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Le défenseur des droits humains Abdullah Benaoum condamné pour avoir manifesté pacifiquement

Statut: 
Condamné
À propos de la situation

Le 16 juillet 2020, l'audience du défenseur des droits humains Abdullah Benaoum s'est tenue au tribunal pénal de Ghilizan ; elle n'était pas ouverte au public.

Le défenseur des droits humains Abdullah Benaoum est dans un état de santé critique et a un besoin urgent de soins médicaux appropriés et d'une chirurgie cardiaque, selon son avocat.

Début mai 2020, le défenseur des droits humains Abdullah Benaoum a suspendu sa grève de la faim.

Le 10 avril 2020, le défenseur des droits humains Abdullah Benaoum a entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre les mauvais traitements qu'il subi en prison. Depuis lors, son état de santé s'est détérioré et il est actuellement à la clinique de la prison.

Le 27 janvier 2020, le tribunal correctionnel de Ghilizan a condamné le défenseur des droits humains Abdullah Benaoum à deux mois de prison et à une amende de 20 000 dinars, suite à sa participation à une manifestation pacifique organisée à Ghilizan début décembre 2019.

À propos d'Abdullah Benaoum

hrd_abdullah_benaoum.jpgAbdullah Benaoum est défenseur des droits humains ; il milite sur les réseaux sociaux et a écrit sur le droit du travail, les droits des prisonniers et les droits des personnes en situation de handicap en Algérie. Le défenseur a participé à des manifestations pour surveiller et documenter, via les réseaux sociaux, les violations de la liberté de rassemblement et d'association causées par l'usage excessif de la force par la police.

22 Juillet 2020
Report de l'audience d'Abdullah Benaoum

Le 16 juillet 2020, l'audience du défenseur des droits humains Abdullah Benaoum s'est tenue au tribunal pénal de Ghilizan ; elle n'était pas ouverte au public.

Le défenseur a été transporté de la prison d'Oran au tribunal de Ghilizan en voiture de police, plutôt qu'en ambulance, malgré son état de santé critique. La défense d'Abdullah Benaoum a demandé que l'audience soit reportée, le défenseur n'étant pas apte à présenter sa défense, en raison de sa mauvaise santé. Suite à un examen du défenseur par un médecin désigné par le tribunal, l'audience a été reportée, le médecin ayant confirmé qu'il était trop malade pour être jugé.

Abdullah Benaoum fait face à plusieurs chefs d’accusation, notamment "incitation contre l’État", "insulte au régime" et "contribution à l’affaiblissement du moral de l’armée".

9 Juillet 2020
Le défenseur des droits humains emprisonné Abdullah Benaoum doit subir une opération cardiaque de toute urgence

Le défenseur des droits humains Abdullah Benaoum est dans un état de santé critique et a un besoin urgent de soins médicaux appropriés et d'une chirurgie cardiaque, selon son avocat.

Abdullah Benaoum est défenseur des droits humains et milite sur les réseaux sociaux ; il écrit sur des sujets tels que le droit du travail, les droits des prisonniers et les droits des personnes en situation de handicap en Algérie. Il a assisté à des manifestations dans le but de surveiller et de documenter les violations de la liberté de réunion et d'association dues au recours excessif de la force par la police.

Abdullah Benaoum est incarcéré depuis le 10 décembre 2019 dans la prison de Bel Hacel à Ghilizan. Le 7 juin 2020, son avocat a soumis au parquet de Ghilizan une demande d'intervention chirurgicale cardiaque urgente qui doit être effectuée dès que possible. Le 8 juin 2020, Abdullah Benaoum a été transféré dans la prison d'Al-Qadel, bien qu'il n'y ait pas de centre de santé dans la prison. Le défenseur était détenu dans de mauvaises conditions dans la prison d'Al-Qadel. Le 21 juin 2020, son avocat a soumis une nouvelle demande de chirurgie cardiaque urgente au parquet d'Oran. Le 29 juin, Abdullah Benaoum a été transféré vers la prison d'Oran, il est actuellement détenu dans la clinique de la prison. En dépit de l’état de santé précaire d’Abdullah Benaoum et des demandes répétées de son avocat, le parquet n’a pas encore accordé l’autorisation pour cette opération vitale.

Abdullah Benaoum n'a pas reçu de visites de sa famille depuis mars 2020, date à laquelle les visites à la prison ont été suspendues en raison de la COVID-19. Les autorités pénitentiaires l'empêchent également de parler au téléphone avec sa famille. De plus, ses besoins alimentaires spécifiques liés à son état cardiaque n'ont pas été pris en compte par les autorités pénitentiaires.

