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ARTUZ

Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe (ARTUZ)

L’Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe (ARTUZ) est un syndicat qui œuvre pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants ruraux ainsi que pour le droit à l’éducation dans les zones rurales du Zimbabwe. Fondé en 2009 en réaction aux bas salaires et aux conditions de travail extrêmement médiocres des enseignants des zones rurales, le syndicat compte aujourd’hui environ 35 000 membres et opère dans 10 provinces, élargissant sa portée pour inclure les enseignants non ruraux.

Depuis le début de la crise au Zimbabwe et le vraisemblable déclin du soutien au parti au pouvoir ZANU-PF, des groupes tels que les syndicats professionnels, les DDH et la société civile en général ont été ciblés comme les boucs émissaires responsables de la crise prolongée lorsqu’ils se sont exprimés sur des questions telles que la mauvaise gouvernance, la corruption et la détérioration des droits humains. ARTUZ travaille sans relâche depuis 14 ans pour améliorer les conditions de travail des enseignants, défendre et assurer l’égalité d’accès à l’éducation. Les membres d’Artuz sont arrêtés et agressés à cause de leur travail.

ARTUZ plaide pour l’adoption du Fonds de péréquation pour l’éducation, qui aiderait les jeunes filles et les filles enceintes à recevoir une éducation. Le syndicat a également élaboré et distribué la « trousse d’enseignement à distance », qui a permis de former 1800 enseignants aux techniques d’enseignement à distance pendant la pandémie.

En 2015, ARTUZ a lancé la campagne Safe Schools (Écoles sûres) pour empêcher que les écoles ne soient utilisées comme des outils politiques — les élèves et les enseignants ayant été forcés de participer à des rassemblements politiques. Un juge de la Haute Cour de Masvingo a rendu une décision interdisant aux partis politiques du Zimbabwe de forcer ou de demander aux élèves et aux enseignants d’assister à ses rassemblements. Les partis politiques sont également interdits d’utiliser les écoles et les autobus scolaires pour mener des activités politiques. Cette décision fait suite à une demande urgente d’ARTUZ à la Haute Cour.

En 2018, le syndicat a poursuivi la commission électorale pour avoir refusé aux enseignants le droit de vote pendant les élections. La même année, ARTUZ a organisé une marche pacifique pour exiger que les salaires soient rétablis à 540 $ US, leur niveau d’avant octobre 2018.

Au cours des 12 derniers mois, le syndicat a traité 132 cas d’enseignants transférés de force parce qu’ils étaient membres du syndicat. 220 membres ont été arrêtés, détenus et battus par les forces de sécurité et font face à de fausses accusations sur leur lieu de travail pour leur travail en faveur des droits humains.

Plus récemment, en janvier 2022, 16 enseignants qui faisaient partie d’un groupe de manifestants pacifiques ont été passés à tabac, arrêtés et incarcérés. Ils ont été libérés sous caution le 17 janvier 2022. Les enseignants manifestaient pour un salaire décent. Ils ont été accusés d’avoir participé à un rassemblement dans l’intention de causer des troubles à l’ordre public.

Malgré les actions ciblées à son encontre, ARTUZ continue d’appeler à la justice. Il est maintenant largement reconnu et salué comme un groupe clé pour les questions liées au travail en général.

Malgré de nombreux défis, le Zimbabwe compte une société civile active qui plaide en faveur de nombreuses questions relatives aux droits humains ; pourtant, un nombre croissant de défenseur-ses des droits humains, avocat-es et journalistes sont pris pour cible à cause de leur travail légitime en faveur des droits humains.