Back to top

Enaâma Asfari

DDH, Vice-Président
CORELSO (the Committee for Liberties and Respect for Human Rights in Western Sahara)

Enaâma Asfari est un défenseur des droits humains né en 1970. Il a été condamné à 30 ans de prison par la Cour d’appel de Salé en 2017. Enaâma Asfari est vice-président du CORELSO (Comité pour les libertés et le respect des droits de l’homme au Sahara occidental). En 2009, il a été emprisonné pendant quatre mois pour possession d’un porte-clés représentant le drapeau sahraoui. Enaâma Asfari a été arrêté le 7 novembre 2010, la veille du démantèlement du camp et au moment où il aurait soi-disant commis les actes criminels dont il est accusé. Enaâma Asfari a passé cinq jours dans un lieu inconnu, où il a été maintenu les yeux bandés et menotté. Il affirme avoir signé les déclarations et les aveux sous la torture. Le Comité contre la torture (CAT) a estimé dans une décision (affaire 606/2014) concernant Enaâma Asfari, que le Maroc avait violé les articles 1, 12, 13, 14, 15 et 16, en maintenant Enaâma Asfari en détention, car ils se sont appuyés sur des aveux signés sous la torture.

La question du statut du Sahara occidental n’est toujours pas résolue malgré les négociations continues entre les autorités marocaines et le Front Polisario. La mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), établie en 1991, a été prolongée, mais n’a toujours pas de composante pour la surveillance des droits humains. Le conflit relatif à l’autodétermination engendre de profondes tensions politiques et sécuritaires dans toute la zone du Sahara et impacte tous les aspects de la vie, y compris le travail des défenseur-ses des droits humains.

Les défenseur·ses des droits humains sahraouis sont toujours victimes d’intimidation, de harcèlement, d’interrogatoires, d’arrestations, de détentions au secret, et de procès inéquitables.

Le droit à la liberté de réunion reste sévèrement limité. Les autorisations d’organiser des rassemblements publics sont souvent rejetées et les manifestations sont dispersées par la force. Les participants, y compris les défenseur·ses des droits humains, sont passés à tabac, arrêtés ou intimidés.