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#Ouganda

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Le gouvernement ougandais continue de limiter la liberté d’expression et d’association ; les défenseur-ses des droits humains sont victimes de menaces, d’intimidation et d’acharnement judiciaire en raison de leur travail légitime en faveur des droits humains. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont signalé des cambriolages dans leurs bureaux. Les défenseur⸱ses des droits humains qui défendent les droits des personnes LGBTI sont particulièrement menacés. Les comportements homosexuels restent criminalisés par la loi ougandaise datant de l’époque coloniale, qui interdit les « relations charnelles » entre personnes du même sexe. En août 2017, la ministre de l’Éthique et de l’Intégrité a publié une directive visant à mettre fin aux événements associés aux célébrations de la Fierté à Kampala et à Jinja et à déployer des policiers sur les lieux.

Le gouvernement a pris des mesures autoritaires contre les médias indépendants et a voté une loi rendant plus contraignant le fonctionnement des ONG. Le 14 mars 2016, la « Loi sur les organisations non gouvernementales » (Loi sur les ONG) est entrée en vigueur ; elle comprend certaines dispositions formulées de façon vague qui pourraient être utilisées pour cibler les organisations légitimes de droits humains. La Loi sur les ONG établit un Bureau national des organisations non gouvernementales qui a le pouvoir de mettre des ONG sur une liste noire et de les empêcher de se livrer à des activités qui « menacent la sécurité nationale » ou « portent atteinte à la sécurité, aux intérêts ou à la dignité du peuple ougandais », sans définir ces termes.

La répression des membres des organisations de la société civile et de l’opposition politique est monnaie courante, en particulier pendant les saisons électorales, et chaque fois que le pouvoir du Mouvement de résistance nationale (NRM) est remis en cause. En septembre et octobre 2017, les forces de sécurité ougandaises ont organisé une répression générale contre les personnes et les organisations qui résistaient à l’amendement prévu par la constitution sur la limite d’âge du président. Outre les arrestations ciblées, le gouvernement a gelé les comptes d’Action Aid Uganda, une organisation de la société civile qui avait dénoncé le projet de loi sur la limite d’âge, et a accusé de nombreux autres membres de la société civile qui s’opposaient au projet de loi de mener des activités illégales dans le pays. Les autorités ont également imposé une interdiction générale de toutes les manifestations contre le projet de loi, et utilisé une force excessive pour disperser les manifestations pacifiques de la société civile et de l’opposition politique.

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