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Assassinat de Yimer Chávez Rivera

Statut: 
Assassiné
À propos de la situation

Le 16 octobre 2016, le défenseur du droit à la terre M. Yimer Chávez Rivera a été abattu par deux inconnus alors qu'il circulait en moto avec sa femme, Mme Noira Castillo, à La Sierra, dans le département d'El Cauca. Mme Castillo a survécu à l'attaque mais elle a également été blessée et elle est toujours hospitalisée.

À propos de Yimer Chávez Rivera

yimer_chavez_riveraYimer Chávez Rivera était membre de l'Organización para el Desarrollo Urbano y Campesino, ORDEURCA (Organisation pour le développement urbain et paysan), et leader de Guardias Campesinas y Populares (Gardes paysannes et populaires) dans le quartier de Frontino à La Sierra. Guardias Campesinas y Populares est une organisation composée de bénévoles non armés et cherche à protéger le droit à la terre, à renforcer les liens communautaires et à promouvoir la paix. L'objectif de Guardias Campesinas y Populares est d'organiser régulièrement des débats avec les paysans locaux, écouter leurs demandes et les relayer auprès des autorités compétentes ou soulever les questions à d'autres organisations paysannes afin de trouver une solution pacifique.

18 Octobre 2016
Assassinat de Yimer Chávez Rivera

Le 16 octobre 2016, le défenseur du droit à la terre M. Yimer Chávez Rivera a été abattu par deux inconnus alors qu'il circulait en moto avec sa femme, Mme Noira Castillo, à La Sierra, dans le département d'El Cauca. Mme Castillo a survécu à l'attaque mais elle a également été blessée et elle est toujours hospitalisée.

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Dans l'après-midi du 16 octobre 2016, Yimer Chávez Rivera circulait en moto à La Sierra, dans le département d'El Cauca, avec sa femme Noira Castillo comme passagère lorsque deux inconnus ont tiré sur lui à trois reprises. Le défenseur est décédé peu après la fusillade. Mme Castillo a été blessée mais elle a survécu à l'attaque et elle reçoit actuellement des soins médicaux. L'identité des coupable n'est toujours pas connue.

En mai 2016, un autre membre d'ORDEURCA et Guardias Campesinas y Populares à Anto Moreno, Mme Ana Milena Miranda, a survécu à une tentative d'assassinat à Sotará, dans le département d'El Cauca. Selon Somos Defensores, une organisation non gouvernementale colombienne qui se consacre à la protection et au plaidoyer en faveur des défenseur-ses des droits humains, 19 défenseur-ses des droits humains et leaders communautaires ont été tués en Colombie entre juillet et septembre 2016. Pendant ce temps, l'organisation a enregistré 63 violations contre des défenseur-ses des droits humains, notamment des menaces, des assassinats, des tentatives d'assassinats et des vols d'informations.

Front Line Defenders condamne fermement l'assassinat de Yimer Chávez Rivera, qui semble être un acte de représailles contre son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains. Étant donné que l'avenir du processus de paix est incertain, Front Line Defenders pense que protéger et soutenir les défenseur-ses des droits humains qui utilisent des méthodes non violentes pour transformer la société est un investissement essentiel pour parvenir à un accord de paix durable en Colombie et cela incombe à l'État colombien.

Front Line Defenders exhorte les autorités colombiennes à:

1. Condamner fermement l'assassinat du défenseur des droits humains Yimer Chávez Rivera;

2. Mener une enquête impartiale, minutieuse et exhaustive sur l'assassinat du défenseur Yimer Chávez Rivera et sur l'agression de sa femme Noira Castillo, conformément aux normes internationales;

3. Prendre les mesures nécessaires, en accord avec les défenseur-ses, afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de tous les autres membres d'ORDEURCA et de leurs familles, notamment Mme Noira Castillo;

4. Adopter une approche préventive pour la protection des défenseur-ses des droits humains qui répond aux risques changeants auxquels ils sont exposés;

5. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Colombie puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.