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Mohamed Embarek Lefkir

DDH

Mohamed Embarek Lefkir est un défenseur des droits humains né en 1978. Il a été condamné à 25 ans de prison par la Cour d’appel de Salé en 2017. Mohamed Embareh Lefkir faisait partie d’une délégation de défenseurs sahraouis des droits humains invités à Alger par le Front Polisario pour discuter de la situation des droits humains des Sahraouis au Sahara occidental. Ce voyage serait à l’origine de son arrestation et de son emprisonnement. Mohamed Embareh Lefkir a affirmé devant la Cour d’appel avoir été enlevé le 12 novembre 2010 par un groupe de policiers civils masqués, dans la maison de son oncle, et qu’il avait ensuite été passé à tabac devant sa famille. Il avait ensuite été conduit dans une « prison noire » à Laayoune où il est resté jusqu’au 17 juin 2011. Il avait été temporairement libéré, avant d’être de nouveau détenu une fois sorti des murs de la prison. Il affirme avoir signé les déclarations et les aveux sous torture. Mohamed Embareh Lefkir était présent au camp le 8 novembre 2010 et a déclaré qu’aux premières heures de l’attaque, il a perdu connaissance à cause des gaz lacrymogènes utilisés, que sa famille l’a porté sur 4 kilomètres et qu’il a ensuite marché les 8 kilomètres restants jusqu’à son domicile à Laayoune.

La question du statut du Sahara occidental n’est toujours pas résolue malgré les négociations continues entre les autorités marocaines et le Front Polisario. La mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), établie en 1991, a été prolongée, mais n’a toujours pas de composante pour la surveillance des droits humains. Le conflit relatif à l’autodétermination engendre de profondes tensions politiques et sécuritaires dans toute la zone du Sahara et impacte tous les aspects de la vie, y compris le travail des défenseur-ses des droits humains.

Les défenseur·ses des droits humains sahraouis sont toujours victimes d’intimidation, de harcèlement, d’interrogatoires, d’arrestations, de détentions au secret, et de procès inéquitables.

Le droit à la liberté de réunion reste sévèrement limité. Les autorisations d’organiser des rassemblements publics sont souvent rejetées et les manifestations sont dispersées par la force. Les participants, y compris les défenseur·ses des droits humains, sont passés à tabac, arrêtés ou intimidés.