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Le défenseur des droits humains Stan Swamy arrêté par l'Agence nationale d'investigation

Statut: 
Détenu
À propos de la situation

Le 26 novembre 2020, le tribunal de l'Agence nationale spéciale d'investigation (NIA) de Mumbai a rejeté la demande du défenseur des droits humains Stan Swamy pour obtenir une paille, une bouteille avec un bouchon de succion et des vêtements d'hiver.

Le 8 octobre 2020, le défenseur des droits humains Stan Swamy a été arrêté par l'Agence nationale d'investigation (NIA) à Ranchi, Jharkhand, dans le cadre de l'affaire de Bhima Koregaon. Le 9 octobre, il a été transféré à Mumbai, État du Maharashtra, et incarcéré dans la prison de Taloja. Le défenseur des droits humains âgé de 84 ans a été initialement désigné comme suspect dans l'affaire en août 2018, après que son domicile a été perquisitionné par la police de Pune et en 2020, il a déjà été convoqué à plusieurs reprises pour de longs interrogatoires par la NIA.

À propos de Stan Swamy

Stan Swamy est défenseur des droits humains et prêtre jésuite ; il est basé dans l’État du Jharkand et défend les droits du peuple autochtone Adivasi. Il a fondé Vistapan Virodhi Janvikash Andolan (VVJA), une plateforme indienne qui œuvre pour garantir et protéger les droits des populations Dalit et Adivasi. Stan Swamy lutte activement contre le déplacement forcé des communautés Adivasi, qui est généralement mené dans le cadre de projets de développement ou minier sur des terres riches en minerais. Il remet en question la discrimination systémique et la violence contre les communautés Adivasi. Stan Swamy documente et plaide notamment contre les arrestations de jeunes Adivasis qui sont fréquemment accusés d'être des Naxalites ou des Maoïstes. Une pétition déposée par le défenseur dans un litige d'intérêt public contre la détention de masse de jeunes Adivasis est toujours en cours devant la Haute Cour de Jharkhand.

29 Novembre 2020
Le tribunal de la NIA rejette la demande de Stan Swamy d'obtenir des vêtements chauds et une paille

Le 26 novembre 2020, le tribunal de l'Agence nationale spéciale d'investigation (NIA) de Mumbai a rejeté la demande du défenseur des droits humains Stan Swamy pour obtenir une paille, une bouteille avec un bouchon de succion et des vêtements d'hiver. Le défenseur des droits humains souffre de la maladie de Parkinson et n'est donc pas capable de tenir une tasse et de boire, d'où la nécessité pour lui d'avoir une paille et une bouteille avec un bouchon de succion. Lors de l'audience, la NIA a déclaré au tribunal spécial qu'ils n'avaient pas les articles à donner au défenseur et ont demandé à la cour un délai de 20 jours pour répondre à la demande. Le juge a ordonné à un médecin de revenir sur l'exigence des articles demandés par le défenseur des droits humains qui fêtera 83 ans le 5 décembre 2020.

Stan Swamy est défenseur des droits humains et prêtre jésuite ; il est basé dans l’État du Jharkand et défend les droits du peuple autochtone Adivasi. Il est le fondateur de Vistapan Virodhi Janvikash Andolan, une plateforme indienne qui œuvre pour garantir et protéger le droit à la terre des peuples Dalit et Adivasi. Stan Swamy est un éminent activiste contre le déplacement forcé des communautés Adivasi, qui se produit généralement à des fins de développement ou pour l'extraction de terres riches en minéraux. Stan Swamy a été arrêté par la NIA le 8 octobre 2020 et il est actuellement détenu dans la prison de Taloja à Mumbai. Il fait partie des quinze autres défenseur-ses des droits humains arrêtés au cours des deux dernières années pour leur implication présumée dans les violences qui ont éclaté à Bhima Koregan le 1er janvier 2018.

Outre sa maladie de Parkinson, Stan Swamy souffre de troubles de l'audition, il a fait plusieurs chutes en prison et subi deux opérations pour des hernies. Le 22 octobre 2020, un tribunal spécial de la NIA a rejeté une demande de mise en liberté provisoire présentée par le défenseur des droits humains ; il demandait une mise en liberté sous caution pour raisons médicales. La décision de la Cour est alarmante dans le contexte des mesures mondiales et nationales visant à réduire l'engorgement dans les prisons, ainsi que suite aux propres directives de la Cour suprême de l’Inde à cet égard.

Front Line Defenders est vivement préoccupée par la santé de Stan Swamy et exhorte les autorités concernées à veiller à ce qu'il dispose des ressources essentielles et soit transféré dans un hôpital privé. Elle est également préoccupée par la santé et la sécurité des personnes incarcérées avec lui, en particulier les défenseur-ses des droits humains coaccusés dans l'affaire Bhima Koregaon, qui, en raison de leur âge et de leur état de santé préexistant, courent un risque accru de contracter le COVID-19.

