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Abdul Kaium placé en détention préventive en vertu de fausses accusations

Statut: 
libéré sous caution
À propos de la situation

Le 3 juillet 2019, le défenseur des droits humains Abdul Kaium a été libéré sous caution de la prison centrale de Mymensingh. Le défenseur était placé en détention préventive depuis le 11 mai 2019 suite à de fausses accusations.

Le 14 mai 2019, le défenseur des droits humains Abdul Kaium a été envoyé dans la prison centrale de Mymensingh, où il doit être détenu jusqu'à sa prochaine audience mais aucune date n'est fixée pour le moment.

À propos d'Abdul Kaium

Abdul Kaium est journaliste et membre du Réseau de défenseur-ses des droits humains Odhikar.
Il propose des conseils juridiques professionnels et représente des victimes d'acharnement judiciaire.
Il organise également des rassemblements pour protester contre les violations des droits humains et sensibiliser le public à ce sujet, en particulier les disparitions forcées.

6 Juillet 2019
Abdul Kaium libéré sous caution

Le 3 juillet 2019, le défenseur des droits humains Abdul Kaium a été libéré sous caution de la prison centrale de Mymensingh. Le défenseur était placé en détention préventive depuis le 11 mai 2019 suite à de fausses accusations.

Abdul Kaium est journaliste, développeur web, membre de l'organisation Réseau de défenseur-ses des droits humains d'Odhikar. Il propose des conseils juridiques professionnels et représente des victimes d'acharnement judiciaire. Il organise également des rassemblements pour protester contre les violations des droits humains et sensibiliser le public à ce sujet, en particulier les disparitions forcées.

Le 3 juillet 2019 vers 13h, Abdul Kaium a été libéré sous caution de la prison centrale de Mymensingh. Le défenseur a été libéré sous caution la veille par le juge du tribunal de Mymensingh. Sa précédente demande de libération sous caution avait été rejetée par le même juge le 23 mai 2019.

Abdul Kaium avait été arrêté par la section d'enquête de la police du Bangladesh le 11 mai 2019, après avoir rencontré l'un de ses clients qui travaille en tant qu'enseignant dans une madrassah (institution éducative religieuse) et parent d'un membre du Parlement lié au parti au pouvoir. Le défenseur des droits humains devait rencontrer son client qui devait le payer pour des services informatiques qu'il a rendus, mais il a refusé l'argent lorsque son client a insisité pour le payer en dollars US et non en taka bangladais. Abdul Kaium a été arrêté alors qu'il quittait le bureau de son client. La police l'a illégalement accusé de transporter des dollars US et de faire des affaires en monnaie étrangère bien que la police n'ai pas trouvé de dollars US sur lui.

Le 12 mai 2019, la police a porté plainte contre Abdul Kaium pour fraude numérique, publication d'informations offensantes, fausses ou suscitant la peur; et publication d'informations diffamatoires en vertu des articles 23, 25 et 29 de la loi de 2018 sur la sécurité numérique respectivement, et pour extorsion en vertu des articles 385 et 386 du Code pénal bangladais.

Abdul Kaium a été traduit devant le tribunal de première instance de Mymensingh le 13 mai 2019, mais le retard pris à cet égard viole la disposition constitutionnelle qui stipule qu'une personne arrêtée doit être traduite devant un tribunal dans les 24 heures suivant son arrestation. La police a demandé le maintien en détention d'Abdul Kaium pendant cinq jours, alors que son avocat avait déposé une demande de mise en liberté sous caution. Le 14 mai 2019, le tribunal avait rejeté les deux demandes et le défenseur avait été envoyé dans la prison centrale de Mymensingh où il a été maintenu en détention jusqu'à la prochaine audience, pour laquelle aucune date n'avait été fixée.

L’avocat d’Abdul Kaium a présenté une autre demande de mise en liberté sous caution devant le tribunal de Mymensingh le 16 mai 2019, qui a été rejetée le 23 mai 2019. 

Bien que Front Line Defenders salue la libération sous caution d'Abdul Kaium, nous restons préoccupés par les accusations fabriquées de toute pièce contre lui, car elles sont uniquement motivées par son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains. Front Line Defenders exhorte les autorités bangladaises à abandonner immédiatement et sans condition les charges qui pèsent contre Abdul Kaium, et à garantir qu'en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Bangladesh puissent mener à bien leur travail légitime, sans craindre ni restrictions ni représailles.

16 Mai 2019
Abdul Kaium placé en détention préventive en vertu de fausses accusations

Le 14 mai 2019, le défenseur des droits humains Abdul Kaium a été envoyé dans la prison centrale de Mymensingh, où il doit être détenu jusqu'à sa prochaine audience mais aucune date n'est fixée pour le moment.

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Abdul Kaium est journaliste et membre du Réseau de défenseur-ses des droits humains Odhikar. Il propose des conseils juridiques professionnels et représente des victimes d'acharnement judiciaire. Il organise également des rassemblements pour protester contre les violations des droits humains et sensibiliser le public à ce sujet, en particulier les disparitions forcées.

Dans l'après midi du 11 mai 2019, Abdul Kaium a été arrêté par la section d'enquête de la police bangladaise pour "fraude par le biais d'un moyen numérique ou électronique" en vertu de l'article 23 de la loi de 2018 sur la sécurité numérique. Plus tôt dans la même journée, le défenseur avait fourni une assistance informatique à une connaissance qui est enseignant dans une madrassah (établissement d'enseignement religieux). La police a arrêté Abdul Kaium après que la connaissance a payé pour ses services. La police prétend que le défenseur est coupable d'usurpation d'identité et qu'il a été payé suite à un chantage.

Abdul Kaium a été placé en détention provisoire pendant trois jours avant d'être traduit devant le tribunal de Mymemsingh le 14 mai 2019. Le retard bafoue les dispositions constitutionnelles qui stipulent qu'une personne arrêtée doit être traduite devant un tribunal dans les 24 heures suivant son arrestation.

Le 14 mai 2019, lorsqu'Abdul Kaium a été traduit devant la cour, la police a demandé son maintien en détention pendant cinq jours, tandis que son avocat a fait une demande de libération sous caution. Le juge du tribunal de Mymensingh a rejeté le maintien en détention préventive et la libération sous caution et a envoyé le défenseur dans la prison centrale de Mymensingh. Il doit être placé en détention préventive jusqu'à l'audience suivante, mais aucune date n'a été fixée.

Ce n'est pas la première fois que le réseau pour les défenseur-ses des droits humains Odhikar et les défenseur-ses des droits humains qui y sont affiliés sont la cible d'acharnement judiciaire. Le secrétaire de l'organisation, Adilur Rahman Khan, a fait l'objet d'acharnement judiciaire à plusieurs occasions entre août 2013 et janvier 2017, tandis qu'une campagne de diffamation a été lancée contre Odhikar en novembre 2018.

Front Line Defenders condamne la détention d'Abdul Kaium et les charges portées contre lui, car cela semble uniquement motivé par son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains au Bangladesh.