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#République Démocratique du Congo (RDC)

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En 2018, la République Démocratique du Congo a vu l'avènement d'un nouveau gouvernement après des élections présidentielles tant attendues. Les défenseurs des droits humains et d'autres acteurs de la société civile ont été félicités pour leur plaidoyer alors qu'ils travaillaient sans relâche pour appeler à un retour aux institutions démocratiques et à la bonne gouvernance ; leurs efforts ont joué un rôle important dans le processus électoral. L'arrivée d'un nouveau gouvernement est une opportunité de faire avancer l'agenda des Droits humains et d'assurer la protection des Défenseurs des droits humains alors que le nouveau président, M. Felix Tshisekedi, s'est engagé à respecter les Droits humains, à ouvrir l’espace public et à protéger les défenseurs des droits humains qui sont à risque.

Malgré ces succès, les Défenseurs des droits humains en République démocratique du Congo risquent d'être tués, menacés, intimidés et harcelés par la justice. Les risques sont particulièrement graves pour les défenseuses des droits humains et les défenseurs des droits humains qui travaillent sur les droits fonciers et environnementaux et qui sont souvent considérés comme une menace pour les intérêts économiques. La protection des droits de l'homme garantis par la Constitution connaît une application limitée. En mai 2017, un projet de loi sur la protection des défenseurs des droits de l'homme a été adopté par le Sénat et attend toujours d'être promulgué par le président. Il contient certaines dispositions qui constituent une menace réelle pour le travail légitime des défenseurs des droits humains, y compris une définition restrictive du terme DDH. En outre, l'article 17 impose des conditions pas nécessaires aux défenseurs des droits humains, comme l'obligation d'envoyer un rapport annuel de leurs activités au Ministère des droits de l'homme.

Par ailleurs, il reste encore du travail à faire pour s'assurer que tous les défenseurs des droits humains soient en mesure de poursuivre leur travail dans la capitale, les zones urbaines et rurales sans craindre la répression ou toute forme de harcèlement. Dans l'Est de la RDC, les défenseurs des droits humains font face à la possibilité de détention et de harcèlement judiciaire pour avoir dénoncé des violations des droits humains là où des groupes armés sont actifs et responsables de violations des droits humains. Les risques dans cette partie du pays sont particulièrement élevés pour les défenseuses des droits humains qui sont confrontées à des risques spécifiques en fonction de leur sexe, notamment les agressions sexuelles. Elles sont souvent la cible de représailles de la part de groupes armés et d'anciens rebelles pour avoir dénoncé les cas de violences sexuelles qui ont été utilisées comme armes de guerre au cours des deux dernières décennies.

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