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La branche de l’organisation de défense des droits humains Viasna à Homiel taxée d’organisation extrémiste

Statut: 
Campagne de diffamation
À propos de la situation

Le 14 août 2023, le Comité biélorusse pour la sécurité de l'État (KGB) a inscrit la branche de l’Human Rights Center Viasna (HRC Viasna) à Homiel sur la liste des organisations extrémistes, et a ajouté le site Web et les comptes de réseaux sociaux de la branche de Homiel à la liste de la république des contenus extrémistes. Le fait que la branche de Homiel du HRC Viasna et son contenu en ligne soient déclarés comme étant extrémistes expose celles et ceux qui s'engagent avec cette branche de l'organisation des droits humains à des risques de poursuites administratives et pénales.

À propos de l'Human Rights Centre Viasna (HRC Viasna)

human_rights_cetre_viasna.jpgL’Human Rights Center Viasna (HRC Viasna) est une organisation de défense des droits humains basée en Biélorussie fondée en 1996 par le défenseur des droits humains et activiste Ales Bialiatski. L'organisation œuvre à la promotion des droits humains, fournit une assistance pratique aux initiatives civiques pour la défense juridique des citoyens et mène aussi des recherches sur l'état de la société civile et la défense juridique en Biélorussie. Le HRC Viasna joue un rôle important dans la protection des droits humains en Biélorussie, en particulier après les élections présidentielles de 2020 et la répression de la société civile qui a suivi. Le HRC Viasna fournit une assistance juridique aux prisonniers politiques et à leur famille et documente les violations des droits humains en Biélorussie. En 2022, Ales Bialiatski, président de HRC Viasna, a reçu le prix Nobel de la paix. La branche de Homiel du HRC Viasna a été créée en 2013 pour protéger et promouvoir les droits humains dans la région de Homiel.

21 Août 2023
La branche de l’organisation de défense des droits humains Viasna à Homiel taxée d’organisation extrémiste

Le 14 août 2023, le Comité biélorusse pour la sécurité de l'État (KGB) a inscrit la branche de l’Human Rights Center Viasna (HRC Viasna) à Homiel sur la liste des organisations extrémistes, et a ajouté le site Web et les comptes de réseaux sociaux de la branche de Homiel à la liste de la république des contenus extrémistes. Le fait que la branche de Homiel du HRC Viasna et son contenu en ligne soient déclarés comme étant extrémistes expose celles et ceux qui s'engagent avec cette branche de l'organisation des droits humains à des risques de poursuites administratives et pénales.

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L’Human Rights Center Viasna (HRC Viasna) est une organisation de défense des droits humains basée en Biélorussie fondée en 1996 par le défenseur des droits humains et activiste Ales Bialiatski. L'organisation œuvre à la promotion des droits humains, fournit une assistance pratique aux initiatives civiques pour la défense juridique des citoyens et mène aussi des recherches sur l'état de la société civile et la défense juridique en Biélorussie. Le HRC Viasna joue un rôle important dans la protection des droits humains en Biélorussie, en particulier après les élections présidentielles de 2020 et la répression de la société civile qui a suivi. Le HRC Viasna fournit une assistance juridique aux prisonniers politiques et à leur famille et documente les violations des droits humains en Biélorussie. En 2022, Ales Bialiatski, président de HRC Viasna, a reçu le prix Nobel de la paix. La branche de Homiel du HRC Viasna a été créée en 2013 pour protéger et promouvoir les droits humains dans la région de Homiel.

Le 9 août 2023, le KGB biélorusse a publié une décision « sur la reconnaissance d'un groupe de citoyens en tant que formation extrémiste et l'interdiction de ses activités », déclarant la branche du HRC Viasna à Homiel comme une formation extrémiste et l'ajoutant à la « liste des organisations impliquées dans des activités extrémistes ». Par la suite, le 14 août 2023, le KGB a également ajouté les comptes de réseaux sociaux et le site Web de la branche de Homiel du HRC Viasna à la liste des contenus extrémistes de la République. Le fait de figurer sur la liste des formations extrémistes met en danger non seulement les défenseur⸱ses des droits humains de la branche du HRC Viasna à Homiel, mais aussi toute personne qui s'engage avec eux de quelque manière que ce soit, y compris en s'abonnant à leurs comptes sur les réseaux sociaux ou en les suivant. Les autorités biélorusses ont démontré leur tendance à poursuivre des individus pour avoir consulté des « contenus extrémistes » en ligne, avant même que le KGB ne les ait répertoriées comme extrémistes, pour « création et/ou participation à une formation extrémiste », de « facilitation d'activités extrémistes » et de « financement d'activités extrémistes », conformément aux articles 361-1, 361-4 et 361-2 du Code pénal de la République de Biélorussie.

Conformément à l'article 19.11 du code des infractions administratives de la République de Biélorussie, la distribution, le stockage, la production ou le transport de produits reconnus comme du « matériel extrémiste » constituent une infraction administrative, ce qui expose diverses personnes à des risques de poursuites. Les types de poursuites vont de sanctions financières de montants variés (jusqu'à 5 000 euros) à des arrestations administratives d'une durée maximale de 15 jours. Les forces de l’ordre sont également autorisées à saisir les soi-disant armes du crime, qui vont des téléphones et des ordinateurs portables à tout ce qui mentionne la branche de Homiel du HRC Viasna.

Depuis les manifestations de masse qui ont eu lieu après les élections présidentielles controversées d'août 2020 en Biélorussie, les autorités nationales prennent systématiquement pour cible les défenseur⸱ses des droits humains et leurs organisations en leur infligeant des représailles d'une ampleur sans précédent, limitant ainsi presque toutes les possibilités de défendre les droits humains dans le pays. Depuis peu, les autorités du pays ciblent les organisations de défense des droits humains en les désignant comme des groupes « extrémistes », exposant potentiellement toute personne s'engageant auprès de ces organisations à des amendes, des détentions et des poursuites pénales. Front Line Defenders condamne la qualification de la branche de Homiel du HRC Viasna et de son contenu en ligne comme étant extrémiste, car elle pense qu'il s'agit de représailles contre le travail légitime et non-violent de l'organisation en faveur des droits humains. Front Line Defenders demande instamment aux autorités biélorusses d'annuler immédiatement et sans condition leur décision de classer l'organisation de défense des droits humains et son contenu comme extrémistes et de cesser d'utiliser les lois sur la sécurité pour justifier les poursuites contre les défenseur⸱ses des droits humains et les organisations.