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Détention de Mudawi Ibrahim

Statut: 
Gracié
À propos de la situation

Le 29 août 2017, les défenseur-ses des droits humains Dr. Mudawi Ibrahim Adam, Hafiz Idris, Tasneem Taha Zaki, Abdel-mukhles Yousef Ali, Abdelhakim Noor et Mubarak Adam Abdullah ont bénéficié d'une grâce présidentielle à Khartoum. Les six défenseur-ses des droits humains étaient accusés dans l'affaire criminelle n°22/2017 à cause de leurs activités en faveur des droits humains.

À propos du Dr Mudawi Ibrahim Adam

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains et ingénieur soudanais connu pour dénoncer les violations des droits humains perpétrées au Darfour. Il a fondé et il est l'ancien directeur de la Sudan Social Development Organization (SUDO), qui œuvre pour les droits humains ainsi que pour l'eau, l'assainissement et la santé. Il a été plusieurs fois emprisonné à cause de son travail en faveur des droits humains. En reconnaissance de son travail pour la promotion et la défense des droits humains au Soudan, Dr Mudawi Ibrahim Adam a reçu le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en danger en 2005.

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1 Septembre 2017
Six DDH soudanais graciés par le président

Le 29 août 2017, les défenseur-ses des droits humains Dr. Mudawi Ibrahim Adam, Hafiz Idris, Tasneem Taha Zaki, Abdel-mukhles Yousef Ali, Abdelhakim Noor et Mubarak Adam Abdullah ont bénéficié d'une grâce présidentielle à Khartoum. Les six défenseur-ses des droits humains étaient accusés dans l'affaire criminelle n°22/2017 à cause de leurs activités en faveur des droits humains.

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains reconnu sur le plan international et a remporté le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en 2005. Il a fondé et préside la Sudan Social Development Organisation (SUDO) et a participé au dialogue national sur le Soudan en 2016. Hafiz Idris est un défenseur qui se concentre sur les droits et le bien-être des personnes déplacées à l'intérieur du Soudan. Tasneem Taha Zaki est avocat en droits humains; il offre une assistance juridique aux victimes de violations des droits humains, notamment aux jeunes et aux étudiants d'El-Fasher.

Le 29 août 2017, une grâce présidentielle a été prononcée pour le Dr. Mudawi Ibrahim Adam, Hafiz Idris, Tasneem Taha Zaki, Abdel-mukhles Yousef Ali, Abdelhakim Noor et Mubarak Adam Abdullah, qui étaient tous accusés dans l'affaire criminelle n°22/2017.  Les autorités soudanaises ont libéré le Dr Mudawi Ibrahim Adam le jour-même, conformément à la grâce présidentielle. Le défenseur des droits humains était arbitrairement détenu depuis le 7 décembre 2016. Au moment de l'écriture de cet article, la procédure pour la libération d'Hafiz Idris, qui est détenu depuis le 24 novembre 2016, est toujours en cours. Mubarak Adam Abdullah a lui aussi été libéré le 29 août 2017. Abdelhakim Noor et Abdel-mukhles Yousef Ali ont été libérés sous caution le 14 mars 2017, tandis que a défenseuse Tasneem Taha Zaki a été libérée sous caution le 12 mars 2017, en attendant le chef d'accusation.

Les défenseur-ses des droits humains étaient accusés de "complot visant à mener des activités d'espionnage et de renseignement pour le compte d'ambassades étrangères", "guerre contre l'État", "publication de faux rapports", "actes visant à saper le système constitutionnel", "provocation à la haine sectaire", et "gestion d'une organisation terroriste". Plusieurs vices de procédure ont été constatés lors de cette affaire, notamment l'annulation par un nouveau procureur de la décision du procureur général du Soudan le 26 mars 2017, de libérer le Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris sous caution. Plusieurs défenseur-ses des droits humains ont été victimes de détention au secret dans des lieux inconnus, ainsi que de torture et de mauvais traitements après leur arrestation.

Front Line Defenders salue la grâce et la libération des défenseurs des droits humains susmentionnés, cependant, elle condamne de nouveau la détention arbitraire, la torture, les mauvais traitements et la détention arbitraire prolongée infligés aux défenseurs. De plus, Front Line Defenders exhorte les autorités à libérer immédiatement Hafiz Idris, et appelle les autorités soudanaises à cesser immédiatement de cibler tous les défenseur-ses des droits humains au Soudan et à garantir qu'en toutes circonstances ils puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.

 

22 Juillet 2017
Rejet des demandes de libération sous caution et de procès distincts

Le 20 juillet 2017, les demandes de libération sous caution du Dr Mudawi Ibrahim Adam et d'Hafiz Idris ont été rejetées lors d'une audience à Khartoum, tout comme leur demande pour que leur procès soit séparé de l'affaire de Tasneem Taha. La prochaine audience est fixée au 16 août 2017.

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains reconnu sur le plan international et a remporté le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en 2005. Il a fondé et préside la Sudan Social Development Organisation (SUDO) et a participé au dialogue national sur le Soudan en 2016. Hafiz Idris est un défenseur qui se concentre sur les droits et le bien-être des personnes déplacées à l'intérieur du Soudan.

Le 20 juillet 2017, lors d'une audience à laquelle ont pu assister plusieurs délégations étrangères à Khartoum, la demande afin que les procès du Dr Mudawi Ibrahim Adam et d'Hafiz Idris soient séparés de l'affaire de Tasneem Taha a été rejetée. Le juge s'est rangé sur l'avis de l'accusation, qui affirme que l'affaire de Tasneem Taha est significativement liée à l'affaire du Dr Mudawi et de son co-accusé Hafiz Idris. Le juge a aussi décidé que Tasneem Taha devrait recevoir une citation à comparaitre au procès par le biais de l'ambassade égyptienne, ainsi que via les journaux égyptiens. La demande de libération sous caution du Dr Mudawi Ibrahim Adam et d'Hafiz Idris a également été rejetée. Une audience a été fixée au 16 août 2017; pendant cette audience, le juge devrait rendre une décision concernant le déroulement du procès par contumace ou non (à savoir, en l'absence de Tasneem Taha).

Le 14 juin 2017, le procès du Dr Mudawi Ibrahim Adam et d'Hafiz Idris s'est ouvert à Khartoum.  Le 5 juin 2017, le parquet soudanais a accusé le Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris de six charges, dont deux sont passibles de la peine de mort. Ces charges incluent: publication de faux rapports, avoir sapé le système constitutionnel, espionnage, avoir engagé une guerre contre l'État, incitation à la haine sectaire et gestion d'une organisation terroriste.

