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Arrestation et détention du défenseur Sony Ndjeka Olela

Statut: 
Libéré sous caution
À propos de la situation

Sony Ndjeka Olela a été libéré sous caution le 5 janvier 2018.

Le défenseur des droits humains Sony Ndjeka Olela a été arrêté le 19 décembre 2017 à Kindu, après avoir participé à une manifestation pacifique en faveur de la démocratie.

À propos Sony Ndjeka Olela

sony_ndjeka_olela.jpegSony Ndjeka Olela est défenseur des droits humains et membre de Filimbi. Filimbi est un mouvement de la société civile en faveur de la démocratie qui lutte contre la mauvaise gouvernance et les violations des droits humains, et qui appelle au respect de la constitution en République Démocratique du Congo. Filimbi promeut l'exercice de la liberté d'expression, d'association et de rassemblement ainsi que la liberté de l'esprit, en travaillant plus particulièrement avec des jeunes. Le mouvement organise des manifestations pacifiques dont des sit-ins, des débats et des conférences de presse.

22 Décembre 2017
Arrestation et détention du défenseur Sony Ndjeka Olela

 Mise à jour : Sony Ndjeka Olela a été libéré sous caution le 5 janvier 2018. Le défenseur était détenu dans les bureaux de l’Agence nationale de renseignements – ANR, à Kindu. Il est accusé d’attaque contre la sûreté de l’Etat et d’incitation à la révolte, et il attend son procès. Il avait été arrêté le 19 décembre 2017 après avoir participé à une manifestation. Il avait été interrogé par des membres de l’ANR pour avoir pris des photos pendant la manifestation, bien qu’il s’agissait d’une manifestation publique.

Le défenseur des droits humains Sony Ndjeka Olela a été arrêté le 19 décembre 2017 à Kindu, après avoir participé à une manifestation pacifique en faveur de la démocratie.

Téléchargez l'appel urgent (PDF)

Le 19 décembre 2017, Sony Ndjeka Olela a participé à une marche pacifique organisée par des organisations de la société civile à Kindu, dont Filimbi, pour demander au président Joseph Kabila de quitter la présidence, son mandat constitutionnel ayant pris fin fin 2016. Pendant la manifestation, la police a ciblé les manifestants avec du gaz lacrymogène et a arrêté 27 personnes, dont Sony Ndjeka Olela. Pendant sa détention au poste de police de Kindu, des membres de l'Agence Nationale des Renseignements (ANR) ont interrogé Sony Ndjeka Olela sous prétexte qu'il "prenait des photos pendant la manifestation", bien qu'il s'agissait d'une manifestation publique. Le défenseur est toujours dans les bureaux de l'ANR à Kindu.

Cet incident fait partie d'une plus vaste série d'actions ciblées et d'actes de harcèlement contre les mouvements de la société civile organisés par la jeunesse en RDC. Le 28 novembre 2017, le défenseur Ghislain Muhiwa a été arrêté et placé en détention avec 21 autres personnes, pendant sept jours, pour avoir participé à une manifestation pacifique. Le 30 septembre 2017, trente trois membres de LUCHA ont été arrêtés lors d'une manifestation pacifique et détenus pendant cinq jours. Le 19 septembre 2017, onze défenseur-ses des droits humains affiliés à Filimbi ont été arrêtés alors qu'ils étaient en train de planifier une manifestation pacifique, et détenus pendant quatre jours. Entre le 24 et le 24 octobre 2016, quatorze membres de LUCHA avaient été arrêtés pour avoir incité des étudiants à participer aux manifestations pacifiques organisées dans toute la RDC. Un autre militant de LUCHA, Nicolas Mbiya, a été arrêté le 14 juillet 2017 et détenu jusqu'au 29 septembre 2017.

Front Line Defenders condamne la détention arbitraire de Sony Ndjeka Olela, car il semble qu'il ait été pris pour cible à cause de son exercice légitime de la liberté de rassemblement pacifique et d'association.

Front Line Defenders exhorte les autorités de RDC à:

1. Libérer immédiatement et sans condition Sony Ndjeka Olela, car Front Line Defenders pense pense qu'il est pris pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains

2. Assurer que le traitement de Sony Ndjeka Olela pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;

3. Cesser immédiatement de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains en RDC et garantir qu'en toutes circonstances ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.