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Enlèvement, mauvais traitements et acharnement judiciaire de quatre DDH d'ARTUZ

Statut: 
Abandon des charges
À propos de la situation

Le 21 août 2020, le tribunal de Harare a abandonné toutes les charges qui pesaient contre les défenseurs des droits humains Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu, Munyaradzi Ndawana et Doug Coltart.

Le 13 février 2020, Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu, Munyaradzi Ndawana et Doug Coltart ont été cités à comparaître devant le tribunal de grande instance de Harare le 4 mars 2020. Ils sont accusés de "participation à un rassemblement dans l'intention de promouvoir la violence publique, les atteintes à la paix ou le sectarisme".

Le 27 avril 2019, la police a abandonné l'accusation de "participation à un rassemblement dans l'intention de promouvoir la violence publique, les atteintes à la paix ou au sectarisme", portée le même jour contre les défenseurs des droits humains et les enseignants Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu et Munyaradzi Ndawana. Le 28 avril 2019, l'avocat en droits humains et membre du conseil d'administration d'ARTUZ, Doug Coltart, a été relaxé de la même accusation.

Le 27 avril 2019, lors d'une rencontre à Greystone Park à Harare, les défenseur-ses des droits humains et enseignants Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu et Munyaradzi Ndawana ont été enlevés par un groupe d'individus en civil, suspectés d'être des agents de la sûreté de l'État, et conduits dans la section de l'organisation du renseignement central (Central Intelligence Organisation - CIO) au poste de police central d'Harare, où ils ont été interrogés à propos de leurs activités en faveur des droits humains. Ils ont été libérés le jour-même mais accusés de trouble de l'ordre public.

À propos d'ARTUZ

L'Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe -ARTUZ (Syndicat des enseignants ruraux du Zimbabwe), a été fondé en 2009 pour améliorer les conditions de travail des enseignants ruraux, ainsi que le droit à l'éducation dans les zones rurales au Zimbabwe. ARTUZ compte plus de 5000 membres et opère dans huit provinces du pays.

26 Août 2020
Abandon des charges contre les défenseur-ses des droits humains d'ARTUZ

Le 21 août 2020, le tribunal de Harare a abandonné toutes les charges qui pesaient contre les défenseurs des droits humains Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu, Munyaradzi Ndawana et Doug Coltart.

Le 13 février 2020, les défenseurs des droits humains avaient été accusés d'avoir «participé à un rassemblement dans l'intention de promouvoir la violence publique, le trouble de la paix ou le sectarisme» et cités à comparaître devant le tribunal de Harare le 4 mars 2020.

Cette convocation était liée à l'enlèvement des défenseurs des droits humains Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu et Munyaradzi Ndawana le 27 avril 2019 et à l'accusation de «crimes contre l'ordre public» qui avait été retenue contre eux. Les quatre défenseurs avaient été libérés et blanchis de toute accusation le jour-même.

Le 28 avril 2019, l'avocat en droits humains et membre du conseil d'administration d'ARTUZ, Doug Coltart, a été convoqué au poste de police central de Harare et accusé du même délit, mais les charges ont également été abandonnées le même jour.

20 Février 2020
Les DDH d'ARTUZ convoqués devant la justice

Le 13 février 2020, Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu, Munyaradzi Ndawana et Doug Coltart ont été cités à comparaître devant le tribunal de grande instance de Harare le 4 mars 2020. Ils sont accusés de "participation à un rassemblement dans l'intention de promouvoir la violence publique, les atteintes à la paix ou le sectarisme".

28 Avril 2019
Abandon des charges contre les membres d'ARTUZ

Le 27 avril 2019, la police a abandonné l'accusation de "participation à un rassemblement dans l'intention de promouvoir la violence publique, les atteintes à la paix ou au sectarisme", portée le même jour contre les défenseurs des droits humains et les enseignants Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu et Munyaradzi Ndawana. Le 28 avril 2019, l'avocat en droits humains et membre du conseil d'administration d'ARTUZ, Doug Coltart, a été relaxé de la même accusation. La police a déclaré que les défenseurs des droits humains pourraient être convoqués à nouveau si des preuves à charge contre eux étaient trouvées.