Front Line Defenders condamne le procès du Dr Mudawi Ibrahim Adam et d'Hafiz Idris, ainsi que l'acharnement judiciaire contre Tasneem Taha, et appelle les autorités soudanaises à libérer immédiatement et sans condition les défenseurs et à abandonner toutes les charges qui pèsent contre eux, car il semble qu'ils soient pris pour cible uniquement à cause de leur travail pour la promotion et la protection des droits humains au Soudan.

 

18 Juin 2017
Ouverture du procès de deux défenseurs des droits humains à Khartoum

Le 14 juin 2017, le procès du Dr Mudawi Ibrahim Adam et d'Hafiz Idris s'est ouvert à Khartoum. Les deux défenseurs ont comparu devant un juge lors d'une audience d'ouverture tenue en l'absence du plaignant, le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS). Plusieurs délégations étrangères et des militants soudanais ont assisté à l'audience. La prochaine audience du procès est fixée au 20 juillet 2017. Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris sont sous le coup de six chefs d'inculpation, dont deux sont passibles de la peine de mort ou de la prison à perpétuité.

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains reconnu sur le plan international et a remporté le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en 2005. Il a fondé et préside la Sudan Social Development Organisation (SUDO) et a participé au dialogue national sur le Soudan en 2016. Il est titulaire d'un doctorat en ingénierie mécanique, qu'il enseigne à l'université de Khartoum, et il dirige en outre sa propre entreprise d'ingénierie. Hafiz Idris est un défenseur qui se concentre sur les droits et le bien-être des personnes déplacées à l'intérieur du Soudan.

Le 14 juin 2017, la première audience du procès du Dr Mudawi Ibrahim Adam et d'Hafiz Idris a eu lieu devant le tribunal de Khartoum Nord. Les deux défenseurs ont comparu brièvement devant un juge, en l'absence du NISS, qui avait demandé en avril 2017 la réouverture de l'enquête sur leur affaire. Une autre audience est prévue le 20 juillet 2017. Le 5 juin 2017, le parquet en charge de la sureté de l'État a officiellement accusé Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris de six charges, dont certaines sont passibles de la peine de mort. Ces charges incluent: publication de faux rapports, avoir sapé le système constitutionnel, espionnage, avoir engagé une guerre contre l'État, incitation à la haine sectaire et gestion d'une organisation terroriste.

Front Line Defenders condamne le procès du Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris, et appelle les autorités soudanaises à libérer immédiatement et sans condition les défenseurs des droits humains, car il semble qu'ils soient détenus uniquement à cause de leur travail légitime pour la promotion et la protection des droits humains au Soudan.

 

16 Mai 2017
Accusation du Dr Mudawi Ibrahim et annulation de l'ordre de libération sous caution

Le 11 mai 2017, le premier adjoint du procureur du Soudan a décidé d'accuser le Dr Mudawi Ibrahim Adam d'avoir sapé le système constitutionnel et d'avoir engagé une guerre contre l'État, deux accusations potentiellement passibles de la peine de mort.

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains reconnu sur le plan international et a remporté le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en 2005. Il est fondateur et ancien président de la Sudan Social Development Organization (SUDO). Mudawi Ibrahim Adam a participé au dialogue national au Soudan en 2016. Le défenseur, titulaire d'un doctorat en ingénierie mécanique, est professeur d'ingénierie à l'université de Khartoum et il dirige sa propre entreprise d'ingénierie.

Le 11 mai 2017, Abdallah Othman Abdallah, premier adjoint du procureur du Soudan, a rendu sa décision dans l'affaire du Dr Mudawi Ibrahim Adam. Il a déclaré que le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) avait capturé le défenseur pour espionnage et travail au sein d'un réseau et d'une organisation criminelle contre l'État et en faveur d'ambassades étrangères à Khartoum. Dr Mudawi Ibrahim Adam est également accusé de soutien à des mouvements armés au Darfour et d'avoir inventé des informations à propos de l'utilisation d'armes chimiques et de tentatives de génocide contre les civils par le gouvernement soudanais, tout cela dans le but de nuire à l'image de l'État pour exercer une pression internationale sur le Soudan et saper l'ordre constitutionnel. Le premier adjoint du procureur a ensuite indiqué qu'après les enquêtes et compte tenu des témoignages du plaignant et des documents officiels fournis, il y avait assez de preuves pour décider d'accuser le Dr Mudawi Ibrahim Adam en vertu des articles 21/50/51/53/64/65/66 du Code pénal du Soudan. Cette décision accorde au Dr Mudawi Ibrahim Adam une semaine pour faire appel, à partir du moment où il est mis au courant.

Le 5 mai 2017, la famille du Dr Mudawi Ibrahim Adam a été informée d'une décision du nouveau procureur général du Soudan, Omar Ahmad Muhammad Ahmad, de revenir sur la décision du 26 mars 2017, prise par l'ancien procureur général, ordonnant la libération sous caution du défenseur. Selon la décision du nouveau procureur général, le défenseur ne sera pas libéré sous caution et les graves accusations portées contre lui, passibles de la peine de mort, ne sont plus abandonnées.

Front Line Defenders exhorte les autorités de la République du Soudan à:

1. Libérer immédiatement et sans condition le Dr Mudawi Ibrahim Adam car il semble qu'il soit pris pour cible uniquement à cause de son travail pacifique en faveur des droits humains;

2. Abandonner toutes les charges portées contre le Dr Mudawi Ibrahim Adam;

3. Assurer que le traitement du Dr Mudawi Ibrahim Adam pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou d'emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;

4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous les défenseurs et défenseuses des droits humains en République du Soudan puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.

9 Mai 2017
Le nouveau procureur général du Soudan annule la libération des défenseurs des droits humains

Le 5 mai 2017, les familles des défenseurs des droits humains Dr. Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris, ont été informées d'une décision prise par le nouveau procureur général du Soudan récemment nommé, Omar Ahmad Muhammad Ahmad, de revenir sur la décision prise par le procureur général le 26 mars 2017, qui ordonnait la libération sous caution des deux hommes.

