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Antécédents de l'affaire: Ee Sarom

Statut: 
Libéré
À propos de la situation

Le 9 mai 2016, six défenseur-ses des droits humains, dont Ee Sarom, ont été arrêtés alors qu'ils se rendaient à une manifestation devant la prison Prey Sar à Phnom Penh, la capitale, pour appeler à la libération de cinq défenseurs des droits humains arbitrairement arrêtés et accusés le 2 mai 2016. Les six personnes ont été remises en liberté le jour même.

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À propos d'Ee Sarom

Ee SaromM. Ee Sarom est directeur exécutif de Sahmakum Teang Tnaut (STT), où il supervise les programmes techniques et le plaidoyer de l'organisation. STT, qui est basé à Phnom Penh, a été établi en septembre 2005 et travaille avec les communautés urbaines pauvres sur les questions relatives au droit à la terre et au logement.

11 Mai 2016
Arrestation et détention arbitraires de six défenseur-ses des droits humains

Le 9 mai 2016, six défenseur-ses des droits humains, dont quatre militants pour le droit à la terre, ont été arrêtés alors qu'ils se rendaient à une manifestation organisée devant la prison Prey Sar à Phnom Penh. Les six défenseur-ses des droits humains ont tous été libérés le jour même.

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M. Ee Sarom est directeur exécutif de l'ONG Sahmakum Teang Tnaut (STT), où il supervise les programmes techniques et le plaidoyer de l'organisation. STT, qui est basé à Phnom Penh, a été établi en septembre 2005 et travaille avec les communautés urbaines pauvres sur les questions relatives au droit à la terre et au logement. M. Thav Kimsan est directeur adjoint de la LICADHO (Ligue cambodgienne pour la promotion et la défense des droits humains), une organisation non gouvernementale qui surveille la situation des droits humains et offre une représentation juridique aux victimes d'exactions. Les quatre militants pour le droit à la terre sont Mme Sor Sorn, militante de la communauté de Borei Keila, et trois membres de la communauté de Boeung Kak, Mme Song Sreyleap, Mme Kong Chantha et Mme Bov Sophea. Les deux communautés sont affectées par le déplacement.

Les six défenseur-ses des droits humains se rendaient vers la prison Prey Sar pour participer à la première manifestation "Lundi Noir" qui appelait à la libération de cinq défenseurs des droits humains arbitrairement détenus et accusés le 2 mai 2016. Les cinq défenseurs, accusés de corruption de témoin et de complicité de corruption de témoin sont employés de la Cambodian Human Rights and Development Association (ADHOC), du National Election Committee (NEC), et du bureau du Haut commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU (HCDH) au Cambodge.

Le 9 mai 2016, Ee Sarom et Thav Kimsan ont été stoppés à un barrage routier de la police, situé à deux kilomètres de la prison, et ils ont été retenus pour un interrogatoire au poste de police de Dangkao jusqu'à 18h. Sor Sorn a été arrêtée peu après et également conduite au poste de police du district de Dangkao. Song Sreyleap, Kong Chantha et Bov Sophea ont été arrêtées alors qu'elles quittaient leur domiciles à Boeung Kak pour rejoindre la manifestation. Elles ont été placées en détention au poste de police de Daun Penh et n'ont pas été autorisées à voir un avocat. Après l'arrestation, plusieurs personnes se sont rassemblées devant le poste de police pour appeler à la libération des défenseur-ses des droits humains arrêtés. Pendant ce rassemblement, la police a placé deux employés étrangers de LICADHO en détention provisoire et les a présentés à la police de l'immigration qui les a interrogés à propos de leur travail et de la manifestation. Les huit défenseur-ses des droits humains ont tous été libérés le jour même sans charge.

Front Line Defenders est vivement préoccupée par les arrestations et détentions arbitraires de défenseur-ses des droits humains au Cambodge, qui visaient à réduire au silence toutes les voix dissidentes. Front Line Defenders exhorte les autorités cambodgiennes à libérer immédiatement et sans condition les cinq défenseur-ses des droits humains toujours détenus dans la prison de Prey Sar.

Front Line Defenders exhorte les autorités cambodgiennes à:

1. Libérer immédiatement et sans condition les cinq défenseur-ses des droits humains placés en détention le 2 mai, et à abandonner toutes les charges portées contre eux, car Front Line Defenders pense qu'ils sont pris pour cible à cause de leur travail légitime en faveur des droits humains.

2. Cesser immédiatement toute forme de harcèlement contre les défenseur-ses des droits humains au Cambodge, car Front Line Defenders pense que leurs droits sont limités à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Cambodge, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.