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Arrestation de seize défenseur-ses des droits humains et membres de l’Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe (ARTUZ)

Statut: 
Arrêtés
À propos de la situation

Le 12 janvier 2021, seize défenseur-ses des droits humains et membres de l’Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe (ARTUZ) ont été arrêtés lors d’une manifestation à Harare, au Zimbabwe. Ils ont été accusés de participer à un rassemblement dans l’intention de promouvoir la violence publique, le sectarisme et les violations de la paix, tel que défini à la section 37 (1) (a) de la Loi (codification et réforme) sur le droit pénal. Les défenseur-ses des droits humains sont actuellement détenus à la prison provisoire de Harare et à la prison de Chikurubi. Une demande de mise en liberté sous caution a été déposée le 17 janvier 2022 et est en attente d’une décision de justice.

À propos d'ARTUZ

L’Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe (ARTUZ) est un syndicat enregistré qui compte environ 35 000 membres qui défendent le droit à l’éducation et les droits des enseignants dans les zones rurales du Zimbabwe. ARTUZ plaide pour que le gouvernement s’attaque aux problèmes des bas salaires et des mauvaises conditions de travail que doivent endurer les enseignants des zones rurales, et plaide pour un logement décent et des formations.

17 Janvier 2022
Arrestation de seize défenseur-ses des droits humains et membres de l’Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe (ARTUZ)

Le 12 janvier 2021, seize défenseur-ses des droits humains et membres de l’Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe (ARTUZ) ont été arrêtés lors d’une manifestation à Harare, au Zimbabwe. Ils ont été accusés de participer à un rassemblement dans l’intention de promouvoir la violence publique, le sectarisme et les violations de la paix, tel que défini à la section 37 (1) (a) de la Loi (codification et réforme) sur le droit pénal. Les défenseur-ses des droits humains sont actuellement détenus à la prison provisoire de Harare et à la prison de Chikurubi. Une demande de mise en liberté sous caution a été déposée le 17 janvier 2022 et est en attente d’une décision de justice.
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L’Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe (ARTUZ) est un syndicat enregistré qui compte environ 35 000 membres qui défendent le droit à l’éducation et les droits des enseignants dans les zones rurales du Zimbabwe. ARTUZ plaide pour que le gouvernement s’attaque aux problèmes des bas salaires et des mauvaises conditions de travail que doivent endurer les enseignants des zones rurales, et plaide pour un logement décent et des formations.

Le 12 janvier 2022, les membres et les dirigeants de l’ARTUZ manifestaient pacifiquement contre les bas salaires devant les bureaux de la National Social Security Authority (NSSA), où un Comité national mixte de négociation tenait un dialogue sur les conditions de travail des enseignants. Les défenseur-ses des droits humains manifestaient pour demander la restauration des salaires d’avant octobre 2018 d’environ 540 USD et plus, et de meilleures installations d’apprentissage pour les élèves avant l’ouverture des écoles. La manifestation pacifique a été violemment interrompue par des policiers. Parmi les manifestants qui ont été arrêtés, on trouve d’éminentes personnalités d’ARTUZ, notamment le dirigeant du syndicat Obert Masaraure, et le président de la province de Mash West, Munyaradzi Ndawana. Les membres et les dirigeants d’ARTUZ sont pris pour cible par les autorités zimbabwéennes depuis longtemps.

Le 15 décembre 2018, des défenseur-ses des droits humains d’ARTUZ ont été arrêtés lors d’une manifestation pour l’adoption d’un salaire décent par le gouvernement. Ils avaient été arrêtés pour avoir participé à une manifestation illégale. Le 17 décembre 2018, le parquet a refusé de les poursuivre après avoir indiqué qu’ils n’avaient pas violé la loi.

Le 16 janvier 2019, le secrétaire général d’ARTUZ, Robson Chere, a été enlevé à l’école secondaire Arcturus, à Harare, où il est employé comme enseignant par des membres du renseignement militaire. Les ravisseurs l’ont accusé d’être impliqué dans la mobilisation des manifestations contre l’augmentation du prix du carburant du 14 au 16 janvier 2019. Robson Chere a ensuite été conduit au poste de police de Goromonzi, où il a été accusé d’avoir intimidé et agressé des militaires. Le 18 janvier 2019, des membres armés des services de renseignements militaires ont enlevé et torturé le président national d’ARTUZ, Obert Masaraure, à son domicile de Harare vers minuit. Après avoir été torturé, il a été remis à la police du commissariat central d’Harare.

Le 27 avril 2019, au cours d’une réunion à Greystone Park, à Harare, les défenseur-ses des droits humains et enseignants Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu et Munyaradzi Ndawana ont été enlevés par un groupe d’individus en civil, soupçonnés d’être des agents de la sécurité de l’État. Ils ont ensuite été conduits devant la section de la Central Intelligence Organisation (CIO) du poste de police central de Harare, où ils ont été interrogés sur leurs activités en faveur des droits humains. Ils ont été libérés plus tard le même jour, mais accusés de crimes contre l’ordre public.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la série de violations perpétrées contre ARTUZ et ses membres depuis décembre 2018.