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains reconnu sur le plan international et a remporté le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en 2005. Il a fondé et préside la Sudan Social Development Organisation (SUDO) et a participé au dialogue national sur le Soudan en 2016. Il est titulaire d'un doctorat en ingénierie mécanique, qu'il enseigne à l'université de Khartoum, et il dirige en outre sa propre entreprise d'ingénierie. Hafiz Idris est un défenseur qui se concentre sur les droits et le bien-être des personnes déplacées à l'intérieur du Soudan.

Le procureur général du Soudan récemment nommé a pris cette décision le 26 avril 2017 en se basant sur une demande du Service national de la sûreté et du renseignement (NISS), qui souhaite rouvrir l'affaire contre les défenseurs. Le NISS a retardé la libération des défenseurs après la décision du Procureur général, afin de gagner du temps pour faire appel ou faire annuler la décision et pour maintenir les défenseur-ses des droits humains en prison. D'après la décision rendue par le nouveau procureur général, les défenseurs ne seront pas libérés sous caution et les graves accusations portées contre eux, passibles de la peine capitale, ne sont plus abandonnées. Depuis cette décision du nouveau procureur, les avocats et collègues des défenseurs, comme Tasneem Ahmed Taha Zaki, sont désormais recherchés par le NISS.

Front Line Defenders condamne l'inquiétant revirement dans l'affaire du Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris, et appelle les autorités soudanaises à libérer immédiatement et sans condition les défenseurs, car il semble que cela soit uniquement motivé par leur travail légitime en faveur de la protection et de la promotion des droits humains au Soudan.

 

30 Mars 2017
La libération des défenseurs des droits humains retardée malgré la décision du procureur général

Le 26 mars 2017, le procureur général du Soudan a promis de libérer les défenseurs des droits humains Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris. Pourtant, les défenseur n'ont toujours pas été libérés.

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains reconnu sur le plan international et a remporté le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en 2005. Il a fondé et préside l'Organisation pour le développement social du Soudan (SUDO) et a participé au dialogue national au Soudan en 2016. Il est titulaire d'un doctorat en ingénierie mécanique, qu'il enseigne à l'université de Khartoum, et il dirige en outre sa propre entreprise d'ingénierie. Hafiz Idris est un défenseur qui se concentre sur les droits et le bien-être des personnes déplacées à l'intérieur du Soudan.

Le service national de la sûreté et du renseignement aurait retardé la libération des défenseurs afin de gagner du temps pour faire appel de la décision du procureur général et pour garder les défenseurs en prison.

Selon l'avocat qui représente Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris, les graves accusations qui pesaient contre les défenseurs et qui auraient pu entrainer la peine de mort, ont été abandonnées par le procureur général.

Front Line Defenders condamne le report de la libération du Dr Mudawi Ibrahim Adam et d'Hafiz Idris, et appelle les autorités soudanaises à les libérer immédiatement et sans conditions, car il semble qu'ils soient détenus uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique pour la protection et la promotion des droits humains au Soudan.

 

17 Mars 2017
Libération de Tasneem Taha, Nora Abaid et Adam El-Sheikh

Le 12 mars, l'avocate en droits humains Tasneem Taha et la comptable Nora Abaid ont été libérées sous caution dans l'attente que les accusations soient portées. Adam El-Sheikh, le chauffeur du Dr Mudawi, a été libéré le 13 mars sous les mêmes conditions.

14 Mars 2017
Craintes de pressions et de fausses accusations contre des défenseurs des droits humains soudanais et leurs collègues

En date du 10 mars 2017, les défenseurs des droits humains Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris ont passé 17 jours en détention sans charge dans le bureau du parquet soudanais pour la sûreté publique. L'issue des procédures judiciaires repose sur des aveux forcés obtenus par le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS). Dr Mudawi Ibrahim Adam n'a été interrogé officiellement qu'une fois par le parquet depuis qu'il a été transféré dans ces bureaux. L'avocate en droits humains Tasneem Taha et la comptable Norah Abaid sont détenues depuis le 28 décembre 2017, dans une cellule appartement contrôlée par le NISS dont on ignore son emplacement. Tasneem Taha subit de plus en plus de pression afin de faire des aveux forcés contre le Dr Mudawi Ibrahim Adam. Les familles de Tasneem Taha et Nora Abaid sont préoccupées pour le bien-être et par le traitement de leurs filles, car leurs proches n'ont été autorisés à leur rendre visite que deux fois, dans des conditions très limitées, avant qu'elles ne soient conduites à l'appartement dans un endroit inconnu.

Le NISS soudanais est connu pour son utilisation de la torture et des mauvais traitements; depuis plusieurs mois, le NISS torture Hafiz Idris en prison dans le but d'obtenir des aveux forcés qui pourraient être utilisés pour les incriminer lui et Dr Mudawi Ibrahim Adam pour des crimes graves passibles de la peine de mort. Depuis qu'il est torturé, Hafiz Idris ne reçoit pas de soins médicaux appropriés, psychologiques ou physiques, même lorsqu'il était détenu dans les bureaux du procureur pour la sécurité de l'État à Amarat.

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains reconnu sur le plan international et a remporté le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en 2005. Il a fondé et préside l'Organisation pour le développement social du Soudan (SUDO) et a participé au dialogue national au Soudan en 2016. Il est titulaire d'un doctorat en ingénierie mécanique, qu'il enseigne à l'université de Khartoum, et il dirige en outre sa propre entreprise d'ingénierie. Hafiz Idris est un défenseur qui se concentre sur les droits et le bien-être des personnes déplacées à l'intérieur du Soudan. Taha Tasneem est avocate en droits humains et aide les victimes de violations des droits humains, en particulier les jeunes et les étudiants d'El-Fasher (Darfour).

Jusqu'ici, le parquet n'a pas dressé de procès verbal officiel, ni mené une enquête appropriée sur l'affaire du Dr Mudawi Ibrahim Adam et d'Hafiz Idris. Le parquet base le maintien en détention d'Hafiz Idris et du Dr Mudawi Ibrahim Adam sur des aveux forcés obtenus par le NISS et par conséquent, cautionne la détention arbitraire, les actes de torture et les mauvais traitements. Cela est confirmé par le fait qu'Hafiz Idris n'a toujours pas bénéficié de soins médicaux après avoir été torturé. Le parquet n'a pas non plus indiqué s'il allait ouvrir une enquête sur les allégations de torture et de mauvais traitements infligés à Hafiz Idris et au Dr Mudawi Ibrahim Adam, ni indiqué s'il allait employer ses pouvoirs judiciaires pour organiser un procès équitable dans cette affaire, car les deux défenseurs des droits humains sont toujours détenus.

