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Murat Çelikkan inculpé en vertu de fausses accusations

Statut: 
Libéré
À propos de la situation

Le 21 octobre 2017, le défenseur des droits humains et journaliste Murat Çelikkan a été remis en liberté surveillée après avoir purgé plus de deux mois d'une peine de 18 mois de prison.

À propos de Murat Çelikkan

murat_celikkan.jpegMurat Çelikkan est défenseur des droits humains et journaliste; il est l'un des fondateurs de plusieurs éminentes organisations de défense des droits humains en Turquie, notamment de l'Association des droits humains, Amnesty International Turquie et de l'Assemblée des citoyens. Actuellement, Murat Çelikkan est codirecteur d'Hafıza Merkezi (centre pour la vérité, la mémoire et la justice) une organisation qui lutte pour dénoncer l'impunité, les exactions passées - en particulier les cas de harcèlement contre les Kurdes et les Arméniens - et qui soutient les victimes pour obtenir justice. Il se concentre aussi sur la sensibilisation à la question des droits humains, la prévention de la torture, la protection et la promotion du droit à la liberté d'expression, de rassemblement et de la presse, les droits des réfugiés et la construction de la paix dans le cadre du conflit kurde en Turquie. Il était récemment étudiant à l'Institut pour l'étude de l'alliance des droits humains pour le dialogue historique et le programme de responsabilité, à l'Université de Columbia.

27 Octobre 2017
Libération de Murat Çelikkan

Le 21 octobre 2017, le défenseur des droits humains et journaliste Murat Çelikkan a été remis en liberté surveillée après avoir purgé plus de deux mois d'une peine de 18 mois de prison.

Le 14 août 2017, la peine de 18 mois de prison prononcée contre Murat Çelikkan a été officiellement confirmée par la Cour d'appel de Turquie, qui avait initialement rejeté son appel le 20 juin 2017. Le 16 mai 2017, la 13e Haute cour criminelle a condamné Murat Çelikkan à 18 mois de prison pour de fausses accusations de propagande terroriste, en vertu de l'article 7(2) de la loi contre le terrorisme. Ces accusations sont liées à sa participation à la campagne "Editor-in-Chief on Watch" (Les rédacteurs en chef montent la garde), lancée le 3 mai 2016 pour protester contre la répression du quotidien pro-kurde Özgür Gündem ("programme libre").

La campagne a été menée pendant trois mois par 100 journalistes, écrivains et acteurs qui, par solidarité avec Özgür Gündem, et sur la base d'une rotation quotidienne, remplissaient le rôle de rédacteur en chef du quotidien. Le journal a été fermée le 16 août 2016 par le biais d'un décret statutaire pris en vertu de l'état d'urgence.

Murat Çelikkan a entamé sa peine le 14 août 2017 dans la prison de Kırklareli Il a ensuite été transféré à la prison de Kırklareli le 14 octobre 2017. Après son transfert, ses avocats avaient fait une demande de liberté surveillée, qui a été accordée peu après.

Tandis que Front Line Defenders salue la libération de Murat Çelikkan, elle condamne le harcèlement continu et l'emprisonnement des défenseur-ses des droits humains en Turquie en raison de leur travail pacifique pour les droits des autres.

20 Août 2017
Murat Çelikkan entame sa peine de prison

Le 14 août 2017, le défenseur des droits humains Murat Çelikkan s'est présenté à la prison de Kırklareli après le rejet de son appel par le tribunal régional d'Istanbul. Il a été condamné le 16 mai 2017 à 18 mois de prison en vertu de fausses accusations de participation à la propagande terroriste, après avoir participé à une campagne pour la liberté de la presse en Turquie.

Murat Çelikkan est défenseur des droits humains et journaliste; il est cofondateur de plusieurs éminentes organisations de défense des droits humains en Turquie, notamment l'Human Rights Association, Amnesty International Turkey, et Citizens Assembly. Murat Çelikkan est l'actuel codirecteur d'Hafıza Merkezi (Centre pour la mémoire, la vérité et la justice), une organisation qui lutte pour mettre à jour l'impunité des violations des droits humains passées, notamment les cas de harcèlement contre les Kurdes et les Arméniens, et qui aide les victimes à obtenir justice. Il se concentre aussi sur la sensibilisation à la question des droits humains, la prévention de la torture, la protection et la promotion du droit à la liberté d'expression, de rassemblement et de la presse, les droits des réfugiés et la construction de la paix dans le cadre du conflit kurde en Turquie.

