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Mohamed Khouna Babait

DDH

Mohamed Khouna Babait est un défenseur des droits humains né en 1981. Il a été condamné à 25 ans de prison par la Cour d’appel de Salé en 2017. Mohamed Babait travaillait dans l’administration locale à Laayoune. Après le démantèlement violent du camp de Gdeim Izik, Mohamed Babait a régulièrement participé aux manifestations réclamant la libération des prisonniers. Il a continué à participer aux marches de protestation, malgré de nombreuses menaces émanant à la fois de son lieu de travail et des autorités. Mohamed Babait a finalement été arrêté le 15 août 2011. Devant la Cour d’appel, il a indiqué qu’on lui avait bandé les yeux et qu’on l’avait emmené dans un endroit désert près de Gdeim Izik, où on l’avait dépouillé de ses vêtements et violemment torturé. Il a également dénoncé les tortures qu’il a subies sur le chemin d’Agadir, puis à la prison de Salé II. Le défenseur affirme avoir signé les déclarations et les aveux sous la torture et qu’il n’était pas présent dans le camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010.

La question du statut du Sahara occidental n’est toujours pas résolue malgré les négociations continues entre les autorités marocaines et le Front Polisario. La mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), établie en 1991, a été prolongée, mais n’a toujours pas de composante pour la surveillance des droits humains. Le conflit relatif à l’autodétermination engendre de profondes tensions politiques et sécuritaires dans toute la zone du Sahara et impacte tous les aspects de la vie, y compris le travail des défenseur-ses des droits humains.

Les défenseur·ses des droits humains sahraouis sont toujours victimes d’intimidation, de harcèlement, d’interrogatoires, d’arrestations, de détentions au secret, et de procès inéquitables.

Le droit à la liberté de réunion reste sévèrement limité. Les autorisations d’organiser des rassemblements publics sont souvent rejetées et les manifestations sont dispersées par la force. Les participants, y compris les défenseur·ses des droits humains, sont passés à tabac, arrêtés ou intimidés.