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Onze défenseur-ses des droits humains arrêtés alors qu'ils préparaient une manifestation pacifique

Statut: 
Libéré/Abandon des charges
À propos de la situation

Le 23 septembre 2017, les défenseur-ses des droits humains Naguy Godhi, Joseph Ubegiu, Sifa Alambic, Malosi Coco, Blessing Maki, Mary Adiye, Lobho Désire, Lufungura Lubanga, Akwa Moïse, Busu Caleb et Kambale Jonas ont été libérés de détention après quatre jours, et les accusations qui pesaient contre eux ont été abandonnées.

À propos Filimbi

filimbi.jpgFilimbi promeut l'exercice de la liberté d'expression, d'association et de rassemblement ainsi que la liberté de l'esprit, en travaillant plus particulièrement avec des jeunes. Le mouvement organise des manifestations pacifiques dont des sit-ins, des débats et des conférences de presse.

27 Septembre 2017
Onze DDH libérés et abandon des charges

Le 23 septembre 2017, les défenseur-ses des droits humains Naguy Godhi, Joseph Ubegiu, Sifa Alambic, Malosi Coco, Blessing Maki, Mary Adiye, Lobho Désire, Lufungura Lubanga, Akwa Moïse, Busu Caleb et Kambale Jonas ont été libérés de détention après quatre jours, et les accusations qui pesaient contre eux ont été abandonnées.  

Les onze défenseur-ses des droits humains sont affiliés à Filimbi, un mouvement de la société civile pro-démocratie qui plaide contre la mauvaise gouvernance et les violations des droits humains, tout en appelant au respect de la constitution de la République Démocratique du Congo. Filimbi promeut l'exercice de la liberté d'expression, d'association et de rassemblement ainsi que la liberté de l'esprit, en travaillant plus particulièrement avec des jeunes. Le mouvement organise des manifestations pacifiques dont des sit-ins, des débats et des conférences de presse.

Le 23 septembre 2017, Naguy Godhib, Joseph Ubegiu, Sifa Alambic, Malosi Coco, Blessing Maki, Mary Adiye, Lobho Désire, Lufungura Lubanga, Akwa Moïse, Busu Caleb et Kambale Jonas ont été libérés de détention, et les accusations qui pesaient contre eux ont été abandonnées. Le 19 septembre 2017, les onze défenseur-ses des droits humains avaient été arrêtés par la police alors qu'ils préparaient une manifestation pacifique pour commémorer les personnes tuées lors d'une manifestation le 19 septembre 2016, contre la décision du président sortant de ne pas respecter la limite de son mandat présidentiel fixée par la constitution. Les défenseur-ses étaient accusés d'avoir "désobéi aux autorités publiques" et de "trouble de l'ordre public"; ces charges ont été abandonnées.

Les défenseur-ses des droits humains en République Démocratique du Congo sont victimes d'arrestation arbitraires et d'attaques violentes, notamment d'assassinats, souvent sans conséquences pour les coupables. Depuis début 2017, Front Line Defenders a déjà signalé les assassinats de Tsongo Sikuliwako Alex, Alphonse Luanda Kalyamba, Marcel Tengeneza, la tentative d'assassinat de Butoto Kiza et les menaces de mort contre Philippe Busimba.

Front Line Defenders salue la décision de libérer les défenseur-ses des droits humains et d'abandonner les accusations portées contre eux. Cependant, il semble qu'ils n'auraient pas dû être arrêtés et accusés en premier lieu, car cela semble uniquement motivé par leur travail pacifique en faveur des droits humains en République Démocratique du Congo. Front Line Defenders continue de faire part de ses inquiétudes concernant le maintien en détention de Nicolas Mbiya, arrêté le 14 juillet 2017 et qui n'a toujours pas été informé des accusations qui pèsent contre lui. 

22 Septembre 2017
Onze défenseur-ses des droits humains arrêtés alors qu'ils préparaient une manifestation pacifique

Le 19 septembre 2017, les défenseur-ses des droits humains Naguy Godhi, Joseph Ubegiu, Sifa Alambic, Malosi Coco, Blessing Maki, Mary Adiye, Lobho Désire, Lufungura Lubanga, Akwa Moïse, Busu Caleb et Kambale Jonas ont été arbitrairement arrêtés alors qu'ils préparaient une manifestation pacifique destinée à rendre hommage aux personnes tuées lors de manifestations le 19 septembre 2016.

