David Ravelo Crespo
"There will always be people who choose to work for the promotion and protection of human rights. No matter how governments try, they will never get rid of them all, and as each one falls, another is there to continue the fight against injustice. It doesn’t matter whether their work is for a few years or for life, what governments don’t understand is that you will never quench the spirit of human rights defenders. It is in their blood and in their breathing.”
- Mary Lawlor, Front Line Defenders
Niamh Ni Bhriain, a former Frank Jennings Intern at FLD in Dublin, describes a visit to human rights defender David Ravelo Crespo in prison in Colombia.
"Across the globe, great minds and voices continue to face oppression, criminalisation, and levels of danger that force them to leave their home or even their country, either temporarily or permanently. This brought to mind David's own words: 'It's not sad... What they have done to me is very painful, but in here, through my words and poetry, I can transcend these prison walls.'"
Eamon Gilmore, former deputy prime minister, minister for foreign affairs and trade, and leader of the Labour party in Ireland
David Ravelo Crespo Letter from Prison
Pendant toutes ces années de prison, je résiste pas seulement à l'injustice que je subis. Alors que les jours, les mois et les années passent, le temps s'écoule inéxorablement amenant avec lui l'oubli. C'est ce que je refuse. Je refuse d'être effacé par le passage du temps.
Accusez-moi de ne pas être calme car ma voix retentira toujours. Accusez-moi de dénoncer lorsque les droits sont bafoués. Accusez-moi d'être un instigateur parce que je suis un défenseur des droits humains. Accusez-moi d'être communiste car je défends un idéal. Accusez-moi d'être naïf parce que je crois à la paix. Accusez-moi d'être en vie parce que je refuse d'être tué".
Le 14 septembre 2010, le défenseur des droits humains David Ravelo Crespo a été arrêté à Barrancabermeja, en Colombie. David est un DDH très connu; il est secrétaire du Conseil de direction de la Corporación Regional para la Defensa de los Derechos Humanos – CREDHOS, une organisation non gouvernementale qui se consacre à la protection et à la promotion des droits humains en Colombie. Avant son arrestation, David et sa famille étendue avaient déjà été menacés de mort, et ces menaces n'ont fait que s'aggraver depuis l'arrestation. David était accusé de complot criminel et d'homicide aggravé, en vertu de l'ordre du procureur 22 de l'Unité nationale antiterrorisme, d'après les déclarations faites par le paramilitaire Mario Jaimes Mejía, alias “El Panadero.” Ce paramilitaire, membre des Autodefensas Unidas de Santander y Cesar (AUSAC), a été arrêté en mars 1999 et condamné par la justice pour être le principal coupable derrière les massacre du 16 mai 1998 et du 28 février 1999. Le procès s'est terminé en juin 2012. Le 7 décembre 2012, a été condamné à 18 ans et trois mois de prison. David Ravelo Crespo était finaliste du Prix Front Line Defenders 2013 pour les défenseur-ses des droits humains en danger.