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Seham Osman

DDH & co-fondatrice
Genoubia Hora
Middle East Eye - Article
2017
Peaceful Societies - Article
2016
Campagne internationale poru la journée de la femme
2017

Seham Osman est une militante nubienne et membre fondatrice de Genoubia Hora, le premier groupe féministe formé à Assouan, dans le sud de l'Égypte. Elle a fondé l'organisation en 2013, en réponse à ce que les défenseuses appellent "acceptation généralisée" des violences policières et des violences contre les femmes. Seham est également l'une des leaders et l'une des femmes les plus connues de la Caravane nubienne, un mouvement de protestation qui milite pour les droits de la population nubienne, une minorité autochtone en Égypte, à revenir sur leurs terres. Au début des années 1900, l'Égypte a commencé à construire une série de très grands barrages près d'Assouan.

Dans les années 1970, plus de 50 000 Nubiens ont été relocalisés loin de leurs maisons près du Nil. Ils ont perdu leurs maisons, leurs fermes et leurs moyens de subsistance. En novembre 2016, Seham et d'autres défenseur-ses des droits des nubiens à Assouan ont organisé une "Caravane nubienne", conduisant des douzaines de véhicules vers les terres indigènes nubiennes. La plus grande partie de leur territoire étant placée sous contrôle militaire, la Caravane nubienne a rencontré de nombreux postes de contrôle et a été contrainte de faire demi-tour après plus de trois jours dans le désert. Il y avait peu de femmes lors de cette manifestation. Malgré tout, Seham est au premier plan de la lutte pour le droit à la terre et le droit au retour; elle affirme que le croisement crucial entre les droits autochtones et les droits des femmes doit être au centre de la lutte pour le retour, car les femmes sont les plus affectées par ces déplacements de masse. Seham se présente actuellement à la présidence de l'Union Nubienne; elle est la première femme de l'Histoire à le faire.

 

La société civile égyptienne est violemment réprimée depuis 2014. Les DDH sont confrontés à une situation pleine de défis à cause des restrictions mises en place contre la société civile et les rassemblements publics et manifestations, à cause des interdictions de voyager, des arrestations et condamnations de DDH, blogueurs, journalistes et manifestants, ainsi que des campagnes de diffamation contre les groupes de défense des droits humains.