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Dawit Isaak

Dawit Isaak

DDH, journaliste
Setit
Reporters sans frontières - Prix pour la liberté de la presse
2003
Golden Pen of Freedom - Prix
2011

In October 2011 Isaak received the Golden Pen of Freedom Award of the World Association of Newspapers. The award was handed over in Vienna to his brother Esias Isaak. "The Golden Pen of Freedom breaks the Eritrean government's attempts to create a wall of silence around Dawit and all other imprisoned journalists," said Esias.

Chaque jour me rappelle la signification vitale de la liberté, ce que nous tenons habituellement pour acquis. Je me demande souvent ce que fait Dawit. Est-il toujours sain d’esprit après toutes ces années d’incertitude ? Où trouve-t-il la force de persévérer ?

Esayas Isaak, frère de Dawit Isaak

Dawit Isaak est un journaliste et défenseur des droits humains suédo-érythréen, emprisonné et détenu au secret en Érythrée depuis 2001, sans inculpation ni jugement. On ignore l’endroit où il se trouve. Sa femme et ses trois enfants vivent actuellement en exil en Suède.

En 1987, Dawit Isaak a quitté l’Érythrée pour la Suède et, cinq ans plus tard, il est devenu citoyen suédois. En 1993, lorsque son pays d’origine a obtenu son indépendance, il est retourné en Érythrée. De retour chez lui, le défenseur des droits humains a commencé à travailler pour Setit, le premier hebdomadaire indépendant du pays, une publication dont il est devenu le copropriétaire.

En 2001, un groupe de politiciens — par la suite appelé G15 — a publié une série de lettres ouvertes dans lesquelles ils critiquaient le président Isaias Afewerki et appelaient à des réformes démocratiques. Dawit Isaak a parlé de ces lettres dans son journal, car sa devise était « Si vous avez l’occasion d’écrire, faites-le ».

Isaak a été arrêté chez lui à Asmara le 23 septembre 2001. Il avait 38 ans au moment de son arrestation. Depuis, il n’y a eu que peu ou pas de nouvelles de son affaire.

Selon certaines sources, Isaak a été placé à l’isolement et torturé. En 2002, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a rapporté qu’Isaak avait été hospitalisé à cause des actes de torture. Le défenseur avait été brièvement libéré le 19 novembre 2005, mais il avait été de nouveau arrêté le 23 novembre. Le ministre par intérim de l’Information, Ali Abdu, avait alors expliqué qu’il n’était autorisé à passer qu’un « examen médical » en raison de la détérioration de son état de santé. Des rapports non confirmés indiquent qu’il aurait pu être traité à Halibet ou à l’hôpital Sembel à Asmara. À un moment donné en 2009, il a été conduit à l’hôpital de l’armée de l’air à Asmara et il a également été admis deux fois à l’hôpital psychiatrique Kedeste Mariam (St Mary) d’Asmara.

« Chaque jour et chaque minute pour Dawit est une grave violation de ses droits humains. Personne ne mérite un tel traitement. Chaque jour me rappelle la signification vitale de la liberté, ce que nous tenons habituellement pour acquis. Je me demande souvent ce que fait Dawit. Est-il toujours sain d’esprit après toutes ces années d’incertitude ? Où trouve-t-il la force de persévérer ? Pour le moment, il n’y a pas de réponses à ces questions, mais tant que nous n’en aurons pas, il est de notre devoir de le soutenir et de diffuser des informations sur le sort tragique de Dawit », a écrit Esayas Isaak, le frère de Dawit Isaak, dans un article pour le blog du dissident suédois du PEN.

Pour plus d’informations sur Dawit Isaak, consultez la page de la campagne Free Dawit mise en place par sa famille et ses amis.

 

Eritrea

L’Érythrée connaît un régime de parti unique ; en d’autres termes, seul le parti du Président, le Front populaire pour la démocratie et la justice (PFDJ) a droit de citer. Bien que l’Érythrée soit signataire des principaux instruments internationaux de défense des droits humains, les droits humains sont sévèrement restreints. Les DDH sont victimes de détention au secret illimitée, sans charge ni procès. Les mauvais traitements et les actes de tortures sont fréquents. Le droit à la liberté d’association, de réunion, d’expression et d’information est pratiquement absent.