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L'avocate en droits humains Ebru Timtik décède d'une grève de la faim

Statut: 
Décédée
À propos de la situation

Le 27 août 2020, l'avocate en droits humains Ebru Timtik est décédée au 238e jour d'une grève de la faim qu'elle avait entamée pour protester contre les vices de procédure lors de son procès et pour exprimer de sérieuses préoccupations concernant l'indépendance de la justice. La défenseuse des droits humains avait été condamnée à 13 ans et six mois de prison après avoir été reconnue coupable d'appartenance à une organisation terroriste. Sa santé s'est détériorée rapidement ces derniers jours et la nuit dernière, elle est décédée dans la cellule sécurisée de l'hôpital Dr. Sadi Konuk de Bakırköy. Elle et son collègue Aytaç Ünsal ont été transférés à l'hôpital depuis la prison de Silivri le 30 juillet à la suite d'une décision de justice qui a rejeté leur libération pour raison médicale. Cette décision avait été rendue malgré un rapport de l'institution de médecine légale qui avait conclu que la santé des deux avocats n'était pas assez bonne pour être maintenus en prison.

À propos des DDH

halkin_hukuk.jpegLes deux avocats travaillaient pour le People’s Law Office, dont le personnel est constamment victime d'acharnement judiciaire au cours des dernières années. Aytaç Ünsal, qui continue sa grève de la faim, purge une peine de 10 ans et six mois, également pour appartenance à une organisation terroriste.

28 Août 2020
L'avocate en droits humains Ebru Timtik décède d'une grève de la faim

Le 27 août 2020, l'avocate en droits humains Ebru Timtik est décédée au 238e jour d'une grève de la faim qu'elle avait entamée pour protester contre les vices de procédure lors de son procès et pour exprimer de sérieuses préoccupations concernant l'indépendance de la justice. La défenseuse des droits humains avait été condamnée à 13 ans et six mois de prison après avoir été reconnue coupable d'appartenance à une organisation terroriste. Sa santé s'est détériorée rapidement ces derniers jours et la nuit dernière, elle est décédée dans la cellule sécurisée de l'hôpital Dr. Sadi Konuk de Bakırköy. Elle et son collègue Aytaç Ünsal ont été transférés à l'hôpital depuis la prison de Silivri le 30 juillet à la suite d'une décision de justice qui a rejeté leur libération pour raison médicale. Cette décision avait été rendue malgré un rapport de l'institution de médecine légale qui avait conclu que la santé des deux avocats n'était pas assez bonne pour être maintenus en prison. Les deux avocats travaillaient pour le People’s Law Office, dont le personnel est constamment victime d'acharnement judiciaire au cours des dernières années. Aytaç Ünsal, qui continue sa grève de la faim, purge une peine de 10 ans et six mois, également pour appartenance à une organisation terroriste.

Télécharger l'appel urgent

Le 11 août 2020, la Cour constitutionnelle de Turquie a rejeté la demande de libération d'Ebru Timtik et Aytaç Ünsal, déclarant que leur vie ne serait pas en danger simplement à cause de leur captivité prolongée, qu'ils avaient été hospitalisés et qu'ils avaient accès à des soins médicaux. . Cependant, les deux avocats ont déclaré qu'ils ne voulaient aucune intervention médicale forcée et ils n'ont donc reçu aucun traitement médical.

Front Line Defenders est profondément attristée par la nouvelle du décès d'Ebru Timtik et tient les autorités turques pour responsables de sa mort. Front Line Defenders réitère ses inquiétudes concernant la santé critique d'Aytaç Ünsal, qui est toujours détenu à l'hôpital Kanuni Sultan Süleyman d'Istanbul. L'hôpital est utilisé pour traiter les cas de Covid, ce qui accentue les risques pour la santé de l'avocat en droits humains déjà vulnérable. L’organisation réitère son appel aux autorités afin qu’elles respectent les exigences relatives à un procès équitable pour les avocats emprisonnés et, dans le même temps, Front Line Defenders appelle les autorités turques à libérer Aytaç Ünsal pour raisons de santé, conformément aux recommandations de l’Institut de médecine légale. L’appel des 17 avocats du People’s Law Office doit être examiné d’urgence par la Cour suprême et leur droit à un procès équitable doit être respecté, conformément aux normes internationales d’équité des procès.