Le parquet a autorisé le NISS à garder le contrôle sur la détention de Tasneem Taha et de Nora Abaid, bien qu'il soit en charge de l'affaire. Adam El-Sheikh, chauffeur du Dr Mudawi Ibrahim Adam depuis longtemps, est également sous contrôle du NISS et n'a été interrogé par le parquet qu'une seule fois. Le NISS l'a ensuite reconduit dans un lieu inconnu. De même, le parquet autorise le NISS à poursuivre la détention de Tasneem Taha, Nora Abaid et Adam El-Sheikh dans des lieux tenus secrets, sans donner de garantie sur leur bien-être et leur sécurité, et il ignore également les témoignages qui affirment que Hafiz Idris est torturé et que le Dr Mudawi Ibrahim Adam est victime de mauvais traitements.

La santé du Dr Mudawi Ibrahim Adam reste préoccupante car il n'a toujours pas été autorisé à recevoir les soins médicaux dont il a besoin. Le 7 mars 2017, le parquet soudanais pour la sûreté publique aurait refusé au Dr Mudawi Ibrahim Adam de voir un médecin indépendant de son choix, en dépit de sa mauvaise santé.

Front Line Defenders appelle les autorités soudanaises à fournir des soins médicaux appropriés au Dr Mudawi Ibrahim Adam et à Hafiz Idris, et à libérer immédiatement et sans condition les détenus susmentionnés, car il semble qu'ils soient détenus uniquement à cause de leur travail légitime en faveur des droits humains au Soudan. Front Line Defenders exhorte également les autorités soudanaises à mener immédiatement une enquête minutieuse et impartiale sur les allégations de torture et mauvais traitements infligés à Hafiz Idris et au Dr Mudawi Ibrahim Adam, dans le but de publier les conclusions et de traduire les coupables en justice conformément aux normes internationales.

1 Mars 2017
Le Soudan emploie la torture pour obtenir des aveux forcés dans l'affaire du Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris

Selon une récente information dans l'affaire du Dr Mudawi Ibrahim Adam, les autorités soudanaises auraient torturé son collègue, le défenseur des droits humains Hafiz Idris, pendant sa détention et auraient obtenu des aveux sous la contrainte qui pourraient être utilisés pour accuser les deux défenseurs d'espionnage et d'avoir sapé l'ordre constitutionnel. Selon le droit soudanais, les accusations contre le Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris pourraient conduire à la peine de mort.

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains reconnu sur le plan international et a remporté le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en 2005. Il a fondé et préside l'Organisation pour le développement social du Soudan (SUDO) et a participé au dialogue national au Soudan en 2016. Il est titulaire d'un doctorat en ingénierie mécanique, qu'il enseigne à l'université de Khartoum, et il dirige en outre sa propre entreprise d'ingénierie. Hafiz Idris est un défenseur qui se concentre sur les droits et le bien-être des personnes déplacées à l'intérieur du Soudan.

Le 15 février 2017, la sécurité soudanaise a transféré Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris dans les bureaux du procureur de l'État à Amarat. Les deux défenseurs seront vraisemblablement jugés en vertu de fausses charges; ils sont accusés d'avoir commis un crime contre l'État soudanais en divulguant des informations critiques à des gouvernements étrangers. Bien qu'un média contrôlé par l'État ait rapporté ces accusations, les avocats des deux défenseurs des droits humains n'ont reçu aucune confirmation écrite.

Aaucune preuve à charge contre le Dr Mudawi Ibrahim Adam ou Hafiz Idris soutenant ces fausses accusations ne devrait être présentée. La seule "preuve" apportée par le gouvernement soudanais est basée sur des aveux d'Hafiz Idris obtenus sous la torture. Pendant sa détention, Hafiz Idris a été torturé, notamment par le biais de chocs électriques, de forts coups de pied, et de coups dans des parties sensibles des deux côtés de l'abdomen, qui ont provoqué des saignements dans ses urines.

Hafiz Idris a été arrêté le 24 novembre 2016 par des membres du Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) et transféré de force dans un lieu inconnu. Près de deux semaines plus tard, le Dr Mudawi Ibrahim Adam a été arrêté à l'université de Khartoum avec son chauffeur de longue date, Adam El Sheikh Mukhtar. Quelques jours après leur arrestation le 12 décembre 2016, Nora Abaid, la comptable de l'entreprise d'ingénierie du Dr Mudawi, Lambda Engineering, a été arrêtée par les agents du NISS qui l'ont abordée dans une voiture sans plaque d'immatriculation. Adam El Sheikh Mukhtar et Nora Abaid sont toujours détenus par le NISS. Selon certaines sources, ils sont tous les deux détenus pour faire pression sur le Dr Mudawi Ibrahim Adam dans le cadre de l'affaire d'État ouverte contre lui. Les accusations portées contre Dr Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris de crimes contre l'État, tels que l'espionnage ou d'avoir sapé l'ordre constitutionnel, sont passibles de la peine de mort, en vertu de l'article 27 de la loi pénale de 1991, basée sur la Charia.

Nous sommes vivement préoccupés par la santé d'Hafiz Idris. Bien que le Dr Mudawi ait mis un terme à sa grève de la faim, nous restons préoccupés par sa santé. 

Front Line Defenders appelle les autorités soudanaises à libérer immédiatement et sans conditions le Dr Mudawi Ibrahim Adam, Hafiz Idris, Adam El Sheikh Mukhrat et Nora Abaid, ainsi que tous les autres détenus dans le cadre de cette affaire, car il semble qu'ils soient incarcérés uniquement à cause de leur travail de promotion et de protection des droits humains au Soudan. Front Line Defenders exhorte également les autorités soudanaises à mener immédiatement une enquête minutieuse et impartiale sur les allégations de torture et mauvais traitements infligés à Hafiz Idris et au Dr Mudawi Ibrahim Adam, dans le but de publier les conclusions et de traduire les coupables en justice conformément aux normes internationales.

