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Mohamed Azmy arrêté

Statut: 
Condamné à une amende avec sursis
À propos de la situation

Le 7 avril 2019, le tribunal correctionnel pour la sécurité de l'État d'Assouan a condamné 25 défenseur-ses des droits humains nubiens, dont Maysara Abdoun et Mohamed Azmy, qui étaient poursuivis dans l'affaire appelée le "procès Dofof", à 50 000 livres égyptiennes d'amende avec sursis (environ 2600 euros chacun).

Le 7 avril 2019, le tribunal correctionnel d'urgence pour la sécurité de l'État d'Assouan rendra son verdict final dans le "procès Dofof", une affaire intentée contre Seham Osman, Mohamed Azmy, Maysara Abdoun et 29 autres défenseur-ses des droits humains nubiens. L'affaire est liée à une manifestation pacifique organisée le 3 septembre 2017 et lors de laquelle des Nubiens réclamaient le droit de revenir sur leurs terres ancestrales, un principe inscrit dans la constitution égyptienne.

Le 13 mars 2018, des juges du tribunal correctionnel pour la sécurité de l'État d'Assouan se sont retirés de la présidence du procès de Mohamed Azmy, Maysara Abdoun et Seham Osman, ainsi que de 29 autres DDH et militants nubiens, en raison de soupçons d'impartialité. Un autre tribunal examinera l'affaire le 15 avril 2018.

À propos de Mohamed Azmy

egypt_-_mohamed_azmi.jpgMohamed Azmy est avocat et défenseur des droits humains et préside actuellement le mouvement General Nubian Union, basé à Aswan. Il plaide pour le droit à la terre de la population nubienne et pour une réinstallation équitable sur leurs terres historiques dans le sud de l'Égypte. La General Nubian Union à Assouan est un mouvement récemment fondé qui promeut activement le droit de la communauté nubienne à retrouver ses terres ancestrales. Le peuple nubien a été victime de déplacement forcé à cause de plusieurs projets menés par le gouvernement, tels que la construction du grand barrage d'Assouan dans les années 1960. 

7 Avril 2019
Fin du procès des défenseur-ses des droits humains Nubiens

Le 7 avril 2019, le tribunal correctionnel pour la sécurité de l'État d'Assouan a condamné 25 défenseur-ses des droits humains nubiens, dont Maysara Abdoun et Mohamed Azmy, qui étaient poursuivis dans l'affaire appelée le "procès Dofof", à 50000 livres égyptiennes d'amende avec sursis (environ 2600 euros chacun).

Sept autres accusés, dont la défenseuse des droits humains Seham Osman, ont été acquittés. Pour entrer en vigueur, le verdict de la cour doit être ratifier par le président de la république.

7 Avril 2019
Procès de plusieurs DDH nubiens

Le 7 avril 2019, le tribunal correctionnel d'urgence pour la sécurité de l'État d'Assouan rendra son verdict final dans le "procès Dofof", une affaire intentée contre Seham Osman, Mohamed Azmy, Maysara Abdoun et 29 autres défenseur-ses des droits humains nubiens. L'affaire est liée à une manifestation pacifique organisée le 3 septembre 2017 et lors de laquelle des Nubiens réclamaient le droit de revenir sur leurs terres ancestrales, un principe inscrit dans la constitution égyptienne.

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Seham Osman est une militante nubienne et membre fondatrice de Genoubia Hora, le premier groupe féministe formé à Assouan, dans le sud de l'Égypte. Elle a fondé l'organisation en 2013 en réponse à ce que les défenseuses appellent "l'acceptation généralisée" des violences policières et des violences contre les femmes. Seham est également l'une des leaders et l'une des femmes les plus connues de la Caravane nubienne, un mouvement de protestation qui milite pour les droits de la population nubienne, une minorité autochtone en Égypte, à revenir sur leurs terres.

Mohamed Azmy est avocat et défenseur des droits humains et préside actuellement le mouvement General Nubian Union, basé à Assouan. Il plaide pour le droit à la terre et une réinstallation équitable du peuple Nubien sur les terres qui leur appartiennent historiquement dans le sud de l'Égypte. La General Nubian Union est un mouvement formé récemment qui promeut activement le droit au retour de la communauté nubienne sur leurs terres ancestrales.

Maysara Abdoun est un défenseur des droits humains nubien qui défend activement les droits de la minorité nubienne dans le gouvernorat d'Assouan. Il coordonne les formations au Border Center for Support & Consulting (BSC), une organisation dirigée par un groupe de jeunes ayant de l'expérience dans le domaine du développement communautaire et des droits humains.

