stigmatisée et taxée d’avoir des motifs politiques et accusée de recevoir des fonds étrangers pour parvenir à la sédition, critiquer le gouvernement ou déstabiliser le système politique existant.

Il n’y a pas d’agences de presse biélorusses indépendantes enregistrées en Biélorussie. Les journalistes travaillant avec des agences en exil, ainsi que les blogueurs et photographes, qui dénoncent ouvertement les violations des droits humains, sont souvent victimes d’arrestations et de détentions arbitraires ou d’acharnement judiciaire pour production et distribution illégales d’informations, extrémisme, discrédit et insulte à l’encontre du président ou hooliganisme. En 2000 et en 2016, deux journalistes ont été tués suite alors qu’ils couvraient activement les violations des droits humains et les critiques des politiques répressives du gouvernement autoritaire biélorusse.