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Mohamed Lamin Haddi

DDH, journaliste

Mohamed Lamin Haddi est un défenseur des droits humains né en 1980. Il a été condamné à 25 ans de prison par la Cour d’appel de Salé en 2017. Mohamed Lamin Haddi est un journaliste sahraoui et défenseur des droits humains qui affirme que son arrestation était liée au fait qu’il avait offert son aide à deux médecins belges de « Médecins sans frontières » qui étaient en mission humanitaire dans le territoire occupé pour fournir une assistance médicale aux victimes sahraouies de l’oppression marocaine dans le camp de Gdeim Izik. Mohamed Lamin Haddi a été arrêté par les services secrets marocains le 20 novembre 2010 à Laayoune alors qu’il accompagnait les deux médecins. Les deux médecins belges ont été expulsés de Laayoune. Mohamed Lamin Haddi a déclaré à la Cour d’appel, lors de sa comparution devant le juge d’instruction, qu’il a été torturé dans les locaux du tribunal. Le défenseur affirme avoir signé des déclarations et des aveux sous la torture qui ont été utilisé comme preuve à charge clé. Mohamed Lamin Haddi soutient également qu’il n’était pas présent dans le camp le 8 novembre 2010, mais qu’il était à Laayoune, où il a vu des civils se faire passer à tabac, des femmes se faire violer et des militaires agresser des gens dans les rues. Mohamed Lamin Haddi a déclaré que deux de ses amis étaient morts ce jour-là et que les autorités marocaines n’avaient jamais enquêté sur cette affaire.

La question du statut du Sahara occidental n’est toujours pas résolue malgré les négociations continues entre les autorités marocaines et le Front Polisario. La mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), établie en 1991, a été prolongée, mais n’a toujours pas de composante pour la surveillance des droits humains. Le conflit relatif à l’autodétermination engendre de profondes tensions politiques et sécuritaires dans toute la zone du Sahara et impacte tous les aspects de la vie, y compris le travail des défenseur-ses des droits humains.

Les défenseur·ses des droits humains sahraouis sont toujours victimes d’intimidation, de harcèlement, d’interrogatoires, d’arrestations, de détentions au secret, et de procès inéquitables.

Le droit à la liberté de réunion reste sévèrement limité. Les autorisations d’organiser des rassemblements publics sont souvent rejetées et les manifestations sont dispersées par la force. Les participants, y compris les défenseur·ses des droits humains, sont passés à tabac, arrêtés ou intimidés.