 

1 Février 2017
Maintien en détention de Mudawi Ibrahim Adam malgré son état de santé

Le 27 janvier 2017, la famille du Dr Mudawi Ibrahim Adam a été autorisée à lui rendre visite dans la prison Kober à Khartoum. La santé du défenseur des droits humains est inquiétante, en raison des tortures et mauvais traitements subis en détention, du manque de traitement médical pour une affection préexistante et la grève de la faim qu'il a entamé le 22 janvier pour protester contre son arrestation arbitraire par les autorités soudanaises. Mudawi Ibrahim Adam a suspendu sa grève la faim le 27 janvier 2017 durant une semaine mais a annoncé qu'il se lancerait dans une nouvelle grève de la faim le 2 février 2017 pour une durée indéterminée s'il n'est pas jugé ou libéré d'ici cette date.

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains reconnu sur le plan international et a remporté le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en 2005. Il a fondé et préside le l'Organisation pour le développement social du Soudan (SUDO) et a participé au dialogue national au Soudan en 2016. Il est titulaire d'un doctorat en ingénierie mécanique, qu'il enseigne à l'université de Khartoum, et il dirige en outre sa propre entreprise d'ingénierie.

Le 27 janvier 2017, les autorités soudanaises ont autorisé la famille de Mudawi Ibrahim Adam à lui rendre visite afin de le persuader de mettre fin à sa grève de la faim entamée le 22 janvier 2017 pour protester contre sa détention arbitraire. La famille a rapporté que le défenseur avait l'air épuisé et a perdu énormément de poids. Elle a indiqué également qu'on refuse de lui fournir son traitement pour une affection médicale préexistante. Ils n'ont par contre pas pu s'entretenir de ses conditions de détention. Après la rencontre avec sa famille, le défenseur des droits humains a suspendu sa grève de la faim à 11 h 30 le 27 janvier, en indiquant qu'il recommencerait pour une durée indéterminée une semaine plus tard si les autorités ne l'ont pas traduit en justice d'ici là.

Le 7 décembre 2016, le Dr Mudawi Ibrahim Adam et son chauffeur de longue date M. Adam El-Sheikh ont été arrêtés sur le campus de l'université de Khartoum et conduits de force dans un lieu inconnu. Le 12 décembre, Nora Abaid, comptable de Lambda Engineering, l'entreprise d'ingénierie du Dr Mudawi, a été arrêtée par des agents du NISS qui circulaient dans une voiture non immatriculée. En vertu de la loi de 2010 sur la sécurité nationale (NSA), une garde-à-vue peut être prolongée jusqu'à quatre mois et demi sans examen judiciaire.

Front Line Defenders est gravement préoccupée quant à l'état physique du Dr Mudawi Ibrahim Adam, de ses collègues et d'autres défenseurs des droits humains en détention, à plus forte raison au regard de récents témoignages et rapports sur l'usage de la torture et de mauvais traitements sur les militants emprisonnés au Soudan. Front Line Defenders appellent les autorités soudanaises à relâcher immédiatement et sans condition le Dr Mudawi Ibrahim Adam et ses confrères. Front Line Defenders est également préoccupée par le recours accru aux détentions arbitraires par le NISS comme moyen de répression à l'encontre des défenseur-ses des droits humains au Soudan.

24 Janvier 2017
Mudawi Ibrahim Adam torturé pendant sa grève de la faim

Le 22 janvier 2017, le Dr Mudawi Ibrahim Adam a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention arbitraire par les autorités soudanaises, qui dure depuis le 7 décembre. Des informations très récentes rapportent que des membres des Services de sécurité et de renseignement soudanais (NISS) l'ont violemment battu et enchainé à sa cellule. Il semble s'agir d'une tentative de le forcer à mettre fin à sa grève de la faim.

Télécharger l'appel urgent (PDF)

Quelques jours plus tôt, le 13 janvier 2017, deux de ses frères ont pu lui rendre visite en prison et ont brièvement rapporté qu'il se trouvait bien. Au cours de la visite, Mudawi Ibrahim Adam et ses frères n'ont pas pu parler de politique ni des conditions de sa détention dans la prison de Kober, à Khartoum.

Le 12 janvier 2017, Front Line Defenders avertissait que Mudawi Ibrahim Adam et ses collègues étaient détenus depuis plus d'un mois et encouraient un danger grandissant d'être torturés et maltraités par les autorités soudanaises.

Le 7 décembre 2016, le Dr Mudawi Ibrahim Adam et son chauffeur de longue date M. Adam El-Sheikh ont été arrêtés sur la campus de l'université de Khartoum et conduits de force dans un lieu inconnu. Le 12 décembre, Mme Nora Abaid, comptable de Lambda Engineering, l'entreprise d'ingénierie du Dr Mudawi, a été arrêtée par des agents du NISS qui circulaient dans une voiture banalisée. Tous sont encore détenus au secret. En vertu de la loi de 2010 sur la sécurité nationale (NSA), une garde-à-vue peut être prolongée jusqu'à quatre mois et demi sans examen judiciaire.

Front Line Defenders condamne fermement les coups et blessures infligés à Mudawi Ibrahim Adam et s'inquiète profondément pour sa santé et son bien-être physique. Front Line Defenders est gravement préoccupée de voir le défenseur des droits humains être privé de la possibilité de voir régulièrement sa famille et de recevoir une assistance juridique suivie.

Front Line Defenders exhorte les autorités de la République du Soudan à :

1. libérer immédiatement et sans condition Mudawi Ibrahim Adam, car il semble être pris pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains ;

2. apporter immédiatement à Mudawi Ibrahim Adam tout traitement médical nécessaire et prendre les mesures nécessaires afin de garantir son intégrité physique et psychologique et sa sécurité ;

3. garantir à Mudawi Ibrahim Adam et Adam El-Sheikh la possibilité de voir immédiatement et sans entrave leurs familles et avocats ;

4. assurer à Mudawi Ibrahim Adam et Adam El-Sheikh des conditions de détention répondant à l'« Ensemble de principes pour la protection de toutes personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d'emprisonnement » adopté par l'Assemblée générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988 ;

5. garantir qu’en toutes circonstances, les défenseurs et défenseuses des droits humains en République du Soudan puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.