Le 14 août 2017, Murat Çelikkan s'est présenté à la prison de Kırklareli afin de commencer sa peine de 18 mois de prison pour avoir "fait la propagande d'une organisation terroriste", en vertu de l'article 7/2 de la loi contre le terrorisme. La cour de cassation d'Istanbul a condamné Murat Çelikkan le 16 mai 2017 ; il a fait appel de cette décision devant le tribunal régional. Cet appel a été rejeté le 20 juin 2017. La décision du tribunal régional est définitive et aucun recours n'est possible.

Murat Çelikkan a été reconnu coupable d'avoir participé à la campagne "rédacteurs en chefs vigilants", lancée le 3 mai 2016 pour protester contre la répression du quotidien pro-kurde Özgür Gündem ("programme libre" en turc). La campagne a été menée pendant trois mois par 100 journalistes, écrivains et acteurs qui, par solidarité avec Özgür Gündem, et sur la base d'une rotation quotidienne, remplissaient le rôle de rédacteur en chef du quotidien. Sur 100 militants, 51 ont fait l'objet d'une enquête et 38 ont été poursuivis. Murat Çelikkan fait partie des 18 militants condamnés pour les mêmes accusations. Özgür Gündem est l'un des nombreux médias fermés pendant l'état d'urgence en Turquie, après la tentative de coup d'État de juillet 2016.

Front Line Defenders condamne fermement l'inculpation du défenseur des droits humains Murat Çelikkan, qui semble uniquement liée à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains en Turquie, et réitère son appel afin que les autorités turques infirment son inculpation et le libèrent immédiatement.

9 Juin 2017
Murat Çelikkan inculpé en vertu de fausses accusations

Le 6 juin 2017, l'avocat de Murat Çelikkan a interjeté appel devant la cour d'appel de Turquie, contre la décision prononcée le 16 mai 2017 par la 13e cour d'assise d'Istanbul d'incarcérer le défenseur pour 18 mois.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Le 16 mai 2017, la 13e cour d'assise d'Istanbul a condamné Murat Çelikkan à 18 mois de prison pour participation à la propagande terroriste, de fausses accusations portées en vertu de l'article 7/2 de la loi contre le terrorisme. Le 13 juin 2016, Murat Çelikkan avait été interrogé par le procureur au sujet de sa participation à la campagne Editor-in-Chief on Watch (les rédacteurs en chef montent la garde), lancée le 3 mai 2016 pour protester contre la répression contre le quotidien pro-kurde Özgür Gündem ("Agenda libre" en turc).

Özgür Gündem est un quotidien qui couvre l'information dans la région kurde, notamment les violations systématiques des droits humains sur place. C'était l'un des nombreux journaux fermés pendant l'état d'urgence en Turquie décrété après la tentative de coup d'État. Les rédacteurs du quotidien sont actuellement sous le coup de poursuites pénales.

La campagne a été menée pendant trois mois par 56 journalistes, écrivains et acteurs qui, par solidarité avec Özgür Gündem, et sur la base d'une rotation quotidienne, remplissaient le rôle de rédacteur en chef du quotidien. Sur 56 militants, 50 ont fait l'objet d'une enquête et 38 ont été poursuivis. Murat Çelikkan fait partie des 18 militants condamné pour les mêmes accusations. La condamnation des 18 militants a été différée, sauf pour Murat Çelikkan. L'avocat du défenseur a indiqué que cela est dû au fait que Murat Çelikkan n'aurait pas fait suffisamment preuve de remords pendant le procès.

Si la décision de la 13e cour d'assise d'Istanbul n'est pas infirmée, Murat Çelikkan risque une peine de prison. Pendant la première audience de l'affaire de la campagne des rédacteurs en chef, trois accusés - le président de la Fondation des droits humains, Şebnem Korur Fincancı, le journaliste représentant de RSF en Turquie, Erol Önderoğlu, et l'écrivain Ahmet Nesin, ont été incarcérés pendant 10 jours.

Front Line Defenders condamne l'inculpation et la condamnation de Murat Çelikkan, car elles semblent motivées par sa défense pacifique et légitime des droits humains en Turquie.

Front Line Defenders exhorte les autorités turques à:

1. Abandonner immédiatement toutes les charges portées contre Murat Çelikkan et infirmer son inculpation;

2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Turquie puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.