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#Pologne

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Les défenseur⸱ses des droits humains (DDH) en Pologne travaillent pour la protection et la promotion de diverses questions spécifiques liées aux droits politiques, civils, économiques, sociaux et culturels. Cependant, les questions les plus problématiques sont les suivantes : les dérives policières, la corruption, l’inefficacité et le manque d’indépendance du système judiciaire, les lois qui restreignent la liberté d’expression et de réunion, les violations des droits des travailleurs, la discrimination à l’égard des femmes, la discrimination sociale et la violence contre les minorités ethniques, les gais, lesbiennes, transgenres et intersexués (LGBTI).

Bien que la Pologne soit l’un des 127 États membres de l’ONU ayant voté pour l’adoption de la résolution sur la protection des DDH lors de la 70e Assemblée générale des Nations Unies, les garanties constitutionnelles de l’État pour le respect du droit international des droits humains, ainsi que les conditions de travail des DDH sont fortement menacées par l’adoption de plusieurs modifications législatives restrictives depuis l’automne 2015. Certains changements, tels que la loi sur les rassemblements amendée en décembre 2016, ainsi que la centralisation du financement public pour les organisations non gouvernementales, affectent directement le travail des DDH. En vertu de la loi modifiée, le gouvernement a le droit de porter atteinte au droit à la liberté de réunion et de parole et de priver les organismes de défense des droits humains qui critiquent le respect par l’État du droit international relatif aux droits humains et des principes démocratiques.

Dans le même temps, les conditions de travail des DDH sur les questions liées aux femmes et au droit du travail, à la discrimination et à la violence contre les minorités ethniques et les personnes LGBTI sont devenues particulièrement défavorables. Par exemple, en mai 2016, le gouvernement a aboli le Conseil d’État pour la lutte contre le racisme malgré la hausse du nombre de cas de discrimination et de crimes haineux. La même année, le gouvernement a cessé de financer le centre polonais pour les droits des femmes, spécialisé dans le soutien aux victimes de violences domestiques.