Le défenseur des droits humains est accusé d'avoir "insulté le régime", "d'incitation" et de "diffusion de fausses informations". S'il est reconnu coupable il risque jusqu'à six ans de prison. Le 10 avril 2020, le défenseur des droits humains a entamé une grève de la faim illimitée pendant près d'un mois.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'état critique d'Abdullah Benaoum et appelle les autorités algériennes à libérer immédiatement et sans condition le défenseur des droits humains et à lui fournir les soins médicaux vitaux dont il a besoin.

20 Mai 2020
Abdullah Benaoum suspend sa grève de la faim

Début mai 2020, le défenseur des droits humains Abdullah Benaoum a suspendu sa grève de la faim. Il avait commencé sa grève de la faim le 10 avril 2020, pour protester contre les mauvais traitements à la prison de Bel Hacel à Ghilizan. Le défenseur est toujours dans un état critique.

Depuis le début de l'épidémie de COVID-19, les défenseur-ses des droits humains emprisonnés en Algérie sont complètement isolés car toutes les visites familiales ont été suspendues et les appels téléphoniques ne sont pas autorisés.

25 Avril 2020
Abdullah Benaoum en grève de la faim ; sa santé se détériore

Le 10 avril 2020, le défenseur des droits humains Abdullah Benaoum a entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre les mauvais traitements qu'il subi en prison. Depuis lors, son état de santé s'est détérioré et il est actuellement à la clinique de la prison.

Le 27 février 2020, le parquet a considéré les accusations d'"insulte au régime", d'"incitation" et de "diffusion de fausses informations" comme des délits. S'il est reconnu coupable, Abdullah Benaoum risque six ans de prison.

Le 27 janvier 2020, le tribunal correctionnel de Ghilizan a condamné le défenseur des droits humains à deux mois d'emprisonnement dans la prison Bel Hacel, à Ghilizan, et à une amende de 20 000 dinars (environ 150 euros). Bien qu'il ait purgé sa peine de deux mois, il est maintenu en détention car il fait face aux nouvelles accusations susmentionnées liées à des publications sur les réseaux sociaux.

Le 8 janvier 2020, Abdullah Benaoum a été officiellement inculpé de plusieurs infractions, notamment de "contribution à l’affaiblissement du moral de l’armée", "insulte contre le régime" et "incitation à l'inimitié contre l'État".

5 Février 2020
Le défenseur des droits humains Abdullah Benaoum condamné pour avoir manifesté pacifiquement

Le 27 janvier 2020, le tribunal correctionnel de Ghilizan a condamné le défenseur des droits humains Abdullah Benaoum à deux mois de prison et à une amende de 20 000 dinars, suite à sa participation à une manifestation pacifique organisée à Ghilizan début décembre 2019.

Télécharger l'appel urgent 

Abdullah Benaoum est défenseur des droits humains ; il milite sur les réseaux sociaux et a écrit sur le droit du travail, les droits des prisonniers et les droits des personnes en situation de handicap en Algérie. Le défenseur a participé à des manifestations pour surveiller et documenter, via les réseaux sociaux, les violations de la liberté de rassemblement et d'association causées par l'usage excessif de la force par la police.

Le 10 décembre 2019, Abdullah Benaoum a été arrêté après avoir été convoqué à un poste de police local à Ghilizan. Il a été arrêté pour avoir participé à une manifestation pacifique à Ghilizan début décembre 2019. Abdullah Benaoum a été interrogé pendant plusieurs heures, au cours desquelles on lui a refusé de contacter son avocat.

Le 8 janvier 2020, le défenseur des droits humains a été officiellement inculpé de plusieurs infractions, notamment d'avoir "contribué à l'affaiblissement du moral de l'armée", "insulté le régime" et "incité à l'inimitié envers l'État". Le 27 janvier 2020, le tribunal correctionnel de Ghilizan l'a condamné à deux mois de prison et à une amende de 20 000 dinars (environ 150 euros). Il est actuellement détenu à la prison Bel Hacel à Ghilizan.

Le défenseur des droits humains est fréquemment détenu et victime d'acharnement judiciaire de la part des autorités en raison de son travail en faveur des droits humains en Algérie. En mars 2018, il a été arrêté et condamné à deux ans de prison pour plusieurs charges liées à ses publications sur Facebook. En juin 2019, suite à une demande de ses avocats, il a été placé en liberté conditionnelle.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la condamnation du défenseur des droits humains Abdullah Benaoum, car elle semble uniquement motivée par son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains en Algérie.