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Menaces en ligne contre la défenseuse des droits humains Mbolatiana Raveloarimsa

Statut: 
Threatened
À propos de la situation

Le 24 août 2019, la défenseuse des droits humains Mbolatiana Raveloarimsa a reçu plusieurs menaces sur son compte Twitter suite à la publication de l'un de ses articles dans sa chronique hebdomadaire dans L'Express de Madagascar. Les menaces ont été proférées par deux utilisateurs qui ont déjà harcelé et menacé des défenseuses malgaches sur Twitter.

About Mbolatiana Raveloarimsa

Mbolatiana RaveloarimsaMbolatiana Raveloarimsa travaille sur la démocratie, la bonne gouvernance, les droits des femmes et des personnes en situation d’handicap à Madagascar. Elle est journaliste et chroniqueuse hebdomadaire dans le journal L'Express de Madagascar, dans lequel elle aborde diverses questions dont la pauvreté et la dépénalisation de l'avortement à Madagascar. En outre, elle est secrétaire de la Coalition des Radios pour la Paix, une coalition qui se concentre sur la paix et plaide pour la participation citoyenne à Madagascar; elle est également membre fondatrice de Wake-Up Madagascar et présidente de l'organisation Autisme Madagascar.

28 Août 2019
Menaces en ligne contre la défenseuse des droits humains Mbolatiana Raveloarimsa

Le 24 août 2019, la défenseuse des droits humains Mbolatiana Raveloarimsa a reçu plusieurs menaces sur son compte Twitter suite à la publication de l'un de ses articles dans sa chronique hebdomadaire dans L'Express de Madagascar. Les menaces ont été proférées par deux utilisateurs qui ont déjà harcelé et menacé des défenseuses malgaches sur Twitter.

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Mbolatiana Raveloarimsa travaille sur la démocratie, la bonne gouvernance, les droits des femmes et des personnes en situation d’handicap à Madagascar. Elle est journaliste et chroniqueuse hebdomadaire dans le journal L'Express de Madagascar, dans lequel elle aborde diverses questions dont la pauvreté et la dépénalisation de l'avortement à Madagascar. En outre, elle est secrétaire de la Coalition des Radios pour la Paix, une coalition qui se concentre sur la paix et plaide pour la participation citoyenne à Madagascar; elle est également membre fondatrice de Wake-Up Madagascar et présidente de l'organisation Autisme Madagascar.

La chronique hebdomadaire de Mbolatiana Raveloarimsa a été publiée le 25 août 2019 dans l'Express de Madagascar; il s'agissait d'une lettre en anglais adressée au Pape à la veille de sa prochaine visite dans le pays. Elle mettait en lumière les problèmes auxquels les citoyens moyens sont confrontés à Madagascar, en particulier l'extrême pauvreté et le manque de bonne gouvernance. Peu après sa publication, elle a partagé l'article sur Twitter et un compte intitulé iPartners Madagascar a fait le commentaire suivant: "Chère Mbolatiana, n’oublie pas que tu pourrais être à Tsiafahy si tu continue à créer des problèmes. T'es juste une grosse pute". Le commentaire fait référence à la prison Tsiafahy, connue à Madagascar comme la prison où sont envoyés les prisonniers politiques.

Après ces premières menaces et insultes, le compte iPartners Madagascar et un autre compte ont lancé un torrent d'insultes en réponse aux anciens messages postés sur le compte Twitter de Mbolatiana Raveloarimsa. Ils ont écrit des menaces dans des messages qui n'avaient rien à voir avec l'article et ils ont même dit qu'ils savent où se trouve son bureau et qu'ils y sont déjà allés. Ils ont également menacé de la dénigrer notamment en exposant des images de son corps sur les réseaux sociaux.

Ces deux comptes ont déjà menacé Mbolatiana Raveloarimsa sur Twitter dans le passé et ils s'en sont pris à d'autres défenseuses des droits humains au point que ces dernières ont choisi de s’autocensurer dans les messages qu'elles postent. Les menaces se sont intensifiées avec le temps et les dernières menaces indiquent pour la première fois que les auteurs savent où se trouve Mbolatiana Raveloarimsa.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la recrudescence des menaces en ligne proférées contre Mbolatiana Raveloarimsa, en particulier car les coupables disent savoiroù se trouve son bureau.