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Nous sommes nés comme un acte d’entêtement, de résistance à ne pas migrer hors de notre espace naturel, d’où le gouvernement nous poussait et nous pousse encore à partir

Rigoberto Lobo est un militant et défenseur des droits humains dont la carrière a commencé lors des manifestations de 2014 au Venezuela — quand il a commencé à s’occuper des personnes blessées par la répression gouvernementale. Son travail se concentre sur l’accompagnement et la protection des victimes, ainsi que sur le travail académique lié à la défense des droits humains. En 2016, il a fondé l’organisation Promoción, Educación y Defensa en Derechos Humanos (PROMEDEHUM), qui se concentre sur la défense du droit de réunion et d’association pacifique, et le soutien des autres activistes, groupes, collectifs et organisations.

Rigoberto Lobo Puentes est la cible de harcèlement policier, d’intimidation et de menaces anonymes contre lui et des membres de sa famille, de détentions illégales par l’armée ainsi que d’attaques numériques en raison de son travail en tant que défenseur des droits humains.

En septembre 2021, alors qu’il coordonnait l’aide humanitaire dans la municipalité de Zea, dans l’État de Mérida, il a été arrêté arbitrairement par la Garde nationale bolivarienne du Venezuela (GNB) avec des membres de l’organisation Promedehum, des médecins et du personnel logistique.

En octobre 2021, il a été alerté par des personnes liées aux institutions de l’État vénézuélien qu’il risquait d’être arrêté arbitrairement en raison de son travail de défenseur des droits humains. Cette situation s’est poursuivie en 2022, lorsqu’il a de nouveau été informé qu’une enquête avait été ouverte à son encontre.

Depuis de nombreuses années, les DDH travaillent en étant sous le coup de règles restrictives: l'administration Maduro continue ce que Chavez avait commencé, en réduisant l'espace de la société civile et en ôtant toute légitimité aux DDH, en les accusant sans cesse de nuire à la démocratie vénézuélienne en collaborant soi-disant avec les États-Unis. Les DDH sont quotidiennement discrédités et criminalisés par les médias contrôlés par l'État (télévision, radio, presse papier).