Front Line Defenders exhorte les autorités indiennes à fournir immédiatement à Stan Swamy les produits de première nécessité demandés, à le transférer dans un hôpital privé équipé pour lui fournir le traitement dont il a besoin, et à veiller à ce que le défenseur reçoive les soins médicaux nécessaires. Front Line Defenders demande aux autorités d'abandonner immédiatement toutes les charges retenues contre Stan Swamy, car ils semble qu'elles soient uniquement motivées par son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

12 Octobre 2020
Le défenseur des droits humains Stan Swamy arrêté par l'Agence nationale d'investigation

Le 8 octobre 2020, le défenseur des droits humains Stan Swamy a été arrêté par l'Agence nationale d'investigation (NIA) à Ranchi, Jharkhand, dans le cadre de l'affaire de Bhima Koregaon. Le 9 octobre, il a été transféré à Mumbai, État du Maharashtra, et incarcéré dans la prison de Taloja. Le défenseur des droits humains âgé de 84 ans a été initialement désigné comme suspect dans l'affaire en août 2018, après que son domicile a été perquisitionné par la police de Pune et en 2020, il a déjà été convoqué à plusieurs reprises pour de longs interrogatoires par la NIA.

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Stan Swamy est défenseur des droits humains et prêtre jésuite ; il est basé dans l’État du Jharkand et défend les droits du peuple autochtone Adivasi. Il a fondé Vistapan Virodhi Janvikash Andolan (VVJA), une plateforme indienne qui œuvre pour garantir et protéger les droits des populations Dalit et Adivasi. Stan Swamy lutte activement contre le déplacement forcé des communautés Adivasi, qui est généralement mené dans le cadre de projets de développement ou minier sur des terres riches en minerais. Il remet en question la discrimination systémique et la violence contre les communautés Adivasi. Stan Swamy documente et plaide notamment contre les arrestations de jeunes Adivasis qui sont fréquemment accusés d'être des Naxalites ou des Maoïstes. Une pétition déposée par le défenseur dans un litige d'intérêt public contre la détention de masse de jeunes Adivasis est toujours en cours devant la Haute Cour de Jharkhand.

Le 8 octobre 2020, vers 20 heures, Stan Swamy a été arrêté chez lui par des agents de la NIA et emmené au bureau de la NIA à Ranchi. Malgré les objections de nombreux groupes de défense des droits humains concernant le risque important pour sa santé dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le 9 octobre 2020, Stan Swamy a été transféré à 1700 kilomètres aux bureaux de la NIA à Mumbai, où il a été présenté à un magistrat et mis en détention provisoire dans la prison de Taloja.

Le défenseur a déjà été interrogé pendant 15h en tout, dans le cadre de l'affaire de Bhima Koregaon, du 27 au 30 juillet et le 6 août 2020. Le 6 octobre 2020, il a reçu une nouvelle convocation pour interrogatoire par la NIA à Mumbai, qu'il a déclinée en raison de son âge, du risque pour sa santé selon les propres directives du gouvernement indien sur les personnes à haut risque et du fait qu'il avait déjà été récemment longuement interrogé. Le défenseur a demandé à être interrogé par vidéo-conférence, ce qui a été refusé.

Les autorités indiennes, notamment les forces de l'ordre, ont déjà pris pour cible Stan Swamy, à cause de son travail en faveur des droits humains. En juillet 2018, un rapport de première information (FIR) a été ouvert contre le défenseur, en lien avec sa participation au mouvement Patalgadi, un mouvement pacifique populaire qui défend le droit à la terre. En août 2018, son domicile à Ranchi a été perquisitionné par des agents de la police de Pune, qui ont confisqué des objets, y compris du matériel numérique. Le matériel n'a pas encore été rendu et il est utilisé pour construire une fausse histoire contre le défenseur. En juillet 2019, le domicile du défenseur a de nouveau été perquisitionné, toujours dans le cadre de l'affaire de Bhima Koregaon

L'arrestation de Stan Swamy fait partie d'une tendance dangereuse de persécutions juridiques et policières contre les défenseur-ses. L'enquête de Bhima Koregaon, dans laquelle 15 défenseur-ses des droits humains1 ont été mis en prison, porte sur les violences qui ont éclaté dans la ville de Bhima Koregaon le 1er janvier 2018. Depuis plus de deux ans, les autorités indiennes utilisent l'enquête de Bhima Koregaon pour cibler des défenseur-ses des droits humains bien connus, notamment des avocats, des universitaires, des poètes, des journalistes et des dirigeants communautaires, en les emprisonnant, les harcelant et les intimidant pour avoir dénoncé les violations des droits humains. En janvier 2020, l'enquête a été transférée de la police de Pune à la NIA, contrôlée au niveau central, dans ce qui semble être une tentative d'empêcher le gouvernement nouvellement élu du Maharashtra d'ouvrir une enquête distincte pour déterminer si les défenseurs des droits humains étaient ciblés par la première enquête. Depuis que la NIA a repris l'affaire, sept autres défenseurs, Anand Teltumbde, Gautam Navlakha, Hany Babu, Sagar Tatyarao Gorkhe, Ramesh Murlidhar Gaichor, Jyoti Jagtap et maintenant Stan Swamy ont été emprisonnés.

Front Line Defenders condamne l'arrestation et le traitement de Stan Swamy et est profondément préoccupée par son transfert et son incarcération à Mumbai. Front Line Defenders pense que l'arrestation, les interrogatoires et les perquisitions sont directement liés à son travail pacifique en faveur des droits humains pour la justice et la responsabilité des communautés opprimées et vulnérables. De telles actions peuvent avoir un effet dissuasif sur le travail de tous les défenseur-ses des droits humains qui militent contre la dépossession forcée, les arrestations arbitraires et les violences policières à l'encontre des minorités et des groupes autochtones.