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#Italie

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La liberté d'expression et de rassemblement sont garanties par la constitution et sont généralement respectées en Italie. Cependant, la police italienne est accusée à de nombreuses occasions d'avoir employé la force contre les manifestants et les militants pacifiques.

En juillet 2001, lors du sommet du G8 à Gênes, plus de 300 policiers avaient violemment attaqué 100 militants et quelques journalistes qui étaient dans une école pour la nuit. Les manifestants avaient ensuite été conduits dans un poste de police à proximité, où ils avaient de nouveau été passés à tabac. Plus de 60 personnes avaient été grièvement blessées. Douze ans plus tard, 17 policiers ont été inculpés pour dissimulation de fausses preuves et d'autres l'ont été pour utilisation excessive de la violence, mais aucun d'entre eux n'a été envoyé en prison et toutes les peines ont été réduites. En juillet 2015, une décision qui fait date rendue par la Cour européenne des droits de l'Homme condamne l'Italie pour avoir utilisé la torture contre les manifestants. Cependant, le crime de torture n'a toujours pas été introduit dans le Code pénal italien.

En outre, l'acharnement judiciaire est employé pour entraver les activités des défenseur-ses des droits humains en Italie, et plusieurs exemples au cours des dernières années ont conduit à un litige prolongé et à d'importantes dépenses au nom des accusés.

Les défenseur-ses des droits humains et journalistes en Italie sont aussi attaqués et menacés par des groupes criminels dans le pays, notamment à cause de leur travail sur des affaires de corruption et des enquêtes sur le crime organisé. Dans quelques cas seulement les coupables ont été identifiés, traduits en justice et inculpés. La création d'un institut national des droits humains en Italie, une question débattue depuis longtemps, pourrait contribuer à régler le problème de la protection des défenseur-ses des droits humains et, de façon plus générale, améliorer les mécanismes de consultation avec la société civile.

Les défenseur-ses de l'environnement, des droits des minorités et des migrants sont également un groupe en danger. Les DDH LGBTI doivent faire face à une pression sociale de plus en plus forte et au harcèlement des groupes d'extrême droite. En février 2016, le parlement italien a commencé à débattre d'une loi reconnaissant les unions civiles en les personnes de même sexe. Si elle est approuvée, la loi autoriserait les couples homosexuels et hétérosexuels à enregistrer officiellement leur union et à avoir les mêmes droits que les couples mariés, mais elle ne leur permettrait pas d'adopter l'enfant de l'un des membres du couple.