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Sid’ Ahmed Lemjeyid

DDH, président
CSPRON, the Committee for the Protection of Natural Resources in Western Sahara

Sid’ Ahmed Lemjeyid est un défenseur des droits humains né en 1959. Il a été condamné à la prison à perpétuité par la Cour d’appel de Salé en 2017. Sid' Ahmed Lemjeyid est le président du CSPRON, le Comité pour la protection des ressources naturelles au Sahara occidental. Le défenseur des droits humains a été arrêté en 1999 pour avoir participé à une manifestation à Laayoune, puis à nouveau en 2005. Sid'Ahmed Lemjeyid a également été arrêté le 26 décembre 2010 et emmené dans un lieu inconnu où il a été passé à tabac lors d’un interrogatoire portant uniquement sur des questions politiques. Le camp de Gdeim Izik n’a même pas été mentionné lors de cet interrogatoire. Sid'Ahmed Lemjeyid affirme avoir été torturé et arrêté à cause de sont statut d’activiste sahraoui. Il affirme avoir signé les aveux sous la torture et a déclaré à la Cour d’appel qu’il n’avait rien à voir avec le camp et qu’il n’avait visité Gdeim Izik qu’en tant que militant des droits humains, où il avait interrogé les gens sur leurs demandes et leurs souffrances. Il ne se trouvait pas dans le camp le 8 novembre 2010.

La question du statut du Sahara occidental n’est toujours pas résolue malgré les négociations continues entre les autorités marocaines et le Front Polisario. La mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), établie en 1991, a été prolongée, mais n’a toujours pas de composante pour la surveillance des droits humains. Le conflit relatif à l’autodétermination engendre de profondes tensions politiques et sécuritaires dans toute la zone du Sahara et impacte tous les aspects de la vie, y compris le travail des défenseur-ses des droits humains.

Les défenseur·ses des droits humains sahraouis sont toujours victimes d’intimidation, de harcèlement, d’interrogatoires, d’arrestations, de détentions au secret, et de procès inéquitables.

Le droit à la liberté de réunion reste sévèrement limité. Les autorisations d’organiser des rassemblements publics sont souvent rejetées et les manifestations sont dispersées par la force. Les participants, y compris les défenseur·ses des droits humains, sont passés à tabac, arrêtés ou intimidés.