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Damkondawahi Bachao Sangharsh Samiti

Le Damkondawahi Bachao Sangharsh Samiti est un mouvement de protestation mené par les Madia-Gond Adivasis — un peuple reconnu par le gouvernement indien comme un groupe tribal particulièrement vulnérable (PVTG). Le mouvement de protestation milite contre les mines exploitées par entreprises dans la subdivision d’Etapalli, dans le district de Gadchiroli. En 2007, Lloyds Metals and Energy Private Limited (LMEL) a reçu l’autorisation de commencer l’extraction de minerai de fer sur une superficie de plus de 348,09 hectares dans le village de Surjagarh à Gadchiroli. Cette décision a été prise sans aucune consultation publique de la communauté locale, à savoir les gram sabhas (conseils de village), comme l’exigent la Loi de 2006 sur la protection des droits forestiers des tribus répertoriées et les autres habitants des forêts (Recognition of Forest Rights Act 2006) et la Loi de 1996 sur l’extension des zones répertoriées des Panchayats (Panchayat Extension to Scheduled Areas – PESA). Le 10 mars 2023, LMEL a reçu l’autorisation environnementale d’étendre ses activités d’excavation, passant de 3 à 10 millions de tonnes métriques par an. La zone creusée par LMEL pour l’extraction du minerai de fer empiète sur les terres accordées aux Adivasis dans le cadre de leurs droits forestiers communautaires en vertu de la loi de 2006 sur les droits forestiers.

Les défenseur·ses des droits humains en Inde font face à de nombreux actes de harcèlement et attaques perpétrés par des acteurs étatiques ou non étatiques, tels que des assassinats, des agressions physiques, des détentions arbitraires, des menaces et l'acharnement judiciaire. Les policiers sont souvent les principaux coupables des violences contre les DDH, qui sont généralement perpétrées en toute impunité. Les groupes armés et les entreprises privées s'en prennent aussi aux DDH à cause de leur travail liés à des projets de développement économique et à l'impact de ces derniers sur les communautés locales et l'environnement. Les DDH sont de plus en plus souvent la cible de campagnes de diffamation en ligne orchestrées par des nationalistes radicaux.