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Lutfiye Zudiyeva

FDDH, journaliste, membre
Crimean Solidarity

Lutfiye Zudiyeva est une éminente défenseuse des droits humains tatare de Crimée et membre de l’organisation de défense des droits humains « Crimean Solidarity », qui suit les procès à caractère politique dans la Crimée occupée par la Russie et soutient les prisonniers politiques et leur famille. Elle travaille également comme journaliste pour le média ukrainien « Graty ». En septembre 2022, elle a été sélectionnée, avec le rédacteur en chef de Graty, pour le prix ukrainien du journalisme « honorer de la profession ». En 2019, elle a collaboré avec l’équipe de tournage du documentaire sur la répression des Tatars de Crimée « Tomorrow comes yesterday » (Turquie) et avant cela, avec des documentaristes ukrainiens. Luftiye Zudiyeva a également fondé le centre de développement de l’enfant « Elif » à Dzhankoy, en Crimée, qui organisait des événements et des activités éducatives pour les enfants de la région, et elle y a travaillé en tant qu’enseignante pendant 5 ans.

Le mouvement « Crimean Solidarity » a été créé le 9 avril 2016 par des proches de personnes arrêtées, des avocats et des militants. Il s’agit d’une organisation informelle de défense des droits humains visant à protéger les victimes de répressions pour des motifs ethniques, religieux et politiques en Crimée occupée par la Russie.

#Crimea General Context

Depuis l’annexion de la Péninsule de Crimée, les DDH qui défendent les droits des Tatars de Crimée ou des Ukrainiens, ceux qui surveillent et documentent les violations des droits humains perpétrées dans la péninsule actuellement gouvernée de facto par la Fédération de Russie, et ceux qui travaillent à Luhansk et Donetsk et qui refusent la citoyenneté russe, sont devenus les principales cibles d’actes d’intimidation et de harcèlement systémiques et graves. Par conséquent, les DDH, les journalistes, les avocats et les blogueurs en Crimée et dans l’est de l’Ukraine sont régulièrement harcelés par les forces de sécurité et victimes d’enlèvement, d’agressions physiques, de perquisitions, de surveillance, d’interrogatoires, de détentions illégales, de poursuites pénales, d’accusations de terrorisme et de propager l’extrémisme, de privation de leur droit à un procès équitable, d’examens psychiatriques forcés et de menaces contre les membres de leurs familles. Plusieurs DDH n’ont pas été autorisés à accéder à la péninsule.