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Arrestation de l'avocat Nicholas Opiyo et de quatre collègues

Statut: 
Libéré cous caution et accusé
À propos de la situation

Le 30 décembre, après avoir passé plus d'une semaine en détention, où il risquait de contracter le COVID-19, l'avocat et défenseur des droits humains ougandais Nicholas Opiyo a été libéré sous caution par le tribunal de Buganda Road, après que de graves accusations de blanchiment d'argent et de corruption ont été déposées contre lui.

Le 22 décembre 2020, Nicholas Opiyo, avocat ougandais et défenseur des droits humains, et quatre collègues ont été arrêtés et détenus en vertu d'allégations de «blanchiment d'argent et d'actes malveillants liés».

À propos de Nicholas Opiyo

La répression des membres des organisations de la société civile et de l'opposition politique est courante, en particulier en période électorale, et chaque fois que le parti au pouvoir,le Mouvement de résistance nationale (NRM), est remis en question.

3 Janvier 2021
Nicholas Opiyo et ses quatre collègues libérés sous caution

Le 30 décembre, après avoir passé plus d'une semaine en détention, où il risquait de contracter le COVID-19, l'avocat et défenseur des droits humains ougandais Nicholas Opiyo a été libéré sous caution par le tribunal de Buganda Road, après que de graves accusations de blanchiment d'argent et de corruption ont été déposées contre lui. Nicholas Opiyo et ses collègues ont nié toutes les accusations, affirmant qu'elles sont fabriquées de toutes pièces et ont fait valoir que les arrestations, les détentions et les charges sont des manœuvres pré-électorales visant la société civile en Ouganda.

Quelques jours plus tôt, le 24 décembre, Dakasi Herbert, Odur Anthony, Esomu Obure et Tenywa Hamid avaient également été libérés sous caution.

Suite aux arrestations du 22 décembre, la fondation Chapter Four, dirigée par Nicholas Opiyo, a publié une déclaration à propos de l'arrestation et de la détention des cinq défenseurs des droits humains. Chapter Four continue de publier des déclarations, offrant des analyses et des informations relatives à l'évolution de l'affaire.

23 Décembre 2020
Arrestation de l'avocat Nicholas Opiyo et de quatre collègues

Le 22 décembre 2020, Nicholas Opiyo, avocat ougandais et défenseur des droits humains, et quatre collègues ont été arrêtés et détenus en vertu d'allégations de «blanchiment d'argent et d'actes malveillants liés».

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Les cinq sont membres de l'organisation ougandaise Chapter Four, qui soutient les militants des droits humains et pro-démocratie dans leurs efforts pour promouvoir un gouvernement ouvert, défendre les droits humains, renforcer la société civile et faciliter la libre circulation des informations et des idées.

Nicholas Opiyo, directeur exécutif de Chapter Four, ainsi que trois avocats en droit humains, Dakasi Herbert, Odur Anthony et Esomu Obure, et Tenywa Hamid, un responsable des droits humains à Chapter Four, ont été arrêtés le 22 décembre 2020 dans la banlieue de Kamwokya alors qu'ils déjeunaient au restaurant Lamaro par de présumés agents des forces de l'ordre en civil. Ils ont été menottés avant d'être rapidement embarqués dans une camionnette banalisée aux vitres teintées. Depuis leur arrestation, ils sont détenus sans pouvoir contacter leurs avocats, membres de leur famille ou collègues. La manière dont ils ont été arrêtés équivaut à un enlèvement et, combinée à leur détention au secret, constitue une violation du droit à une procédure régulière en vertu du droit national, régional et international.

La police ougandaise a depuis confirmé que M. Opiyo avait été arrêté par une équipe spéciale conjointe de l'Autorité de sécurité et du renseignement financier, en vertu d'allégations de «blanchiment d'argent et d'actes malveillants connexes».

Front Line Defenders est gravement préoccupée par l'arrestation de Nicholas Opiyo et par les charges retenues contre lui. Elle estime qu'ils sont ciblés uniquement en raison de leurs activités pacifiques et légitimes en faveur des droits humains et de l'exercice de leur droit à la liberté d'expression.

Les arrestations de M. Opiyo et de ses collègues interviennent à un moment où il y a de plus en plus d'inquiétudes à l'approche des élections présidentielles en Ouganda prévues pour janvier, en raison des restrictions accrues de l'espace civique. Cela comprend des arrestations arbitraires, un recours excessif à la force et des restrictions à l'exercice de la liberté de réunion pacifique, d'association et d'expression. Plus récemment, la Financial Intelligence Authority a ordonné le gel des comptes bancaires détenus par plusieurs organisations non gouvernementales, les accusant de financer le terrorisme. Ces actes équivalent à l'intimidation et à la délégitimation des organisations non gouvernementales, en particulier celles qui travaillent sur les droits humains et qui promeuvent la bonne gouvernance et des pratiques électorales équitables.

Front Line Defenders est préoccupée par l’intensification de la répression des défenseur-ses des droits humains en Ouganda avant les élections qui auront bientôt lieu dans le pays et par la répression des rassemblements pacifiques, y compris les arrestations et détentions arbitraires et les assassinats présumés. Front Line Defenders condamne les violations des droits humains incessantes et considère qu'elles font partie d'un effort visant à réprimer les voix dissidentes, en particulier contre les défenseur-ses des droits humains qui critiquent le gouvernement et qui appellent à des élections libres et justes.