Back to top

Brahim Ismaili

DDH, président
Centre for Preservation of the Collective Sahrawi Memory

Brahim Ismaili est un défenseur des droits humains né en 1970. Il a été condamné à la prison à perpétuité par la Cour d’appel de Salé en 2017. Brahim Ismaili est le président du Centre de préservation de la mémoire collective sahraouie. Ce n’est pas la première fois que Brahim Ismaili est emprisonné à cause de ses opinions politiques. En 1987, le défenseur des droits humains a été enlevé et placé dans un centre de détention secret pendant plusieurs mois. Brahim Ismaili a été arrêté le 9 novembre 2010 à son domicile dans le quartier de Zemla, en présence de sa femme Alfan et de deux de leurs quatre enfants. Il a été conduit à la prison Lakhal à Laayoune. Après 7 mois, le 13 mai 2011, Brahim Ismaili a été libéré avec d’autres Sahraouis. Cependant, juste devant les portes de la prison, la police l’a de nouveau arrêté et l’a conduit à la prison de Salé, à 1 200 kilomètres au nord du Maroc. Le défenseur affirme avoir signé les déclarations et les aveux sous la torture et qu’il n’était pas présent dans le camp le jour de son démantèlement.

La question du statut du Sahara occidental n’est toujours pas résolue malgré les négociations continues entre les autorités marocaines et le Front Polisario. La mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), établie en 1991, a été prolongée, mais n’a toujours pas de composante pour la surveillance des droits humains. Le conflit relatif à l’autodétermination engendre de profondes tensions politiques et sécuritaires dans toute la zone du Sahara et impacte tous les aspects de la vie, y compris le travail des défenseur-ses des droits humains.

Les défenseur·ses des droits humains sahraouis sont toujours victimes d’intimidation, de harcèlement, d’interrogatoires, d’arrestations, de détentions au secret, et de procès inéquitables.

Le droit à la liberté de réunion reste sévèrement limité. Les autorisations d’organiser des rassemblements publics sont souvent rejetées et les manifestations sont dispersées par la force. Les participants, y compris les défenseur·ses des droits humains, sont passés à tabac, arrêtés ou intimidés.