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Procès à venir des défenseurs de l'environnement qui protègent Chaparrí

Statut: 
En procès
À propos de la situation

Le 12 août 2022, un procès public sera organisé contre six défenseur·ses des droits de l’environnement et membres du Frente de Defensa Salvemos Chaparrí (Front de défense Sauvons Chaparrí), injustement accusés d’avoir « modifié l’environnement ou le paysage ». Le procès aura lieu devant la deuxième cour criminelle supraprovinciale unipersonnelle de Chiclayo dans la région de Lambayeque et les DDH risquent une peine de quatre ans de prison.

À propos du Frente de Defensa Salvemos Chaparrí

Save Chaparri Defense Front

Le Frente de Defensa Salvemos Chaparrí est une organisation composée de membres de la communauté de Santa Catalina de Chongoyape et de l’Asociación para la Conservación de la Naturaleza y Turismo Sostenible Chaparri — ACOTURCH (Association pour la conservation de la nature et le tourisme durable) qui se consacre à la défense et à la préservation de la réserve naturelle « Área de Conservación Privada Chaparrí ». La réserve de Chaparrí, située entre les régions de Lambayeque et de Cajamarca, a été créée en 2001 en tant que première zone de conservation privée (ACP) du Pérou, dans le but de protéger plus de 34 000 hectares de forêts tropicales sèches et des animaux menacés, comme l’ours à lunettes et la Pénélope à ailes blanches. Cette vaste réserve naturelle est menacée par les activités illégales des « marchands de terre », telles que l’accaparement et l’occupation des terres et le changement frauduleux de l’usage des terres, qui entraînent souvent des confrontations violentes.

Les membres de la communauté qui font partie du Front de défense dénoncent le harcèlement, la violence verbale et physique, la surveillance, la séparation arbitraire de la communauté et les menaces de mort. Le 30 décembre 2017, le lieutenant-gouverneur José Napoleón Tarrillo Astonitas, leader communautaire du village d’El Mirador opposé à l’entrée de personnes étrangères dans la communauté, a été assassiné chez lui. Après l’assassinat de José Tarrillo, les menaces et le harcèlement contre les membres du Front de défense ont augmenté. 

10 Août 2022
Procès à venir des défenseurs de l'environnement qui protègent Chaparrí

Le 12 août 2022, un procès public sera organisé contre six défenseur·ses des droits de l’environnement et membres du Frente de Defensa Salvemos Chaparrí (Front de défense Sauvons Chaparrí), injustement accusés d’avoir « modifié l’environnement ou le paysage ». Le procès aura lieu devant la deuxième cour criminelle supraprovinciale unipersonnelle de Chiclayo dans la région de Lambayeque et les DDH risquent une peine de quatre ans de prison.

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Hermenegildo Torres Perales, Porfirio Torres Perales, Segundo Fabián Culqui Mendoza, Dociteo Tafur Díaz, Américo Laboreano Ramos et Juan de Dios Carrasco Fernández sont membres de la communauté paysanne Muchik Santa Catalina de Chongoyape, du Frente de Defensa Salvemos Chaparrí et de l’Asociación para la Conservación de la Naturaleza y Turismo Sostenible Chaparri (Association pour la conservation de la nature et le tourisme durable) dédiés à la conservation et la protection de la réserve naturelle « Área de Conservación Privada Chaparrí ». La réserve de Chaparri a été reconnue en 2001 comme la première zone de conservation privée (ACP) au Pérou, dans le but de protéger plus de 34 000 hectares de forêts tropicales sèches et des animaux menacés, tels que l’ours des Andes et la Pénélope à ailes blanches.

Le 27 janvier 2021, les six défenseurs ont appris par la presse et les réseaux sociaux locaux que le parquet provincial de Lambayeque spécialisé sur les questions liées à l’environnement avait ouvert une enquête contre eux.

La criminalisation des six défenseurs s’inscrit dans un schéma alarmant de violence contre le travail légitime du Frente de Defensa Salvemos Chaparrí et de la Comunidad Campesina Muchik Santa Catalina de Chongoyape. Au fil des ans, les membres de la communauté ont déclaré être victimes de harcèlement, de violence verbale et physique, de surveillance, de séparation arbitraire de la communauté et de menaces de mort par des groupes criminels organisés spécialisés dans l’accaparement des terres, en représailles à leur opposition aux intérêts de ceux qui cherchent à construire des barrages dans des territoires protégés.

Bien que depuis mars 2018 le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice aient reconnu le travail des membres du Frente de Defensa Salvemos Chaparrí et qu’ils leur aient accordé des mesures de protection personnelle, les défenseurs de l’environnement continuent de faire face à une grave escalade des risques de la part d’entités inconnues en représailles à leur travail. Les mesures de protection ne sont pas appliquées de manière efficace, tout comme les enquêtes sur les responsables des attaques.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par le procès des défenseurs de l’environnement Hermenegildo Torres Perales, Porfirio Torres Perales, Segundo Fabián Culqui Mendoza, Dociteo Tafur Diaz, Américo Laboreano Ramos et Juan de Dios Carrasco Fernández et condamne le processus de criminalisation à leur encontre.

Front Line Defenders pense que leur criminalisation a pour but d’entraver leur précieux travail en faveur de l’environnement et du droit à la terre dans le pays et réitère son inquiétude quant au message décourageant que cela envoie à celles et ceux qui défendent les droits humains au Pérou.

Front Line Defenders exhorte l’État péruvien à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la sécurité des défenseur⸱ses des droits humains et veiller à ce que le système judiciaire ne soit pas utilisé à mauvais escient pour délégitimer et entraver le travail des défenseur⸱ses de l’environnement et du droit à la terre au Pérou.