13 Mai 2019
Enlèvement, mauvais traitements et acharnement judiciaire de quatre DDH d'ARTUZ

Le 27 avril 2019, lors d'une rencontre à Greystone Park à Harare, les défenseur-ses des droits humains et enseignants Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu et Munyaradzi Ndawana ont été enlevés par un groupe d'individus en civil, suspectés d'être des agents de la sûreté de l'État, et conduits dans la section de l'organisation du renseignement central (Central Intelligence Organisation - CIO) au poste de police central d'Harare, où ils ont été interrogés à propos de leurs activités en faveur des droits humains. Ils ont été libérés le jour-même mais accusés de trouble de l'ordre public.

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La rencontre du 27 avril 2019 était organisée par l'Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe (ARTUZ), une organisation qui défend le droit à l'éducation dans les zones rurales du Zimbabwe et le droit du travail. L'atelier se concentrait sur la formation des enseignants à des techniques éducatives de développement communautaire, et plus particulièrement sur la non-violence et la résolution pacifique de conflits.

Le 27 avril 2019 vers 10h45, au Parc Greystone à Harare, Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu et Munyaradzi Ndawana ont été enlevés par près de dix personnes en civil, qui ont pénétré de force dans une propriété privée, sans mandat de perquisition ; ils ont contraint les défenseur-ses des droits humains à monter dans deux véhicules sans immatriculation et ont saisi le matériel qu'ils utilisaient pour la formation. Les ravisseurs sont soupçonnés d'être des agents de l'Organisation du renseignement central ou du Département du renseignement militaire.

Les enseignants ont été emmenés dans des salles séparées et interrogés pendant plus de quatre heures sans être informés de leur droit de garder le silence ou de consulter leur avocat. Les agents ont pris leurs téléphones portables et leur ont dit que personne ne savait où ils se trouvaient. Les agents ont également menti à leurs avocats afin que les défenseur-ses ne soient pas retrouvés avant d'être livrés à la police. Au cours de l'interrogatoire, pendant plus de quatre heures, Robson Chere et Munyaradzi Ndawana ont été agressés, frappés à coups de pieds et de poings dans le dos, le ventre et le cou, tandis que Jess Drury et Precious Ndlovu ont été menacés. Après que leur enlèvement a largement été rendu public, les enseignants ont été transférés à la section Ordre public de la police de la République du Zimbabwe et inculpés pour "participation à un rassemblement dans le but de promouvoir la violence publique, les violations de la paix ou le fanatisme", punissable en vertu de l'article 37 du code pénal.

Le lendemain, Doug Coltart, avocat en droits humains et membre du conseil d'administration d'ARTUZ, a été convoqué au commissariat central d'Harare et inculpé du même délit que les quatre enseignants. Son ordinateur portable a été saisi sans mandat et conservé sans motif juridique pendant trois jours, au cours desquels son cabinet d’avocats a été victime d’une cyber-attaque, suspectée de vouloir accéder aux informations confidentielles du cabinet protégées par le secret professionnel.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention arbitraire, les mauvais traitements et le harcèlement judiciaire de Robson Chere, Jess Drury, Precious Ndlovu et Munyaradzi Ndawana, ainsi que par le harcèlement judiciaire de Doug Coltart, car il semble que ces mesures soient uniquement motivées par leur travail légitime en faveur des droits humains. Front Line Defenders condamne les violations des droits humains perpétrées par les forces de sécurité et pense qu'elles font partie d'un effort visant à réprimer la dissidence, en particulier les défenseur-ses des droits humains qui luttent pour le droit à l'éducation et les droits des travailleurs au Zimbabwe.