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Antécédents de l'affaire: Rigoberto Lobo Puentes

Statut: 
Agressé
À propos de la situation

Le 18 mai 2016, la police a tiré avec un fusil à plomb contre le défenseur des droits humains M. Rigoberto Lobo Puentes  alors qu'il surveillait une manifestation qui se déroulait dans le quartier voisin de la Plaza El Llano dans la ville de Mérida. Le défenseur a été blessé au dos et à la tête. Le défenseur s'est réfugié dans sa voiture mais la police a continué à tirer sur le véhicule. Le défenseur a remarqué que l'un des policiers jetait également des pierres. Rigoberto Lobo Puentes n'a pas été grièvement blessé et son véhicule n'a pas été trop endommagé; ce n'est pas la première fois qu'il est harcelé, menacé, intimidé et attaqué par les forces de l'ordre à cause de son travail pacifique en faveur des droits humains au Venezuela.

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À propos de Rigoberto Lobo Puentes

Rigoberto LoboRigoberto Lobo Puentes est membre de l'Observatorio de Derechos Humanos de la Universidad de Los Andes – ODHULA (Observatoire des droits humains de l'Université des Andes), pour lequel il observe les manifestations et accompagne des victimes de violations des droits humains par le biais de procédures judiciaires. Rigoberto Lobo Puentes est éducateur et il enseigne régulièrement des ateliers et des classes à la société civile sur diverses questions liées à l'utilisation légale et pacifique de moyens pour dénoncer les violations des droits humains. Depuis 2014, il est constamment harcelé et intimidé par la police et reçoit des menaces anonymes proférées contre lui et sa famille, à cause de son travail en tant que défenseur des droits humains.

25 Mai 2016
Le défenseur des droits humains Rigoberto Lobo Puentes ciblé et attaqué par la police

Le 18 mai 2016, la police a tiré avec un fusil à plomb contre le défenseur des droits humains M. Rigoberto Lobo Puentes  alors qu'il surveillait une manifestation qui se déroulait dans le quartier voisin de la Plaza El Llano dans la ville de Mérida.

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Vers 15h30, Rigoberto Lobo Puentes conduisait sa voiture dans le quartier de Plaza El Llano, dans la ville de Mérida, lorsqu'il a remarqué que des policiers semblaient employer la force de façon excessive contre des manifestants civils non armés. Le défenseur a marché vers la scène afin de surveiller la situation plus attentivement et pour porter assistance aux victimes blessées. Lorsqu'ils ont remarqué la présence de Rigoberto Lobo Puentes, des membres de la police ont couru vers lui, poussant avec force tous ceux qui se trouvaient sur leur passage. Le défenseur a alors commencé à courir vers sa voiture pour se mettre à couvert et la police a tiré plusieurs coups de fusils à plombs dans sa direction. Le défenseur a été blessé au dos et à la tête. Le défenseur s'est réfugié dans sa voiture mais la police a continué à tirer sur le véhicule. Le défenseur a remarqué que l'un des policiers jetait également des pierres. Le défenseur des droits humains a ouvert sa voiture à un homme blessé dans la fusillade et l'a conduit à l'hôpital.

Rigoberto Lobo Puentes n'a pas été grièvement blessé et son véhicule n'a pas été trop endommagé; ce n'est pas la première fois qu'il est harcelé, menacé, intimidé et attaqué par les forces de l'ordre à cause de son travail pacifique en faveur des droits humains au Venezuela. Le défenseur est pris pour cible depuis 2014, et les agressions et actes d'intimidation, notamment la menace de détruire son véhicule, l'interrogatoire de ses amis, des menaces de mort et la mise sous surveillance, tant par des sources anonymes que par des membres de la police de Mérida et de la police nationale. En 2015, le défenseur a été retenu pendant une heure par la garde nationale, à l'aéroport, sous prétexte qu'il aurait refusé une fouille. Il avait alors été forcé à lire plusieurs fois un article de la constitution.

En février 2015, Rigoberto Lobo Puentes et plusieurs membres de sa famille ont été victimes d'une campagne de diffamation menée par le biais de comptes anonymes sur les réseaux sociaux. Le défenseur a été publiquement accusé d'avoir comploté contre le gouvernement, d'avoir organisé un coup d'État et d'être fasciste. En avril 2015, les forces de sécurité ont averti l'un de ses amis que "si son ami n'abandonnait pas son travail de défenseur des droits humains il pourrait être ligoté et tiré dans les rues de Mérida". Plusieurs autres incidents de sécurité ont été signalés courant 2015.

Selon les informations dont dispose Front Line Defenders, Rigoberto Lobo Puentes est clairement et délibérément pris pour cible par des groupes anonymes et par les forces de l'ordre, pour le persuader d'abandonner son travail légitime, légal et pacifique en faveur des droits humains. Front Line Defenders est particulièrement préoccupée par le fait que les forces de l'ordre - des représentants de l'État dont le devoir est de défendre et de protéger tous les citoyens vénézueliens - soient directement impliquées dans des actions qui menacent l'intégrité physique et psychologique du défenseur des droits humains. Front Line Defenders est également préoccupée que cela se produise peu après la déclaration de l'état d'exception au Venezuela, ce qui risque de saper la sécurité des défenseur-ses des droits humains qui accomplissent pacifiquement un travail de plaidoyer en faveur des droits de tous les Vénézuéliens.

Front Line Defenders exhorte les autorités vénézuéliennes à:

1. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les cas de harcèlement, les menaces et les actes d'intimidation contre le défenseur des droits humains Rigoberto Lobo Puentes et sa famille, dans le but de publier les conclusions et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;

2. Prendre toutes les mesures nécessaires, en accord avec le défenseur, pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Rigoberto Lobo Puentes et des membres de sa famille.

3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Venezuela, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.