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#Madagascar

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Les défenseur⸱ses des droits humains (DDH) travaillant à Madagascar sur les questions environnementales, notamment contre le trafic illégal de ressources naturelles, comme le bois de rose, et contre les activités extractives, ainsi que ceux travaillant sur la corruption sont particulièrement menacés. Les DDH sont confrontés à l’impunité dans de nombreux aspects de leur travail, ce qui entrave leur capacité à œuvrer pour la promotion des droits humains et pour l’environnement.

Les DDH sont la cible d’acharnement judiciaire, notamment d’arrestations, de détentions avant procès, de poursuites et d’accusations fabriquées de toutes pièces. Les fonctionnaires corrompus sont parfois eux-mêmes impliqués dans le trafic illégal, ou ils ferment les yeux lorsque les industries extractives ou les trafiquants exploitent les abondantes ressources naturelles de l’île. Les DDH sont pointés du doigt par les sociétés extractives et les trafiquants à cause de leurs efforts visant à ce que les entreprises et les industries rendent des comptes pour les droits humains fondamentaux et les normes environnementales.

Celles et ceux qui enquêtent sur les activités du gouvernement sont la cible de diffamation, et le Code de communication, adopté en juillet 2016, interdit les critiques à l’encontre des représentants du gouvernement ou des membres des forces de sécurité de l’État. En outre, il donne de nouveaux pouvoirs aux juges, qui peuvent autoriser les perquisitions dans les médias et la confiscation de matériel en cas d’infraction décrite de façon vague et pouvant être interprétée de multiples façons. En raison de ces facteurs, les DDH qui travaillent dans le journalisme à Madagascar pratiquent souvent l’autocensure.

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