Le 3 septembre 2017, des manifestants nubiens ont organisé une marche pour condamner le décret présidentiel 444/2014, qui exproprie les terres autochtones aux Nubiens et accorde la propriété de ces terres à l'armée, ce qui bafoue clairement la constitution. Les forces de sécurité ont été déployées pour réprimer la manifestation pacifique et plusieurs personnes ont été arrêtées. Le 3 octobre 2017, les forces de sécurité ont arrêté sept membres des familles et personnes venues soutenir les manifestants arrêtés. Le 7 novembre 2017, la population est redescendue dans la rue après le décès du défenseur des droits humains nubien Gamal Sorour pendant sa détention préventive suite à une grève de la faim ; le peuple nubien considère qu'il s'agit d'une négligence médicale. Les autorités ont arrêté d'autres personnes. Les 32 accusés de cette affaire ont tous été transférés devant le tribunal pour la sûreté de l'État

Le 13 mars 2018, un juge du tribunal correctionnel d'urgence pour la sécurité de l'État d'Assouan s'est récusé de la présidence du procès des défenseur-ses nubiens. Un juge différent a été autorisé à examiner l'affaire le 15 avril 2018. Le responsable de la chambre juridictionnelle étant absent lors de l'audience du 20 mai 2018, le tribunal correctionnel d'urgence pour la sécurité de l'État a ordonné la tenue d'une nouvelle audience devant une troisième chambre juridictionnelle, fixant la première audience au 1er juillet 2018. Le 3 mars 2019, les avocats des accusés ont présenté leur plaidoirie. La cour doit rendre son verdict final le 7 avril 2019.

Le Groupe de travail de l'ONU sur les détentions arbitraires a fait des recommandations sur l'affaire, et a exhorté les autorités égyptiennes à suspendre immédiatement le procès des manifestants nubiens, à garantir leur droit à une compensation en vertu du droit international, et à respecter leurs obligations constitutionnelles envers le peuple Nubien. Selon les recommandations "les violations du droit des militants nubiens à bénéficier d'un procès équitable sont si graves que cela s'apparente à une privation arbitraire de liberté".

Au début des années 1900, l'Égypte a commencé à construire une série de barrages près d'Assouan. Le peuple nubien a été victime de déplacement forcé à cause de plusieurs projets menés par le gouvernement, tels que la construction du grand barrage d'Assouan dans les années 1960. Avant 1970, plus de 50 000 Nubiens avaient été déplacés de force de leurs maisons sur les rives du Nil. Ils ont perdu leurs maisons, leurs fermes et leurs moyens de subsistance. En novembre 2016, Seham Osman et d'autres défenseur-ses d'Assouan ont organisé une caravane nubienne, formée de douzaines de voitures prenant la direction de leurs terres ancestrales nubiennes. La plus grande partie de leur territoire étant placée sous contrôle militaire, la Caravane nubienne a rencontré de nombreux postes de contrôle et a été contrainte de faire demi-tour après plus de trois jours dans le désert.

Front Line Defenders est préoccupée par l'acharnement judiciaire continu contre les défenseur-ses des droits humains nubiens et pense que tout cela est uniquement motivé par leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains en Égypte.

8 Septembre 2017
Mohamed Azmy et Maysara Abdoun arrêtés lors d'une manifestation pacifique

Le 3 septembre 2017, près de 24 manifestants dont les défenseurs des droits humains Mohamed Azmy et Maysara Abdoun, ont été arrêtés lors d'une manifestation pacifique visant à revendiquer les droits de la population nubienne. Les manifestants sont actuellement détenus dans le camp central de sécurité d'Assouan à Shalal.

Mohamed Azmy est avocat et défenseur des droits humains et préside actuellement le mouvement General Nubian Union, basé à Aswan. Il plaide pour le droit à la terre de la population nubienne et pour une réinstallation équitable sur leurs terres historiques dans le sud de l'Égypte. La General Nubian Union à Assouan est un mouvement récemment fondé qui promeut activement le droit de la communauté nubienne à retrouver ses terres ancestrales. Le peuple nubien a été victime de déplacement forcé à cause de plusieurs projets menés par le gouvernement, tels que la construction du grand barrage d'Assouan dans les années 1960.

Maysara Abdoun est un défenseur des droits humains nubien, qui défend activement les droits de la minorité nubienne dans le gouvernorat d'Aswan. Il coordonne les formations au Border Center for Support & Consulting (BSC), une organisation dirigée par un groupe de jeunes ayant de l'expérience dans le développement communautaire et des droits humains.

La manifestation organisée le 3 septembre 2017 incluait une marche pacifique et des chants traditionnels à l'occasion de l'Aïd al-Adha, dans le but de revendiquer le 'droit au retour' des Nubiens, comme le garantit l'article 236 de la constitution égyptienne de 2014. La manifestation était fixée à 15h dans le centre d'Assouan. Cependant, en raison de la présence des forces de sécurité, elle a été déplacée sur la place Midan Al-Guzzayra. Huit véhicules des forces de sécurité et deux tanks militaires ont rejoint les manifestants sur la place Midan Al-Guzzayra. Des policiers armés auraient agressé physiquement des manifestants et arrêté près de 24 personnes, dont les défenseurs Mohamed Azmi et Maysara Abdoun. Les défenseurs des droits humains sont accusés de "trouble de l'ordre public" et d'"incitation à manifester". Les manifestants sont actuellement détenus dans le camp central de sécurité d'Assouan à Shalal.

Le peuple nubien est une population autochtone du Soudan et d'Égypte, et vit principalement dans la région d'Assouan, dans le sud de l'Égypte et le nord du Soudan. Les descendants du peuple nubien sont depuis toujours victimes d'expropriation des terres, de déplacements forcés de la part du gouvernement égyptien, et ils sont victimes de marginalisation culturelle et de discriminations raciales au sein de la société égyptienne.