Lire également : Mon ami Mudawi torturé au Soudan

12 Janvier 2017
Dr Mudawi Ibrahim Adam et ses collègues toujours détenus au secret et en danger de torture et mauvais traitement

En ce 12 janvier 2017, cela fait plus d'un mois que Dr Mudawi Ibrahim Adam et ses collègues sont détenus au secret par les autorités soudanaises. Le risque qu'ils puissent être torturés et victimes de mauvais traitements va grandissant. Le 5 janvier 2017, une veille de soutien à ce défenseur des droits humains et à ses collègues a été organisée par les familles et soutiens des détenus devant le siège des services nationaux de sécurité et de renseignement (NISS) à Khartoum. La police a dispersé les assistants ; la fille du Dr. Mudawi Ibrahim Adam et plusieurs de ses poches ont été arrêtés par les forces de sécurité soudanaises, de même que plusieurs étudiants. Ils ont été relâchés plus tard dans la journée, à l'exception d'un étudiant qui a passé la nuit en garde-à-vue.

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains reconnu sur le plan international et a remporté le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en 2005. Il est fondateur et ancien président de la Sudan Social Development Organization (SUDO). Dr Mudawi Ibrahim Adam a participé au dialogue national au Soudan en 2016. Le défenseur, titulaire d'un doctorat en ingénierie mécanique, est professeur d'ingénierie à l'université de Khartoum et dirige sa propre entreprise.

Le 7 décembre 2016, le Dr Mudawi Ibrahim Adam et son chauffeur de longue date M. Adam El-Sheikh ont été arrêtés sur le campus de l'université de Khartoum et conduits de force dans un lieu inconnu. Le 12 décembre, Mme Nora Abaid, comptable de Lambda Engineering, l'entreprise d'ingénierie du Dr Mudawi, a été arrêtée par des agents du NISS qui circulaient dans une voiture banalisée. Tous sont encore détenus au secret. En vertu de la loi de 2010 sur la sécurité nationale (NSA), une garde-à-vue peut être prolongée jusqu'à quatre mois et demi sans examen judiciaire.

Front Line Defenders est gravement préoccupée quant à l'état physique du Dr Mudawi Ibrahim Adam, de ses collègues et d'autres défenseurs-ses des droits humains en détention, à plus forte raison au regard de récents témoignages et rapports sur l'usage de la torture et de mauvais traitements sur les militants emprisonnés au Soudan. Front Line Defenders appellent les autorités soudanaises à relâcher immédiatement et sans condition le Dr Mudawi Ibrahim Adam et ses confrères. Front Line Defenders est également préoccupée par le recours accru aux détentions arbitraires par le NISS comme moyen de répression à l'encontre des défenseur-ses des droits humains au Soudan.

8 Décembre 2016
Mudawi Ibrahim Adam détenu dans un lieu inconnu

Le 7 décembre, le Dr Mudawi Ibrahim Adam et son chauffeur M. Adam El-Sheikh ont été arrêtés et conduits de force dans un lieu inconnu. Après son arrestation, plusieurs responsables du Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) ont fouillé la maison de Mudawi Ibrahim Adam.

Dr Mudawi Ibrahim Adam est un défenseur des droits humains reconnu sur le plan international et a remporté le premier prix Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains en 2005. Il est fondateur et ancien président de la Sudan Social Development Organization (SUDO). L'organisation a été fermée en 2009 et n'a pas été autorisée à reprendre ses activités bien qu'elle a gagné une action en justice contre sa fermeture. Depuis sa création en 2001, SUDO avait avec succès mis en place plusieurs projets de plaidoyer en faveur des droits humains ainsi que plusieurs projets pour l'eau, l'assainissement et la santé dans l'État du Nil Bleu, l'une des zones les plus défavorisées du pays. La SUDO s'était également engagée dans des activités visant à fournir des services d'urgence dans le nord, le sud et l'ouest du Darfour, ainsi que dans des projets d'éducation aux droits humains et de développement dans tout le pays. Mudawi Ibrahim Adam a participé au dialogue national au Soudan en 2016. Le défenseur, titulaire d'un doctorat en ingénierie mécanique, est professeur d'ingénierie à l'université de Khartoum et il dirige sa propre entreprise d'ingénierie.

En date du 8 décembre, on ignore toujours où se trouvent Mudawi Ibrahim Adam et son chauffeur Adam El-Sheikh.

Le 7 décembre vers 15h, le Dr Mudawi Ibrahim Adam et son chauffeur M. Adam El-Sheikh ont été arrêtés sur le campus de l'université de Khartoum et conduits de force dans un lieu inconnu. Des agents du NISS ont aussi arrêté Adam El-Sheikh pour mener une perquisition de la maison de Mudawi Ibrahim Adam. La maison a été fouillée minutieusement mais rien n'a été saisi. Nous craignons vivement qu'Adam El-Sheikh soit exposé à un sérieux risque de torture ou de mauvais traitements dans le but de lui soutirer des informations à propos de Mudawi Ibrahim Adam.

Les défenseur-ses des droits humains au Soudan sont souvent victimes de harcèlement et de détentions arbitraires et secrètes orchestrés par les forces de sécurité. Mudawi Ibrahim Adam a déjà été pris pour cible par les autorités soudanaises et plusieurs fois arrêté arbitrairement par les forces de sécurité et détenu au secret. Le défenseur a été emprisonné deux fois en 2005. En 2004, Mudawi Ibrahim Adam. a passé sept mois en détention provisoire après avoir été accusé d'infractions contre l'État à cause de son travail. Après l'audience de son procès le 7 août 2004, toutes les charges portées contre le défenseur avaient été abandonnées et il avait été libéré.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'arrestation et la détention de Mudawi Ibrahim Adam et Adam El-Sheikh, et est extrêmement inquiète pour leur intégrité physique, en particulier compte tenu des mauvais traitements et tortures des militants détenus au Soudan. L'organisation est également préoccupée par l'usage accru des détentions arbitraires par le NISS, comme moyen de répression à l'encontre des défenseur-ses des droits humains au Soudan.

Front Line Defenders exhorte les autorités de la République du Soudan à:

1. Libérer immédiatement et sans condition Mudawi Ibrahim Adam et Adam El-Sheikh, car il semble qu'ils soient pris pour cible uniquement à cause du travail légitime et pacifique de Mudawi Ibrahim Adam en faveur des droits humains;

2. Prendre les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Mudawi Ibrahim Adam et Adam El-Sheikh;

3. Garantir que Mudawi Ibrahim Adam et Adam El-Sheikh aient immédiatement et sans entrave accès à leurs familles et avocats;

4. Assurer que le traitement de Mudawi Ibrahim Adam et Adam El-Sheikh pendant leur détention corresponde à toutes les conditions établies dans les « Principes fondamentaux relatifs à la Protection de Toute Personne contre Toute Forme de détention ou Emprisonnement » adoptés par l'Assemblée Générale dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;

5. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en République du Soudan puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.

