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Le défenseur des droits humains Thomas Razafindremaka condamné à deux ans de prison

Statut: 
Libéré
À propos de la situation

Le 21 novembre 2023, le défenseur des droits humains Thomas Razafindremaka a été condamné à deux ans de prison et à une amende de 100 000 ariary par le tribunal pénal d’Antananarivo pour fraude et usurpation de titre.

Thomas Razafindremaka a été mis en liberté provisoire le 27 février 2020.

Le 16 février 2020, le défenseur des droits humains Thomas Razafindremaka a été arrêté par la gendarmerie d'Ihosy. Il est accusé d'extorsion, d'usurpation de fonction et d’escroquerie.

À propos de Thomas Razafindremaka

Thomas RazafindremakaThomas Razafindremaka est un défenseur des droits humains qui lutte contre la corruption. Il est président de l'organisation "Gny To tsy mba Zainy" (GTZ) et membre de la Plateforme régionale des organisations de la société civile d'Ihorombe (Pfnoscm Madagascar). Il est le président de la commission des droits humains de Rohy Madagasikara, une organisation impliquée dans la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance et l’application de la loi.

28 Novembre 2023
Le défenseur des droits humains Thomas Razafindremaka condamné à deux ans de prison

Le 21 novembre 2023, le défenseur des droits humains Thomas Razafindremaka a été condamné à deux ans de prison et à une amende de 100 000 ariary par le tribunal pénal d’Antananarivo pour fraude et usurpation de titre.

Thomas Razafindremaka est un défenseur des droits humains qui lutte contre la corruption dans la région d’Ihorombe à Madagascar. Il est président de « Gny To tsy mba Zainy » (GTZ) et chef de la commission des droits humains de Rohy Madagasikara, des organisations qui luttent contre la corruption et promeuvent l’État de droit et la bonne gouvernance. Il est également membre de la Plate-forme régionale des organisations de la société civile de l’Ihorombe (Pfnoscm Madagascar).

Le 21 novembre 2023, Thomas Razafindremaka a été condamné à deux ans de prison pour fraude et usurpation de titre. Cette stratégie d’intimidation a été dénoncée par les organisations locales de Madagascar, qui demandent aux autorités d’abandonner toutes les charges retenues contre le défenseur des droits humains. Les organisations de la société civile voient dans cette affaire un exemple des représailles subies par celles et ceux qui dénoncent la corruption et profitent de l’occasion pour souligner une fois de plus la nécessité que les législateurs adoptent de nouvelles lois pour protéger les lanceurs d’alerte.

Thomas Razafindremaka fait l’objet d’un acharnement judiciaire excessif depuis le début du mois de septembre 2023 pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression en demandant des comptes et en dénonçant la corruption au sein du gouvernement.

Thomas Razafindremaka avait déjà été arrêté et détenu le 16 février 2020 en vertu d’accusations similaires d’usurpation de fonction et de fraude après avoir déposé une plainte contre le président de la Commission électorale du district et le candidat adjoint d’Ihosy, concernant la corruption présumée lors des élections législatives du 27 mai 2019.

Front Line Defenders exprime son inquiétude pour la sécurité des défenseur⸱ses des droits humains à Madagascar, reconnaissant qu’ils devraient tous être en mesure d’effectuer leur travail librement et en toute sécurité, sans crainte de harcèlement, de menaces ou de restrictions. Front Line Defenders exprime également son inquiétude quant aux actions ciblées contre Thomas Razafindremaka, car il semble que ces récents actes d’acharnement judiciaire à son encontre constituent des représailles contre son travail légitime en faveur des droits humains. L’organisation demande également aux autorités malgaches de revoir la décision du tribunal pénal d’Antananarivo et d’abandonner toutes les charges contre le défenseur des droits humains Thomas Razafindremaka.

24 Février 2020
Le défenseur des droits humains Thomas Razafindremaka détenu et accusé

Le 16 février 2020, le défenseur des droits humains Thomas Razafindremaka a été arrêté par la gendarmerie d'Ihosy. Il est accusé d'extorsion, d'usurpation de fonction et d’escroquerie.

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Thomas Razafindremaka est un défenseur des droits humains qui lutte contre la corruption. Il est président de l'organisation "Gny To tsy mba Zainy" (GTZ) et membre de la Plateforme régionale des organisations de la société civile d'Ihorombe (Pfnoscm Madagascar). Il est le président de la commission des droits humains de Rohy Madagasikara, une organisation impliquée dans la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance et l’application de la loi.

Le 16 février 2020, Thomas Razafindremaka a été arrêté par la gendarmerie d'Ihosy. Il est actuellement détenu à la prison d'Ihosy, et est accusé d'extorsion, d'usurpation de fonction et d’escroquerie. Le défenseur des droits humains pense qu'il a été pris pour cible en raison de son travail de dénonciation de la corruption et des abus de pouvoir par des membres du système judiciaire et de la gendarmerie nationale dans la région d'Ihorombe et ses environs. La première audience est prévue pour le 17 mars 2020 au tribunal d'Ihosy.

En 2019, Thomas Razafindremaka a déposé une plainte auprès de la Coordination de lutte contre la corruption du Secrétariat d’Etat chargé de la Gendarmerie Nationale – SEG. La plainte concernait des actes de corruption et de torture qui auraient été perpétrés par le chef de la gendarmerie de Tritriva dans le district de Soamatasy. Il a également déposé une plainte contre le président de la commission électorale du district et le candidat député d'Ihosy concernant des allégations de corruption lors des élections législatives du 27 mai 2019.

Dans une lettre envoyée le 6 janvier 2020 à la Direction de la Promotion de l'Intégrité du Ministère de la Justice, Thomas Razafindremaka a fait part de ses préoccupations concernant l'éthique de travail de plusieurs employés du tribunal d'Ihosy, notamment le juge d'instruction, le président du tribunal et la procureure. Il a également questionné la durée du mandat des juges.

Front Line Defenders est très préoccupée par la détention et les accusations portées contre Thomas Razafindremaka, car elles semblent directement liées à son travail pacifique et légitime pour la défense des droits humains.