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#Syrie

#Syrie

La situation des défenseur-ses des droits humains (DDH) en Syrie s’est rapidement détériorée depuis le début de la violente répression gouvernementale contre les manifestations, en 2011. Les DDH, qui étaient déjà exposés à d’importantes difficultés pour mener à bien leurs actions face à un régime répressif, sont encore plus en danger en risquant d’être pris pour cible ou persécutés, et notamment d’être arrêtés ou placés en détention arbitraire, de faire l’objet de poursuites judiciaires malveillantes, de menaces de mort ou de restrictions de leur liberté de circuler, d’être enlevés, dénigrés ou sujets à d’autres formes de harcèlement et d’intimidation.

À cause de la répression et de la violence qui perdurent, la Syrie est devenue l’un des pays les plus dangereux de la région pour les défenseur-ses des droits humains qui surveillent et dénoncent les violations des droits humains et qui plaident en faveur des victimes.

La détérioration de la situation des DDH est aussi liée à l’usage intensif de la violence par le régime d’Assad qu’à l’offensive de groupes armés militants qui ont proliféré depuis le début du soulèvement et qui tentent de contrôler la société civile dans les zones qu’ils contrôlent. Tout comme le régime, ces acteurs non étatiques emploient de plus en plus souvent l’intimidation, les menaces de mort, les enlèvements et les détentions au secret contre les défenseur-ses des droits humains, soit en raison d’un désaccord idéologique, soit, car les DDH ont dénoncé les abus perpétrés par ces groupes. Des groupes islamistes auraient lancé des fatwas contre des DDH et approuvent tacitement leurs assassinats, les accusant d’apostasie. Beaucoup de DDH ont été contraints de fuir le pays ou de se cacher par peur de perdre la vie.

Les disparitions forcées, qui accentuent le risque que les DDH soient torturés ou maltraités, sont répandues et perpétrées en toute impunité par les forces de sécurité, dans le but d’obtenir des informations ou des aveux forcés. Les DDH sont enlevés et souvent retrouvés dans des centres de détention.