22 Décembre 2010
Imprisonment of Mudawi Ibrahim Adam

Human rights defender Dr Mudawi Ibrahim Adam, Chairperson of the Sudan Social Development Organization (SUDO) and winner of the 2005 Front Line Award, has been imprisoned in Sudan. Dr Mudawi had been summoned to the court in Khartoum on the morning of 22nd December 2010. Dr Mudawi had previously been charged by the authorities with financial mismanagement but the prosecution was unable to bring any evidence against him and the judge acquitted him. The Sudanese authorities ordered the same judge to make a new judgement on 22nd December. There was no new evidence presented and no judicial process but the judge announced that Dr Mudawi was now convicted and sentenced to one-year in prison and a fine of 3,000 Sudanese Pounds.

On 5 March 2009, SUDO received a notification by the Humanitarian Assistance Committee (HAC) that the organisation had been closed down, and the security forces subsequently surrounded SUDO headquarters. These actions were part of the crackdown by the Sudanese authorities against human rights defenders, following the request by the International Criminal Court (ICC) prosecutor of an arrest warrant against the Sudanese President, Omar al-Bashir. Dr Mudawi and SUDO have successfully appealed against the closure of SUDO through the courts. On 21 April 2010 Judge Khalid Abdul-Qader Saleh ruled that the General Commissioner of the Humanitarian Assistance Commission had no legal authority to dissolve societies, and hence the order to dissolve SUDO was overturned. However, it has not so far been possible to implement this decision.

Dr Mudawi was imprisoned on three separate occasions for a total of over 18 months in 2003-2005. He was the winner of the inaugural Front Line Award for Human Rights Defenders at risk in 2005.

Front Line considers that Dr Mudawi Ibrahim Adam is being imprisoned arbitrarily, without even the pretence of a fair legal process, because of his peaceful activities in defence of human rights in Sudan.

Front Line urges the authorities of Sudan to:

1. Immediately and unconditionally release Dr Mudawi Ibrahim Adam as Front Line believes his imprisonment is solely motivated by his legitimate work in defence of human rights;

2. Ensure that the treatment of Dr Mudawi Ibrahim Adam, while in detention, adheres to all those conditions set out in the 'Basic Principles for Treatment of Prisoners, adopted by the General Assembly resolution 45/111 of 14 December 1990';

3. Ensure that all human rights defenders in Sudan, carrying out their legitimate work in the defence of human rights, are able to operate free of restrictions and reprisals, including judicial harassment.

5 Mars 2009
Closure of SUDO and imminent arrest of Dr Ibrahim Mudawi

Front Line is deeply concerned following the closure of the Sudan Social Development Organisation (SUDO) and information on the imminent arrest of Dr Ibrahim Adam Mudawi. Ibrahim Mudawi is the Chairperson of SUDO and one of the most prominent human rights defenders in Sudan. He was awarded the inaugural Front Line Award in 2005.

On 5 March 2009, SUDO received a notification by the Humanitarian Assistance Committee (HAC) that the organisation had been closed down, and the security forces subsequently surrounded SUDO headquarters. On the same day, Ibrahim Mudawi has been warned of his imminent arrest and advised to leave immediately.

One day earlier, on 4 March 2009, SUDO office in Nyala was raided by the security forces and computers and documents were confiscated. This followed a similar raid against SUDO office in Zalingei. On 3 March 2009, Ibrahim Mudawi was notified of a court case filed against him by HAC for alleged embezzlement of 40,000 USD from SUDO in 2004.

These repeated attacks against Ibrahim Mudawi and SUDO form part of the crackdown by the Sudanese authorities against human rights defenders, following the request by the International Criminal Court (ICC) prosecutor of an arrest warrant against the Sudanese President, Omar al-Bashir, in July 2008. The crackdown has intensified in the last few weeks as the decision by the ICC on the request approached. The ICC has issued the arrest warrant against Omar al-Bashir on 4 March 2009.

Front Line also issued an urgent appeal on the closure of the Khartoum Centre for Human Rights and Environmental Developments (KCHRED) and the freezing of its accounts.

Front Line condemns the closure of SUDO and the threats of arrest of Ibrahim Mudawi as solely motivated by their work in the defense of human rights. Front Line is deeply concerned at the escalation of attacks against human rights defenders in Sudan.

Front Line urges the authorities of Sudan to:

1. Guarantee in all circumstances the physical and psychological integrity of Ibrahim Mudawi;

2. Repeal the closure order against the Sudan Social Development Organisation and drop the accusations pending against Ibrahim Mudawi;

3. Cease any act of harassment against the Sudan Social Development Organisation and its members;

4. Ensure that all human rights defenders in Sudan, carrying out their legitimate work in the defence of human rights, are able to operate free of restrictions and reprisals.

11 Mars 2006
Suspension of activities of two Sudan Social Development Organization (SUDO) offices

Front Line Defenders expresses its serious concern over reports of the shutting down of two offices of the Sudan Social Development Organization (SUDO) in Zallingei and Geneina in West Darfur.

According to the information received, on 11 March 2006, the Humanitarian Aid Commission (HAC) in West Darfur, the Government agency overseeing all humanitarian organisations in that State, issued a formal notice to the directors of the two SUDO offices, ordering the suspension of all activities within the province of west Darfur. The order comes following controversial amendments to legislation affecting non-governmental organisations, passed under the “Organisation of Humanitarian and Voluntary Work Act” by parliamentary majority on 20 February 2006. It is the first time that this Act has been invoked, although it is not yet been signed by the president.

Furthermore, in a separate letter from the HAC in Zalingei dated 11 March 2006, further instructions were given for the suspension of activities and seizure of assets, citing the new legislation. The directors of SUDO's Zallingei and Geneina offices were ordered to hand over all the assets of the organisation including cars and two motorcycles; close down the health centre, nutrition centre and food distribution unit; hand over the keys and all stationeries belonging to the organisation and produce a full report on the income and expenditure of the organisation.

It has also been reported that, on the same day, the HAC sent a letter to the Agricultural Bank ordering the bank to close SUDO's west Darfur office account and cease all transactions from 13 March 2006.

SUDO’s Zallingei office was previously closed in January 2006, but was reopened following negotiations and the intervention of the Minister of Humanitarian Affairs. The HAC stipulated that they were allowed to continue if they did not work in “social and protection activities”, and were only allowed to carry out programmes which concerned health, education and water and agriculture. It is clear that the HAC has shut down both offices in order to prevent SUDO from carrying out its peace building and human rights activities in west Darfur and is therefore an arbitrary decision.

