Acharnement judiciaire contre les défenseurs des droits humains de StopEACOP
Le 14 décembre 2022, les défenseurs des droits humains Ntabazi Imran Java, Lubega Vincent Nsamba, Nkurunziza Alphouse, Wenani Gerald, Musiri David, Waswa Alex Lyazi, Akiso Benjamin, Gonga Akisi et Kajubi Marktom, de la campagne StopEACOP, ont comparu devant le tribunal de Buganda Road, à Kampala en Ouganda ; ils avaient été arrêtés le 7 octobre 2022 lors d’une manifestation pacifique. Les neuf défenseurs seront jugés le 20 février 2023.
Ntabazi Imran Java, Lubega Vincent Nsamba, Nkurunziza Alphouse, Wenani Gerald, Musiri David, Waswa Alex Lyazi, Akiso Benjamin, Gonga Akisi et Kajubi Marktom sont défenseurs des droits humains et membres de la campagne Stop the East African Crude Oil Pipeline, une campagne mondiale pour stopper l’East African Crude Oil Pipeline — EACOP (l’oléoduc d’Afrique de l’Est). La campagne est menée par une alliance de groupes locaux, de communautés et d’organisations africaines et internationales contre la construction de l’East African Crude Oil pipeline, un oléoduc chauffé de 1445 kilomètres qui transportera le pétrole de Hoima en Ouganda, jusqu’au port de Tanga en Tanzanie.
Le 14 décembre 2022, les défenseurs des droits humains Ntabazi Imran Java, Lubega Vincent Nsamba, Nkurunziza Alphouse, Wenani Gerald, Musiri David, Waswa Alex Lyazi, Akiso Benjamin, Gonga Akisi et Kajubi Marktom, de la campagne StopEACOP, ont comparu devant le tribunal de Buganda Road, à Kampala en Ouganda ; ils avaient été arrêtés le 7 octobre 2022 lors d’une manifestation pacifique. Les neuf défenseurs seront jugés le 20 février 2023.
Ntabazi Imran Java, Lubega Vincent Nsamba, Nkurunziza Alphouse, Wenani Gerald, Musiri David, Waswa Alex Lyazi, Akiso Benjamin, Gonga Akisi et Kajubi Marktom sont défenseurs des droits humains et membres de la campagne Stop the East African Crude Oil Pipeline, une campagne mondiale pour stopper l’East African Crude Oil Pipeline — EACOP (l’oléoduc d’Afrique de l’Est). La campagne est menée par une alliance de groupes locaux, de communautés et d’organisations africaines et internationales contre la construction de l’East African Crude Oil pipeline, un oléoduc chauffé de 1445 kilomètres qui transportera le pétrole de Hoima en Ouganda, jusqu’au port de Tanga en Tanzanie.
Les défenseurs des droits humains ont comparu le 14 décembre 2022 devant le tribunal de Buganda Road, à Kampala dans le cadre de leur 3e audience depuis leur arrestation. L’audience, prévue pour le 25 octobre 2022, avait été retardée en raison du manque de preuve. La Cour a reporté l’affaire une deuxième fois, car l’accusation n’avait pas encore terminé l’enquête. Le tribunal de Buganda Road avait prévu une troisième audience le 20 février 2023. Les neuf défenseurs des droits humains sont accusés de « nuisances publiques » en vertu du paragraphe 160 (1) du Code pénal ougandais.
Le 5 octobre 2022, 15 défenseurs des droits humains de la campagne StopEACOP ont défilé pacifiquement vers les bureaux de l’Union européenne à Kampala, en Ouganda. Ils prévoyaient de présenter une pétition en faveur de la résolution du Parlement européen visant à stopper le pipeline en raison des violations des droits humains liées aux investissements destinés à l’oléoduc de l’est de l’Afrique (EACOP). Les neuf défenseurs des droits humains ont été arrêtés en pleine marche pacifique et détenus sans mandat au poste de police central. Pendant l’arrestation, Musiri David, Nkurunziza Alphouse et Lubega Vincent Nsamba ont été agressés physiquement et ont subi des blessures ouvertes aux membres qui ont nécessité des soins médicaux immédiats. Le 7 octobre 2022, les neuf défenseurs ont été traduits devant le tribunal de Buganda Road et accusés de « nuisances publiques ». Ils ont ensuite été envoyés à la prison de Luzira, où ils sont restés jusqu’au lundi 10 octobre 2022. Le 10 octobre 2022, une deuxième audience a eu lieu devant la cour, et les défenseurs des droits humains ont été libérés sous caution pour un montant de 100 000 shillings ougandais (25 euros) chacun et ont plaidé non coupable.
L’EACOP fait face à une résistance importante des communautés locales et des organisations de la société civile alors que le gouvernement a saisi des terres et déplacé des milliers de personnes pour construire le pipeline. L’oléoduc devrait produire 39 millions de tonnes de pollution climatique, soit 25 fois plus que les émissions annuelles combinées de l’Ouganda et de la Tanzanie. Le Parlement européen a adopté une résolution appelant les autorités ougandaises, la multinationale pétrolière française TotalEnergies (Total) et la China National Offshore Oil Corporation à stopper la construction du pipeline en raison de son impact sur les communautés vivant sur le trajet de l’extraction du pétrole et du pipeline, car il met notamment en péril les ressources en eau et causera un préjudice irrémédiable aux moyens de subsistance des agriculteurs, et mettra en danger les réserves naturelles et les habitats.
Front Line Defenders est gravement préoccupée par l’arrestation et la détention arbitraires des neuf défenseurs des droits humains, car leur arrestation et leur détention semblent être fondées sur l’exercice légitime et pacifique de leurs droits à la liberté de réunion, pourtant inscrits dans la Constitution ougandaise de 1995 et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques que l’Ouganda a ratifié.