Les 11 défenseur-ses des droits humains arrêtés sont membres de Filimbi, un mouvement de la société civile pro-démocratie qui plaide contre la mauvaise gouvernance et les violations des droits humains, et qui appelle au respect de la constitution de la République Démocratique du Congo. Filimbi promeut l'exercice de la liberté d'expression, d'association et de rassemblement ainsi que la liberté de l'esprit, en travaillant plus particulièrement avec des jeunes. Le mouvement organise des manifestations pacifiques dont des sit-ins, des débats et des conférences de presse.

Téléchargez l'appel urgent (PDF)

Le 19 septembre 2017, Naguy Godhi, Joseph Ubegiu, Sifa Alambic, Malosi Coco, Blessing Maki, Mary Adiye, Lobho Désire, Lufungura Lubanga, Akwa Moïse, Busu Caleb et Kambale Jonas préparaient une manifestation pacifique. La manifestation était organisée en hommage aux personnes tuées lors d'une manifestation le 19 septembre 2016 contre le président sortant, qui n'avait pas respecté la durée de son mandat fixée par la constitution.  Les 11 défenseur-ses des droits humains ont été arrêtés par des policiers alors qu'ils quittaient les bureaux du Coordinateur provincial de Filimbi, Naguy Godhi, et conduits au poste de police de Bunia, dans la région d'Ituri. Les défenseur-ses des droits humains sont toujours détenus au poste de police et sont accusés de "désobéissance aux autorités publiques" et de "trouble à l’ordre publique".

Cet incident fait partie d'une plus vaste série d'actions ciblées et d'actes de harcèlement contre les mouvements de la société civile organisés par la jeunesse en RDC. Entre le 24 et le 26 octobre 2016, quatorze membres de LUCHA, un mouvement de la société civile non violent et non partisan, avaient été arrêtés pour avoir mobilisé des étudiants afin de participer à des manifestations pacifiques entre le 26 et le 27 octobre 2016 dans tout le pays. Un autre militant de LUCHA, Nicolas Mbiya, a été arrêté le 14 juillet 2017, et il est toujours en détention. Bien qu'il soit détenu depuis 69 jours, il n'a pas encore été informé des charges officiellement portées contre lui. Il avait déjà été arrêté le 18 décembre 2016 et le 15 mai 2017 à cause de son travail en faveur des droits humains.

Les défenseur-ses des droits humains en République Démocratique du Congo sont la cible de détentions arbitraires, et d'attaques violentes, notamment des assassinats, qui restent souvent impunis. Non seulement le gouvernement ne les protège pas, mais bien souvent, les officiers gouvernementaux sont impliqués dans les violations à leur encontre. Rien qu'en 2017, Front Line Defenders a signalé les assassinats de Tsongo Sikuliwako Alex, Alphonse Luanda Kalyamba, Marcel Tengeneza, la tentative d'assassinat de Butoto Kiza et les menaces de mort contre Philippe Busimba.

Front Line Defenders condamne l'arrestation arbitraire et la détention des défenseur-ses des droits humains susmentionnés, car il semble que cela soit uniquement lié à leur exercice légitime de la liberté de rassemblement pacifique et d'association.

Front Line Defenders exhorte les autorités de RDC à:

1. Libérer immédiatement et sans condition, et abandonner les charges portées contre Naguy Godhi, Joseph Ubegiu, Sifa Alambic, Malosi Coco, Blessing Maki, Mary Adiye, Lobho Désire, Lufungura Lubanga, Akwa Moïse, Busu Caleb,Kambale Jonas et Nicolas Mbiya, car Front Line Defenders pense qu'ils sont uniquement détenus à cause de leur travail pacifique et légitime en faveur des droits humains;

2. Assurer que le traitement des onze défenseurs des droits humains pendant leur détention préventive, corresponde à toutes les conditions établies dans les « Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou emprisonnement » adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;

3. Cesser immédiatement de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains en RDC et garantir qu'en toutes circonstances ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.