31 Mai 2005
Ongoing persecution of members of SUDO

Salah Mohammed Abdelrahman, a member of SUDO, is being held in idetention since his arrest with Dr Mudawi by the security forces in Kondoua (North Kordufan) on 24 January 2005. He is reportedly being detained in Kober Prison in Khartoum. He has participated in the implementation of a peace-building project in Southern Darfur.

Mohammed Musa Aldood, is a volunteer with SUDO and was arrested on 4 February 2005 in Khartoum. He went on hunger strike on 10 March 2005. His whereabouts is unknown. Yousif Kabier was detained in November 2004. He has had no access to family or lawyers, and his whereabouts is unknown. He is a member of the General Assembly of SUDO.

Front Line Defenders expresses its deepest concern for the safety of Dr Mudawi, the Chairperson of SUDO, who has been arrested on three occasions over the past 18-months. He was last arrested on Sunday, 8 May 2005 in Khartoum North, together with his colleagues Yasir Saleem, and driver Abdalla Taha, hours before he was due to travel to Ireland to accept the Front Line inaugural award. All three human rights defenders were eventually released, however Dr Mudawi still faces charges (Articles 53 and 57 of the 1991 Criminal Act) of “espionage against the country” and “photographing military areas”. Article 53 carries a potential death penalty or life in prison.

Front Line fears that pattern of repeatedly detaining Dr Mudawi s being effectuated by the Sudanese security forces in order to silence him and prevent him from carrying out human rights activities, which includes such vital work as humanitarian relief in Darfur.

8 Mai 2005
Dr Mudawi arrested before he was due to receive the Front Line inaugural Human Rights Defender award

On 8 May 2005, human rights defender Dr Ibrahim Mudawi was arrested before he was due to travel to Ireland, where he was going to receive the Front Line inaugural Human Rights Defender award, on 13 May 2005, from Irish President McAleese. Dr Mudawi was allegedly arrested in Khartoum North with colleague Yasir Saleem, and his driver Abdalla Taha. He was held in the Security Detention offices in Khartoum North.

Front Line understands that he has not been charged, he has yet to be granted visits from family or lawyers and there is concern that he may have been transferred to another location.

Dr. Mudawi has previously been arrested by the Sudanese authorities on two occasions in the past 18 months. On 24 January 2005, Dr Mudawi was arrested by members of Sudan’s National Security and Intelligence Agency in North Kordufan. He was transferred to Khartoum three days later and detained there until 3 March 2005. According to the information received Dr Mudawi was held in Khartoum in a ‘ghost house’, a private house used as a secret detention center.

Dr. Mudawi began a hunger strike on 19 February 2005, asking to be charged or released and to protest against his continued secret detention. He was transferred to hospital 26 February 2005 and was brought before the Attorney General and charged with "attempting to commit suicide" which could carry a one-year's imprisonment under Article 133 of the 1991 Sudan Penal Code. Front Line believes that such a charge suggests that the Sudanese authorities have failed to find any other offence to charge him with.

In 2004, Dr. Mudawi spent seven months in police custody, having been charged, in connection with his human rights work, of committing offences against the state. Following the hearing of his trial on 7 August 2004, all charges against Dr. Mudawi were dropped and he was released.

Front Line fears that the arrest of Dr. Mudawi represents a renewed attempt on behalf of the security forces to silence Dr Mudawi and prevent him from carrying out his human rights activities.

24 Janvier 2005
Arrest of three members of the Sudan Social Development Organization

Front Line Defenders is deeply concerned for the safety of three Sudanese human rights defenders and members of the Sudan Social Development Organization (SUDO), Dr Mudawi Ibrahim Adam, Salah Mohamed Abdelrahman and Adeeb Abd Rahman.

At 2 a.m. on 24 January 2005, Dr Mudawi, Chariperson of SUDO, was arrested at his home in Kondua, North Kurdufan, along with a friend, Salah Mohamed Abdelrahman. He was then transferred to a secret location and held in a detention centre commonly known as “ghost house” in the Kober district of Khartoum.

A “ghost house” is a private house that is used as a secret detention centre. While in incommunicado detention, Dr Mudawi was placed in solitary confinement and deprived from natural light. He was denied medical attention, and access to lawyers and family.

On 19 February 2005, Dr. Mudawi went on hunger strike to protest about being held in incommunicado. On 26 February, Dr Mudawi was transferred to a private hospital in Khartoum, where he received medical treatment.

Salah Mohammed Abdelrahman has been held in incommunicado detention since his arrest. It has been reported that Dr. Mudawi last saw Salah Mohammed Abdelrahman on 28 January 2005, when the two men were transferred from security offices in Al-Obied to Khartoum. There is no information about the whereabouts of Salah Mohammed Abdelrahman since that day.

On 8 March 2005, the Advisory Council for Human Rights informed SUDO that Dr Mudawi had been released since 3 March and that they were no charging him.

Front Line understands that the National Security and Intelligence Service may have suspected Dr. Mudawi of establishing an unregistered organization in Kordofan. However, from the information received, it is understood that Dr. Mudawi has in actual fact been accused by the Attorney of Crimes against the State of attempting to commit suicide, under Article 133 of the Criminal Law. Front Line is extremely concerned about these charges and is calling for them to immediately dropped as it is clear that Dr. Mudawi is being persecuted for his human rights work.

In the past, Sudanese authorities have targeted SUDO and its members.

On 20th September 2004, Adeeb Abd Rahman, the manager of SUDO’s regional office in Zalegi, Darfur was arrested in Khartoum. There has been no information about the whereabouts or about Addeb since he was arrested. Front Line is extremely worried for the safety of Adeeb Abd Rahman.

In December 2003, Mudawi was arrested in December at his home, after a visit to Darfur. He was charged with "crimes against the state", with the evidence against him including possession of documents from Amnesty International. This charge carried the possibility of being sentenced to death, but the government dropped its case in August 2004.

Front Line is extremely concerned over the targeting of the three members of SUDO. SUDO is a non-governmental organisation that provides education on human rights in Darfur and provides assistance to Internally Displaced People (IDPs) in Darfur. Front Line is concerned that the members of SUDO are being targeted by the Security Forces due to this work in Darfur.