Back to top

Tharindu Uduwaragedara

DDH, Journaliste
Sri Lanka Working Journalists Association (SLWJA)

Tharindu Uduwaragedara est un journaliste indépendant bien connu et un militant pour les droits des médias qui couvre les manifestations citoyennes qui se déroulent actuellement dans tout le pays contre la corruption du gouvernement, la mauvaise gestion et le manque de ressources de base, notamment les médicaments, la nourriture et le carburant. Il est l’ancien président et membre actif de la Sri Lanka Young Journalist Association (SLYJA) et membre du comité exécutif de la Sri Lanka Working Journalists Association (SLWJA). Il travaille dans plusieurs journaux en langue cinghalaise, dont Ravaya et Anidda, connus pour leur journalisme d’investigation et leur critique ouverte du gouvernement. Tharindu Uduwaragedara a sa propre chaîne YouTube, Satahan Radio, dédiée au reportage indépendant sur les questions sociales et les violations des droits humains.

La situation des défenseur-ses des droits humains s'est considérablement améliorée depuis l'arrivée au pouvoir de Maithripala Sirisena en janvier 2015, avec de meilleures conditions pour la liberté d'expression, la société civile et l'indépendance du système judiciaire. L'administration Sirisena a entamé un vaste revirement à l'égard des dérives autoritaires du pays perpétrées sous Mahinda Rajapaksa, mais les défenseur-ses des droits humains qui luttent contre la corruption, les disparitions forcées ou qui défendent le droit de l'environnement sont toujours en grand danger.

Malgré la fin du conflit armé avec les Tigres de libération de l'Îlam Tamoul en 2009, des lois strictes sur la sécurité sont en vigueur et la situation des défenseur-ses des droits humains au Sri Lanka reste critique pour ceux qui travaillent sur les disparitions forcées, la torture et le droit à la terre. Les DDH qui veulent que les coupables d'exactions perpétrées par les deux parties du conflit soient jugés sont victimes de représailles graves, notamment de menaces de mort, campagnes de diffamation, acharnement judiciaire, torture, disparitions forcées et meurtres. L'armée a aussi imposé certaines restrictions sur les rassemblements dans des régions tamoules. L'impunité pour les crimes contre l'humanité est une préoccupation majeure, car le gouvernement ne montre aucune réelle volonté de poursuivre les membres des forces de sécurité responsables des crimes commis contre les DDH et les journalistes pendant la guerre civile et les années Rajapaksa. La liberté de la presse reste fragile, car les journalistes rencontrent toujours des difficultés lorsqu'ils couvrent certains sujets et ils sont la cible de harcèlement et d'intimidation. La réouverture du Conseil de la Presse, largement utilisé par le régime Rajapaksa pour cibler les voix indépendantes, en juillet 2015, a également alarmé les DDH.