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#Mozambique

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Les défenseur⸱ses des droits humains au Mozambique, en particulier celles et ceux qui travaillent sur les questions relatives à l’environnement, qui veulent que les entreprises rendent des comptes lorsqu’elles commettent des exactions contre les droits humains, ou qui promeuvent de meilleures conditions de vie pour les communautés rurales par le biais de l’accès à l’eau et de meilleures compensations pour les concessions de terres, sont en danger.

L’expansion de projets de développement au Mozambique, tels que le projet Pro-Savana et la hausse de l’activité minière dans la province de Tete, a provoqué le déplacement forcé des communautés et nécessité la relocalisation de nombreuses familles de paysans. Les leaders communautaires et les défenseur-ses des droits humains qui luttent contre l’usurpation des terres, les concessions inéquitables et pour le droit à la souveraineté alimentaire, se retrouvent dans des situations très vulnérables. Les manifestations pacifiques appelant à de meilleures conditions de vie pour les familles déplacées sont violemment réprimées.

Bien que le Mozambique soit l’un des premiers pays d’Afrique à dépénaliser l’homosexualité, les fruits d’une réforme juridique entrée en vigueur en juin 2015, les défenseur⸱ses et organisations LGBTI continuent de faire face à des difficultés pour être reconnues et obtenir un statut juridique pour mener à bien leurs activités. L’Association mozambicaine pour la défense des minorités sexuelles (Associação Moçambicana para Defesa das Minorias Sexuais - LAMBDA), attend toujours d’être reconnue légalement par le ministère de la Justice, 8 ans après avoir déposé sa demande.

Les défenseur⸱ses des droits humains sont aussi confrontés à des problèmes à cause de lois restrictives. Les journalistes sont toujours attaqués et harcelés en vertu de l’actuelle loi sur la presse (1991), qui prévoit jusqu’à deux ans et une amende pour les personnes reconnues coupables de diffamation contre le président ou les autorités gouvernementales. La loi 8/91 représente également un autre problème ; elle impose des obligations onéreuses pour les organisations du Mozambique qui veulent s’enregistrer officiellement, rendant difficile, voire impossible pour plusieurs organisations, d’obtenir un statut juridique.