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Sabharatnam Sivayoganathan

DDH, Président
Batticaloa District Civil Society Forum

Seelan défend les droits humains depuis de nombreuses années au Sri Lanka. Pendant le conflit ethnique et la guerre civile au Sri Lanka, Seelan a soutenu les victimes de violations des droits humains, dont beaucoup sont issues de communautés vulnérables et appauvries, dans leur lutte pour la justice. Seelan est membre actif du comité du Consortium des ONG du district de Batticaloa, membre du comité de Transparency International Sri Lanka et président du forum de la société civile du district de Batticaloa. Seelan participe à plusieurs initiatives en matière de consolidation de la paix, de justice transitionnelle et de processus de réconciliation. Il s’exprime haut et fort à propos des représailles et de l’intimidation auxquelles sont confrontés les journalistes dans la région, de l’accaparement des terres par les militaires, de la militarisation et de la loi sur la présentation du terrorisme.

Malgré la fin du conflit armé avec les Tigres de libération de l'Îlam Tamoul en 2009, des lois strictes sur la sécurité sont en vigueur et la situation des défenseur-ses des droits humains au Sri Lanka reste critique pour ceux qui travaillent sur les disparitions forcées, la torture et le droit à la terre. Les DDH qui veulent que les coupables d'exactions perpétrées par les deux parties du conflit soient jugés sont victimes de représailles graves, notamment de menaces de mort, campagnes de diffamation, acharnement judiciaire, torture, disparitions forcées et meurtres. L'armée a aussi imposé certaines restrictions sur les rassemblements dans des régions tamoules. L'impunité pour les crimes contre l'humanité est une préoccupation majeure, car le gouvernement ne montre aucune réelle volonté de poursuivre les membres des forces de sécurité responsables des crimes commis contre les DDH et les journalistes pendant la guerre civile et les années Rajapaksa. La liberté de la presse reste fragile, car les journalistes rencontrent toujours des difficultés lorsqu'ils couvrent certains sujets et ils sont la cible de harcèlement et d'intimidation. La réouverture du Conseil de la Presse, largement utilisé par le régime Rajapaksa pour cibler les voix indépendantes, en juillet 2015, a également alarmé les DDH.