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Des journalistes de The Caravan agressés physiquement

Statut: 
Agressés
À propos de la situation

Le 11 août 2020, les journalistes et défenseurs des droits humains Shahid Tantray, Prabhjit Singh et une femme journaliste et défenseuse (dont le nom n'est pas divulgué), ont été agressés physiquement par un grand groupe d'environ 50 personnes dans le nord-est de Delhi. Les journalistes ont été agressés alors qu'ils couvraient une histoire liée à l'agression présumée de trois femmes et un adolescent à l'intérieur du poste de police de Bhajanpura situé à proximité.

À propos de The Caravan

The CaravanThe Caravan est un magazine consacré au journalisme de fond, qui fait de nombreux reportages sur les problèmes liés aux droits humains et à leurs atteintes en Inde. Shahid Tantray, Prabhjit Singh et la femme journaliste en question ont également participé à des reportages sur les manifestations contre la CAA, la violence communautaire et les violations des droits humains qui en ont résulté dans le nord-est de Delhi, où des violences communautaires ont éclaté fin février 2020 pendant plusieurs jours.

14 Août 2020
Des journalistes de The Caravan agressés physiquement

Le 11 août 2020, les journalistes et défenseurs des droits humains Shahid Tantray, Prabhjit Singh et une femme journaliste et défenseuse (dont le nom n'est pas divulgué), ont été agressés physiquement par un grand groupe d'environ 50 personnes dans le nord-est de Delhi. Les journalistes ont été agressés alors qu'ils couvraient une histoire liée à l'agression présumée de trois femmes et un adolescent à l'intérieur du poste de police de Bhajanpura situé à proximité.

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Shahid Tantray, Prabhjit Singh et la femme journaliste sont journalistes pour The Caravan, un magazine consacré au journalisme de fond. Le magazine fait de nombreux reportages sur les problèmes et les violations des droits humains en Inde, et les journalistes en question ont également participé à des reportages sur les manifestations anti-CAA, les violences anti-musulmane et les violations des droits humains qui en ont résulté pendant plusieurs jours dans le nord-est de Delhi, en Février 2020.

Le 11 août 2020, les trois défenseurs des droits humains ont fait un reportage dans la région de Subhash Mohalla, au nord-est de Delhi, lorsqu'ils ont été attaqués par un grand groupe de personnes. Ils couvraient l'agression présumée de trois femmes et d'un adolescent par des policiers du poste de Bhajanpura, alors qu'ils tentaient de déposer une plainte (FIR) contre des habitants de leur localité qui avaient scandé des slogans désobligeants contre les musulmans et les appelaient à quitter le quartier.

Les défenseurs se sont rendus dans la localité le 11 août 2020 et étaient en train de photographier et filmer les drapeaux couleur safran, dans la zone publique de Subhash Mohalla, après avoir terminé une interview liée à l'agression, lorsqu'ils ont été pris à partie à un grand groupe d'environ 50 personnes. L'un des hommes, vêtu d'un costume couleur safran, s'est présenté comme l'un des chefs du parti au pouvoir. Les individus ont demandé aux défenseurs de présenter leurs cartes d'identité et, lorsqu'ils se sont rendus compte que Shahid Tantray était musulman, ils l'ont attaqué, insulté et ont menacé de le tuer. Lorsque Prabhjit Singh a tenté d'intervenir, il a lui aussi été agressé. Les défenseurs ont essayé en vain de raisonner les hommes, et le calvaire s'est poursuivi pendant près de 90 minutes avant l'arrivée de la police. Malgré la présence de la police, le groupe a continué à être violent, la police ne prenant aucune mesure pour les contrôler efficacement. Près de deux heures après le début de l'attaque, Shahid Tantray et Prabhjit Singh ont finalement été sortis des lieux et conduits au poste de police de Bhajanpura ; ils souffrent de plusieurs blessures.

La femme journaliste a d'abord réussi à éviter la violence, mais un groupe d'hommes a fini par l'attaquer en lui criant des insultes à caractère sexuel ; ils ont pris des vidéos et des photos d'elle, l'un des hommes exposant ses organes génitaux tout en l'insultant et en se moquant d'elle. Elle est parvenue à s'échapper du groupe, mais a été poursuivie par un autre groupe d'hommes et de femmes, qui l'ont violemment frappée lorsqu'elle est tombée au sol. Un policier qui se tenait près du lieu de l'attaque aurait refusé d'intervenir, bien qu'elle l'ait supplié de l'aider. Elle a finalement été escortée au poste de police de Bhajanpura par un autre policier.

Au poste de police, les défenseur-ses des droits humains ont pu faire une déposition. Des membres du groupe sont également arrivés au poste de police et ont déposé une contre-plainte contre les journalistes ; selon eux, les journalistes ont intentionnellement suscité de l'hostilité en photographiant les drapeaux. Plus tard, lorsque les défenseur-ses des droits humains ont été conduits à l'hôpital pour un certificat médico-légal, les membres du même groupe s'y trouvaient également, et cela peut être considéré comme une tentative d'intimider les défenseur-ses. Bien que les plaintes des défenseur-ses aient été notées, la police refuse jusqu'à présent d'enregistrer un FIR sur l'incident.

Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par les agressions physiques et les actes d'intimidation contre les journalistes et défenseurs des droits humains Shahid Tantray et Prabhjit Singh et la femme journaliste et défenseuse, car il semble qu'ils aient été ciblés uniquement en raison de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.